encorder (s') [ ɑ̃kɔrde ] v. pron. <conjug. : 1> ♦ S'attacher avec une même corde pour constituer une cordée. Les alpinistes se sont encordés.
● encorder verbe transitif (de corde) Placer l'encordage.
encorder (s')
v. Pron. SPORT Se relier par une même corde par mesure de sécurité (alpinistes).
⇒ENCORDER, verbe trans.
A.— Attacher, lier avec une corde. Ne dites pas « Encordez bien ce ballot ». Dites « Ficelez ou liez bien ce ballot » (POMIER, Loc. vicieuses Hte-Loire, 1835, p. 49).
♦ P. métaph. D'énormes clématites défeuillées encordaient de lianes blanches ces entassements de branches mortes et de troncs décharnés (GIONO, Hussard, 1951, p. 278).
— Spéc. [Correspond à corde II E 2] ,,Mettre du bois en cordes`` (ROUGÉ, Folkl. Touraine, 1943).
Rem. On rencontre ds la docum. encordé, ée, part. passé adj. a) Attaché avec une corde. Il vit venir ses pauvres meubles, nus et blancs, sous le large ciel, mal encordés et s'entrechoquant aux cahots des roues (RAMUZ, A. Pache, 1911, p. 113). b) Spéc. Qui est mesuré par une corde. Tournant les longues piles de rondin ou de charbonnette encordée, il s'avança vivement jusqu'au milieu de la coupe (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 6).
B.— Emploi pronom. réciproque, ALPINISME. S'attacher l'un à l'autre avec une corde. Il est recommandé aux caravanes d'alpinistes qui font une ascension difficile de s'encorder (Lar. 20e).
— Emploi pronom. réfl. Il s'était encordé à elle, et ils n'avaient plus formé qu'un seul corps, fondu dans le même mouvement et le même effort (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 164).
Rem. On rencontre ds la docum. encordement, subst. masc. Action de s'encorder. Rien ne vaut la manœuvre de l'encordement nocturne pour couler dans les reins du novice (...) l'angoisse de la chute dans le vide (ID., ibid., p. 210).
Prononc. :[
], (j')encorde [
]. Étymol. et Hist. A. 1. 1160-74 « pourvoir d'une corde (un arc) » (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, 3e partie, 7320); 2. 1870 techn. (tissage) (Lar. 19e); 3. 1926 alpinisme guides encordés avec nous (GIDE, Faux-monn., p. 1069). B. 1907 « mettre du bois en corde » (R. BAZIN, loc. cit.). Dér. de corde; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :15.
], (j')encorde []. Étymol. et Hist. A. 1. 1160-74 « pourvoir d'une corde (un arc) » (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, 3e partie, 7320); 2. 1870 techn. (tissage) (Lar. 19e); 3. 1926 alpinisme guides encordés avec nous (GIDE, Faux-monn., p. 1069). B. 1907 « mettre du bois en corde » (R. BAZIN, loc. cit.). Dér. de corde; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :15.
encorder [ɑ̃kɔʀde] v. tr.
ÉTYM. V. 1160; de en-, corde, et suff. verbal.
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♦ Rare ou littér. Lier par une corde. — Attacher comme avec une corde.
1 Les squelettes de grands sapins (…) encombraient le lit étroit d'un torrent (…) D'énormes clématites défeuillées encordaient de lianes blanches ces entassements de branches mortes et de troncs décharnés.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 278.
♦ (1870). Techn. anc. Garnir (un métier à tisser) de ses cordes et ficelles.
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s'encorder v. pron.
♦ (1889, in Petiot). S'attacher avec une même corde pour constituer une cordée. || Les alpinistes se sont encordés.
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encordé, ée p. p. adj.
♦ || Alpinistes encordés.
2 Ce col n'avait rien de précisément périlleux, mais tout de même nous étions encordés, et suivis par des guides (…)
Gide, Et nunc manet in te, p. 49.
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DÉR. Encordage, encordement.
Encyclopédie Universelle. 2012.