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escadre

escadre [ ɛskadr ] n. f.
XVe; it. squadra « brigade »; esp. escuadra « équerre », fig. « bataillon (rangé en carré) » → équerre
1(1680) Force navale. 1. flotte. Les escadres sont composées de plusieurs divisions de grands bâtiments. Vice-amiral d'escadre.
2Aviat. Escadre aérienne : division d'avions de l'armée de l'air. Escadre de bombardiers. « Une escadre de bombardement constitue une puissance de tir qui offre des chances à la défense » (Saint-Exupéry).

escadre nom féminin (italien squadra, équerre) Autrefois, fraction d'une flotte ou d'une armée navale (XVIIe-XVIIIe s.) ; force navale autonome ayant à sa tête un chef ne relevant que du ministre (XVIIIe et XIXe s.). Groupement organique stable de bâtiments, en général commandé par un vice-amiral. Ancienne unité de l'armée de l'air française, formée de deux ou de plusieurs escadrons, d'une unité de maintenance et d'une section de liaison et de vol sans visibilité. ● escadre (expressions) nom féminin (italien squadra, équerre) Chef d'escadre, avant 1789, grade correspondant à celui de contre-amiral ; aujourd'hui, officier, généralement vice-amiral, commandant une escadre. Escadre légère, escadre de croiseurs et de bâtiments légers.

escadre
n. f.
d1./d MAR Flotte de guerre.
d2./d AVIAT Formation constituée de trente à soixante-quinze avions identiques. Escadre de chasse.

⇒ESCADRE, subst. fém.
A.— ARMÉE
1. MAR. Groupe tactique ou organique de grands bâtiments de guerre sous les ordres d'un officier supérieur. Escadre légère, de haute mer; armer, équiper une escadre. Le doge répartit ses navires en deux escadres (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 125). Jamais une escadre ou un convoi n'appareilla plus sans être accompagné d'un écran de ces petits bâtiments [destroyers] (LE MASSON, Mar., 1915, p. 7) :
1. Le 4 juillet, la radio et les journaux annoncaient que la flotte britannique de la Méditerranée avait, la veille, attaqué l'escadre française au mouillage à Mers-El-Kébir.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 77.
Vx. Chef d'escadre. Grade de la marine royale immédiatement supérieure à celui de capitaine de vaisseau (dict. XIXe et XXe s.).
D'escadre. [En fonction de déterminant] Destroyer, cuirassé d'escadre; bâtiment du train d'escadre (cf. LE CLÈRE 1960).
2. AVIAT. Unité de combat de l'armée de l'air sous les ordres d'un officier supérieur. Les barbelés n'arrêtent pas les escadres aériennes (BLOCH, Destin S., 1931, p. 182) :
2. Trois, quatre, cinq fois, chaque jour, les Stukas et les Junkers les bombardent par escadres d'une centaine d'appareils. Les ravitaillements n'arrivent plus que par faibles quantités.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954 p. 256.
B.— P. anal. [Avec un compl. prép. de désignant des choses ou des êtres en nombre, qui se déplacent ensemble] Groupe important de. Il [le Niger] a (...) des grands fonds où des escadres de poissons énormes nagent à l'aise (ZOLA, Fécondité, 1899, p. 736). Des escadres de nuages ont surgi de partout (MAURIAC, Bloc-notes, 1958, p. 169).
Prononc. et Orth. :[], [] ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 2 1787. [] ou [a] ds PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930 et WARN. 1968 (cf. aussi ds FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 58). [a] ds LAND. 1834, NOD. 1844, LITTRÉ (qui souligne que la prononc. avec [] est abandonnée); ds DG, DUB., Pt ROB. et Lar. Lang. fr. [a:] s'explique par le fait que le mot est emprunté à l'ital. Pour MART. Comment prononce 1913 l'usage de la marine ([]) doit prévaloir. À comparer avec cadre. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1461-66 « subdivision d'un corps de troupe » (J. DE BUEIL, Le Jouvencel, éd. C. Favre et L. Lecestre, t. II, p. 245 : escadres, comme on dit en Ytalie) — 1690, FUR.; 2. 1680 mar. (RICH. : escadre de navires). Empr. à l'ital. squadra, attesté au sens de « brigade » dep. le XVe s. (Lorenzo de Medici ds TOMM.-BELL.) et au sens mar. dep. 2e moitié XVIe s. (A. Falconi, ibid.; cf. formes fr. esquadre, scadre au XVIe s. ds HUG.), propr. « équerre » (v. ce mot). Fréq. abs. littér. :229. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 313, b) 174; XXe s. : a) 240, b) 467. Bbg. ARICKX (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 127. — HOPE 1971, p. 37, 149. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 57, 409. — VIDOS 1939, p. 22; pp. 347-350.

escadre [ɛskadʀ] n. f.
ÉTYM. V. 1461; ital. squadra « brigade » depuis XVe et XVIe pour la marine; esp. escuadra « équerre », fig., « bataillon (rangé en carré) »; même orig. que équerre.
———
I Anciennt. Troupe combattante, bataillon, escouade.
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II (1680). Mod.
1 Force navale d'importance variable mais comprenant toujours un (ou plusieurs) porte-avions, des croiseurs (on dit aussi flotte). || La première, la deuxième escadre. || Les escadres sont composées de plusieurs divisions de grands bâtiments. || Escadre légère, composée de navires légers. Escadrille. || Escadre détachée, en mission. || Escadre ancrée dans une rade, canonnant une côte (→ Embosser, cit. 3). || Navire éclairant la marche des escadres. Croiseur, mouche (d'escadre). || Déplacement d'une escadre (→ Écueil, cit. 3).
1 (…) nos escadres n'avaient évité de plus cruelles pertes qu'en ne prenant plus la mer, continuant à se dégrader lentement dans les ports.
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Avènement de l'Empire, XI, p. 153.
(XVIIIe). Anciennt. || Chef d'escadre : contre-amiral.
Mod. || Vice-amiral d'escadre. || Amiral commandant une escadre.
2 (Déb. XXe). || Escadre aérienne : division d'avions de l'armée de l'air, composée d'un type d'appareil. || Escadre de bombardiers, de chasseurs.
2 Une escadre de bombardement constitue une puissance de tir qui offre des chances à la défense, mais l'équipage de Reconnaissance, isolé en plein ciel, ne triomphe jamais des soixante-douze mitrailleuses (…)
Saint-Exupéry, Pilote de guerre, p. 71.
3 Par anal. Littér. Groupe compact. || Des escadres de nuages.
DÉR. Escadrille, escouade.

Encyclopédie Universelle. 2012.