épousailles [ epuzaj ] n. f. pl.
• espousailles XIIe; lat. sponsalia « fiançailles », de sponsus « époux »
♦ Vx ou plaisant Célébration d'un mariage. ⇒ mariage, noce.
● épousailles nom féminin pluriel (latin sponsalia, fiançailles, de sponsus, époux) Vieux ou ironique. Célébration d'un mariage. ● épousailles (difficultés) nom féminin pluriel (latin sponsalia, fiançailles, de sponsus, époux) Nombre Toujours au pluriel : les épousailles → accordailles. Emploi Le mot, vieilli, n'est plus employé que par plaisanterie. Nous sommes allés samedi à leurs épousailles (= à leur mariage). ● épousailles (expressions) nom féminin pluriel (latin sponsalia, fiançailles, de sponsus, époux) Épousailles de la mer, à Venise, cérémonie qui se déroulait chaque année le jour de l'Ascension, sur la galère Bucentaure, et qui symbolisait la puissance maritime de la République.
épousailles
n. f. pl. Vieilli plaisant Célébration du mariage.
⇒ÉPOUSAILLES, subst. fém. plur.
Célébration d'un mariage, noces. La cérémonie des épousailles; le jour des épousailles. S'il n'avait songé au charivari qu'on viendrait faire à ces épousailles d'un veuf et d'une veuve, il eût peut-être sauté le pas déjà (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 178).
— P. ext. Mariage, union. Tendres épousailles; épousailles chrétiennes; épousailles morganatiques. Vous êtes jeune, seigneur Aymar, qui peut donc vous pousser si tôt aux épousailles? (BOREL, Champavert, 1833, p. 112). Seigneur, venez bénir les épousailles De ceux que Vous aimez (JAMMES, Géorgiques, Chant 3, 1911, p. 25).
— P. métaph. Les épousailles de saint François avec la pauvreté (MAURIAC, Journal 1, 1934, p. 79). Au sud les deux [rivière et fleuve], après leurs épousailles réservées, méfiantes, ne consomment leur mariage qu'à l'aval (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 28) :
• ... les épousailles formidables du lyrisme et de la volonté récréant un monde imaginaire sur les ruines de la métaphysique chrétienne...
FAURE, Hist. art, 1921, p. 10.
Rem. On rencontre dans la docum. le mot employé au sing. Les filles sont incurables sur l'épousaille; et tout ce que nous pouvons dire, nous autres sages, n'empêchera point les giletières et les piqueuses de bottines de rêver des maris enrichis de diamants (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 175). Vendange-t-il, a-t-il chauffé le four Pour un festin ou pour une épousaille (BANVILLE, Gringoire, 1866, 8, p. 56). Être des gens mariés (...) cela vieillit. L'épousaille, solution désolante de clarté (HUGO, Homme qui rit, t. 1, 1869, p. 198). Au fig. Synon. épousement (cf. épouser rem. d). Je ne vis que par autrui, par procuration, pourrais-je dire, par épousaille, et ne me sens jamais vivre plus intensément que quand je m'échappe à moi-même pour devenir n'importe qui (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 987).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. -aille. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1160-74 espusailles (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, III, 1406). Du lat. class. sponsalia « fiançailles ». Fréq. abs. littér. :38.
épousailles [epuzɑj] n. f. pl.
ÉTYM. V. 1155, espousailles; lat. sponsalia « fiançailles », de sponsus. → Époux.
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♦ Vx ou par plais. Célébration d'un mariage. ⇒ Mariage, noce. || Présent d'épousailles. || Avant, après les épousailles de François et de Marie, leurs épousailles.
1 Et va, va, fiançailles Assez souvent ne sont pas épousailles.
Voltaire, le Droit du Seigneur, II, 4.
2 (…) elle fut flattée d'inspirer de l'amour à un poète. Si bien qu'elle finit par en être émue, et qu'au jour des épousailles elle l'aimait véritablement.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 428.
3 C'est dans un char à bœufs, s'il faut parler bien franc, Tiré par les amis, poussé par les parents, Que les vieux amoureux firent leurs épousailles Après long temps d'amour, long temps de fiançailles.
Georges Brassens, la Marche nuptiale.
Encyclopédie Universelle. 2012.