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énervation

énervation [ enɛrvasjɔ̃ ] n. f.
• 1401; lat. enervatio
1Vx Affaiblissement.
2(1771) Supplice qui consistait à brûler les tendons (nerfs) des jarrets et des genoux.
Chir. Ablation ou section d'un nerf, d'un groupe de nerfs. dénervation.

énervation nom féminin (latin médiéval enervatio, -onis) Littéraire. Affaiblissement des forces physiques ou morales. Suppression de l'innervation sensitive d'un organe ou d'une région du corps. Supplice qui consistait à brûler les tendons des jarrets et des genoux. ● énervation (difficultés) nom féminin (latin médiéval enervatio, -onis) Sens Ne pas confondre ces deux substantifs de sens différent qui correspondent à un verbe unique, énerver. 1. Énervement = irritation, agacement. 2. Énervation= supplice consistant à brÛler les nerfs (c'est-à-dire les tendons) du jarret, au Moyen Âge. Au figuré, abattement, affaiblissement : l'énervation de la volonté. Registre littéraire.

énervation
n. f. MED Ablation ou section d'un nerf.

⇒ÉNERVATION, subst. fém.
A.— [Au Moy. Âge] Supplice qui consistait à brûler les tendons (appelés nerfs) des jarrets et des genoux. L'énervation était un supplice usité au moyen âge (DG).
B.— 1. ,,Ablation ou section d'un nerf ou d'un groupe de nerfs innervant une région du corps`` (GARNIER-DEL., 1972). Les effets vaso-moteurs des émotions et de l'asphyxie persistent (...) après l'énervation des surrénales (Josué, Godlewski ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 317).
P. ext., BOUCH. Procédé d'abattage des animaux de boucherie par sectionnement du bulbe rachidien.
P. métaph. Il [Chenavard] pratique naïvement ou sciemment l'énervation des esprits comme un chirurgien pratique la taille et la saignée (DELACROIX, Journal, 1854, p. 249).
2. Au fig. Perte des forces morales ou physiques due à un relâchement de la tension nerveuse. Le délabrement aristocratique et l'énervation précoce d'une nature distinguée (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 332) :
À ce moment d'énervation universelle, où je vois tout le premier rang des grands producteurs défaillir et s'affaisser sur lui-même, quel est celui qui vit encore?
MICHELET, Journal, 1849, p. 641.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1401, 21 juin fig. « action d'affaiblir » (Liv. armé, f° 132, A. mun. Montaub. ds GDF.); 1611 fig. « abattement des forces » (COTGR.); 2. 1732 « supplice consistant à brûler les tendons des jarrets » (Trév.); 3. 1859 bouch. (BOUILLET). Empr. au lat. médiév. enervatio (formé sur le supin enervatum de enervare, v. énerver) « affaiblissement, délabrement », ca 1125 ds LATHAM. Fréq. abs. littér. : 14.

énervation [enɛʀvɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1401; bas lat. enervatio « épuisement, fatigue », du supin de enervare. → Énerver.
1 (1611). Vx. Abattement des forces par relâchement des nerfs. Affaiblissement.
0 L'orgie n'est plus la sœur de l'inspiration : nous avons cassé cette parenté adultère. L'énervation rapide et la faiblesse de quelques belles natures témoignent assez contre cet odieux préjugé.
Baudelaire, l'Art romantique, IV, 6.
2 (1752, à propos du moyen âge). Supplice consistant à brûler les tendons (nommés nerfs) des jarrets et des genoux.
(XXe). Chir. Ablation ou section d'un nerf, d'un groupe de nerfs. (On dit aussi dénervation.)
tableau Lexique de la chirurgie.

Encyclopédie Universelle. 2012.