endurant, ante [ ɑ̃dyrɑ̃, ɑ̃t ] adj. ♦ Vx Patient.
♢ (apr. 1870) Mod. Qui a de l'endurance. ⇒ résistant. Être très endurant (cf. Être dur au mal, tenir le coup; c'est un costaud, un dur à cuire). « C'est un climat sain qui rend l'homme endurant » (Daniel-Rops).
⊗ CONTR. Délicat, fragile.
● endurant, endurante adjectif Capable d'endurance physique ou morale ; résistant. ● endurant, endurante (synonymes) adjectif Capable d' endurance physique ou morale ; résistant.
Synonymes :
- dur
- énergique
- résistant
- rude
Contraires :
- délicat
- douillet
- fragile
- sensible
endurant, ante
adj. Dur au mal, à la fatigue, aux souffrances.
⇒ENDURANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.— Part. prés. de endurer.
II.— Adjectif
A.— Vieilli
1. [En parlant d'une pers.] Qui est capable d'endurer avec patience, qui garde son calme. Synon. patient. Je fus aussi endurant que possible; mais, à la fin, poussé à bout, je lui fis des menaces pour m'en débarrasser (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 198). Stradella, peu endurant, ne les eût pas supportés [les quolibets] en d'autres occasions, mais aujourd'hui ils ne l'irritaient pas, ils lui coulaient sur le poil (ARNOUX, Rossignol napol., 1937, p. 135).
2. [En parlant du caractère, du tempérament] Ni l'un ni l'autre n'avaient le caractère endurant (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 345). Naturellement, d'une nature peu endurante, il s'était fâché (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 540).
B.— Qui est capable de résistance à l'usure.
1. [En parlant de pers.] (Quasi-)synon. dur, fort, résistant, courageux, vaillant.
a) [Endurance physique] Blafaphas était endurant, mais Fleurissoire de complexion délicate (GIDE, Caves, 1914, p. 761). Il n'y a rien de plus endurant qu'une femme (...), ça ne doit se coucher que pour mourir (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1253) :
• ... elle n'imaginait pas que cette bizarre existence pût avoir pour sa fille d'autre résultat que de la rendre plus robuste. (...) Édith (...) laissait Antoinette s'imposer des fardeaux excessifs et gaspiller son capital vital, dans la conviction qu'elle l'endurcissait, et la rendait endurante.
VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 82.
b) [Endurance morale et physique] Brave et endurant, il [le général Dumouriez] savait parler au soldat et s'en faire aimer (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 278).
2. [En parlant d'un mécanisme] Qui est résistant à l'usage, à l'usure du temps. Partout les appareils [aéronautiques] apparurent fragiles et peu endurants (LE MASSON, Mar., 1951, p. 24).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. 1718-1932. Fréq. abs. littér. :34.
endurant, ante [ɑ̃dyʀɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. Fin XIIe; p. prés. de endurer.
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1 (Mil. XVIe). Vx. Qui a de la patience. || « N'être pas endurant, être peu endurant, ne pas supporter ce qui offense, blesse, impatiente » (Littré). ⇒ Patient.
1 (…) vous savez que je n'ai pas l'âme endurante, et que j'ai le bras assez bon.
Molière, le Médecin malgré lui, I, 1.
2 (Après 1870; → Endurance, rem.). Mod. Qui endure, a de l'endurance, supporte avec courage la fatigue, la souffrance. ⇒ Dur, résistant. || Il faut être endurant pour faire cette ascension longue et pénible. || Une race sobre et endurante.
2 C'est un climat sain qui rend l'homme endurant.
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, II, 2, p. 12.
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CONTR. Délicat, fragile.
Encyclopédie Universelle. 2012.