entrain [ ɑ̃trɛ̃ ] n. m.
• 1817; de la loc. être en train
1 ♦ Vivacité et bonne humeur communicatives. ⇒ activité, allant, ardeur, chaleur, enthousiasme, 1. feu, 1. fougue, vie, vivacité. Avoir de l'entrain; être plein d'entrain (⇒ boute-en-train) . Entrain au travail. ⇒ cœur. « Si seulement ce pouvait être fini, se dit-il, en gravissant sans entrain l'escalier » (Martin du Gard).
2 ♦ Animation, vivacité (dans les actes, les paroles). La conversation manque d'entrain. « Et les sarcasmes, les saillies, les quolibets; cette chose française qu'on appelle l'entrain » (Hugo).
⊗ CONTR. Apathie, 1. calme, inertie, froideur, nonchalance, tristesse.
● entrain nom masculin (de être en train) Ardeur, bonne humeur entraînante ; vivacité, fougue : Travailler avec entrain. La fête manque d'entrain. Mouvement rapide, animé d'une œuvre, d'un spectacle, etc. : Un allégro plein d'entrain. ● entrain (difficultés) nom masculin (de être en train) Orthographe Entrain = vivacité joyeuse, gaieté, allant. En un seul mot : elle est pleine d'entrain. Recommandation Ne pas confondre avec en train (être en train = être dans de bonnes dispositions pour se livrer à une activité ; mettre une affaire en train = la mettre en route). ● entrain (synonymes) nom masculin (de être en train) Ardeur, bonne humeur entraînante ; vivacité, fougue
Synonymes :
- allant
- élan
- feu
- fougue
- pétulance
- vitalité
Mouvement rapide, animé d'une œuvre, d'un spectacle, etc.
Synonymes :
- brio
- vie
entrain
n. m.
d1./d Gaieté franche et communicative. Avoir de l'entrain.
d2./d Zèle, ardeur. Travailler avec entrain.
d3./d Vivacité, mouvement. Comédie pleine d'entrain.
⇒ENTRAIN, subst. masc.
A.— [En parlant d'une pers.]
1. Bonne humeur communicative, vivacité. Avoir de l'entrain, être plein d'entrain; manque d'entrain. J'ai parlé à tort et à travers avec l'entrain que j'ai toujours auprès des gens que je vois pour la première fois (J.-J. AMPÈRE, Corresp., 1825, p. 337). Quand nous sortons avec des amis, le manque d'entrain de ma femme me glace (MAUROIS, Climats, 1928, p. 192) :
• 1. Ce milieu me soutire mon entrain, ma verve, mon électricité; il m'alanguit et m'assomme. Par instinct, je voudrais m'y soustraire, parce que je lui conviens très peu et qu'il ne me convient pas du tout.
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 536.
2. [Avec un subst. ou un verbe d'action] Ardeur, cœur, à faire quelque chose. Avoir de l'entrain au travail, à travailler; manque d'entrain au travail. Je travaille avec assez d'entrain et je me promets comme une récompense, au bout de mon chapitre, d'aller vous voir (FLAUB., Corresp., 1867, p. 333). Il [Tastard] est d'une insouciance magnifique en toute chose, sauf à l'égard de son travail qu'il exécute avec entrain (DUHAMEL, Journal Salav., 1927, p. 30).
— Fam. Être d'entrain, se sentir d'entrain. Se sentir d'humeur à agir, en forme. Elle s'apercevait qu'on la regardait davantage... pourquoi? Elle se sentait moins d'entrain (CHARDONNE, Épithal., 1921, p. 39).
B.— [En parlant d'une chose] Animation, mouvement vif et animé. Entrain d'une conversation, de la danse; voix pleine d'entrain. Jamais les soirées de Musette n'avaient eu tant d'entrain et de gaieté (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 80) :
• 2. Tous ensemble hurlèrent le refrain; et Rivet tapait du pied sur son brancard, battait la mesure avec les rênes sur le dos du bidet blanc qui, comme s'il eût été lui-même enlevé par l'entrain du rythme, prit le galop, un galop de tempête, précipitant ces dames en tas les unes sur les autres dans le fond de la voiture.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, La Maison Tellier, 1881, p. 1200.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1817 (STENDHAL, Rome, Naples et Flor., t. 1, p. 226). Soit déverbal de entraîner au sens de « charmer, enthousiasmer » (Mme de Sévigné ds SOMMER Sévigné), soit composé de en et de train et issu de la loc. être en train « être en bonne disposition » (D'AUBIGNÉ, Les Avantures du Baron de Faeneste, éd. F. Réaume et de Caussade, t. 2, p. 416). Fréq. abs. littér. :445. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 219, b) 793; XXe s. : a) 834, b) 778.
entrain [ɑ̃tʀɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1817; de la loc. être en train.
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1 Vivacité et bonne humeur communicatives. ⇒ Activité, allant, ardeur, chaleur, enthousiasme, feu, fougue, vie, vivacité, zèle. || Avoir de l'entrain; être plein d'entrain (⇒ Boute-en-train). || Faire quelque chose avec entrain. ⇒ Brio; rondement (→ Drolatique, cit. 2). || Entrain au travail, au boulot (cit. 3) ⇒ Cœur. || Son entrain aida à rompre la glace (→ Contrainte, cit. 7). || Manquer d'entrain. || Retrouver son entrain.
1 (…) moi qui ai sur la conscience quelques menues gaudrioles un peu trop fortement épicées, comme un jeune homme qui a du feu et de l'entrain peut en avoir à se reprocher.
Th. Gautier, Préface de Mlle de Maupin, éd. critique Matoré, p. 15.
2 (…) En vérité, il était infatigable. Son entrain, même parmi tant d'autres hurluberlus, devenait de jour en jour plus remarquable.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 36.
3 Si seulement ce pouvait être fini, se dit-il, en gravissant sans entrain, pour la troisième fois de la journée, l'escalier des Héquet.
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 203.
♦ ☑ Loc. Être, se sentir d'entrain, en train.
2 (1864). Actes, paroles. Caractère animé et gai. ⇒ Animation, mouvement, vivacité. || La conversation manque d'entrain. || Mettre plus d'entrain dans une discussion. ⇒ Échauffer. || Musique pleine d'entrain. || La fête fut pleine d'entrain. ⇒ Gaieté.
4 Et les sarcasmes, les saillies, les quolibets, cette chose française qu'on appelle l'entrain, cette chose anglaise qu'on appelle l'humour, le bon et le mauvais goût, les bonnes et les mauvaises raisons, toutes les folles fusées du dialogue, montant à la fois et se croisant de tous les points de la salle, faisaient au-dessus des têtes une sorte de bombardement joyeux.
Hugo, les Misérables, III, IV, IV.
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CONTR. Abattement, accablement, affaissement, anéantissement, apathie, avachissement, dépression, indolence, inertie, lassitude, mollesse, nonchalance. — Calme, froideur, tristesse. — Monotonie.
Encyclopédie Universelle. 2012.