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excepté

1. excepté [ ɛksɛpte ] prép.
XIIIe; accordé avec le subst. jusqu'au XVIe; de excepter
À l'exception de, en excluant (placé devant le nom). hormis , hors, sauf, sinon (cf. À l'exclusion de, à part). Tous furent découverts, excepté trois d'entre eux. « Il y a tout dans ce jeune homme, disaient les vieux officiers goguenards, excepté de la jeunesse » (Stendhal). Tous les jours, excepté les dimanches et fêtes. Je m'y rends à pied, excepté quand il fait mauvais. Je suis content de tous, excepté de vous. « Elles sont infidèles à leur époux avec le monde entier, excepté avec les hommes » (Giraudoux). (Devant un inf., introduit par de ou à) On leur permet tout excepté de ne pas réussir.
Loc. conj. EXCEPTÉ QUE (cf. À cela près, si ce n'est que). « nous avons eu beau temps, excepté qu'il a un peu plu vers midi » (Brunot).
⊗ CONTR. Compris (y compris). excepté 2. excepté, ée [ ɛksɛpte ] adj.
XVIIe; de excepter
Non compris (placé apr. le nom, et accordé). « Meurent les protestants, les princes exceptés » (M.-J. Chénier), excepté les princes. ⇒ 1. excepté. ⊗ CONTR. Compris, inclus.

excepté préposition À l'exception, à la réserve, à l'exclusion de quelqu'un, de quelque chose : Tout le monde était là excepté toi.excepté (difficultés) préposition Accord Excepté = à l'exception de, hormis, placé devant le nom, a valeur de préposition et ne s'accorde pas : les concurrentes, excepté les plus jeunes. Placé après le nom, excepté a valeur d'adjectif et s'accorde avec ce nom : les concurrentes, les plus jeunes exceptées. Construction Excepté que (+ indicatif ou conditionnel) : tout va bien, excepté que je suis préoccupé par ce problème ; c'est une idée intéressante, excepté que sa réalisation prendrait trop de temps. ● excepté (expressions) préposition Excepté que, excepté de, si ce n'est que, à cela près que : J'accepte tout, excepté de n'être jamais consulté.excepté (synonymes) préposition À l'exception, à la réserve, à l'exclusion de quelqu'un, de...
Synonymes :
- à l'exclusion de
- hormis
- hors
- sauf
Contraires :
- compris
- inclus

excepté, ée
Prép. et adj.
d1./d Prép. inv. (Placé devant le nom.) Sauf, en excluant. Ouvert tous les jours excepté le dimanche.
d2./d adj. (placé après le nom). Non compris, mis à part. L'aînée exceptée, ses enfants sont au lycée.

⇒EXCEPTÉ, prép.
En n'incluant pas dans un ensemble, dans une situation. Synon. hormis, sauf.
A.— [Le déterminé est un syntagme nominal]
1. [En constr. dir.] Avant la Révolution, excepté les nobles et les bourgeois, tous les pères de famille regardaient leurs enfants comme leur bien (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 23). M. Debas, comme Simon de Nantua, moralisait du matin au soir et faisait tout, excepté son métier (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 162) :
1. Excepté deux ou trois peut-être, tout ce qui a conservé un nom comme publiciste, poëte, romancier (...) etc., a passé par les mains de Buloz, homme intelligent qui (...) a une grande finesse...
SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 149.
2. [En constr. prép.] Il douta de tout, excepté de Dieu (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 55). Il cessa de la tourmenter, excepté dans les moments où l'idée de rire le tenait trop fort (ZOLA, Terre, 1887, p. 311).
B.— [Le déterminé est un syntagme verbal]
1. [Le syntagme verbal est à l'inf.]
a) [En constr. dir.] Non, rien, je ne veux rien! Rien, excepté l'aimer, l'adorer en silence (SAINTE-BEUVE, Poés., 1829, p. 44).
b) [En constr. indir. (prép. à ou de)] Dans le compte qu'il [Furia] rend de ce livre, selon lui, si intéressant, qui l'a occupé six années, il a pensé à tout, excepté à le lire (COURIER, Lettre à M. Renouard, 1810, p. 255). Tout est facile, ô mon Dieu, à celui qui vous aime, Excepté de ne pas faire votre volonté adorable (CLAUDEL, Otage, 1911, II, 2, p. 272) :
2. On peut tout inventer, excepté de faire aller une vache plus vite qu'elle ne veut. À l'autre extrême on peut tout inventer, excepté de faire La Jeune Parque en un mois.
ALAIN, Propos, 1933, p. 1155.
2. [Le syntagme verbal est à un temps conjugué]
a) [Prop. complétive introd. par que]
[Déterminant un verbe] Dis-moi tout, mendiant, excepté que la vraie vie d'Oreste est de sourire! (GIRAUDOUX, Électre, 1937, II, 1, p. 127).
[Déterminant une prop.] Maintenant vous êtes devant nous sur la croix, (...) Et tout est vraiment consommé : excepté que vous n'avez pas assez souffert (CLAUDEL, Corona Benignitatis, 1915, p. 397). Le faux dieu qui ressemble en tout au vrai, excepté qu'on ne le touche pas, empêche à jamais d'accéder au vrai (WEIL, Pesanteur, 1943, p. 117).
b) [Prop. interr. indir.] On sait tout, pensées, paroles, actions, omissions, tout excepté combien la curiosité est ennuyeuse (E. DE GUÉRIN, Lettres, 1832, p. 19).
c) [Prop. cond.] Le couplet sur « les petits » réussit souvent, excepté si l'orateur est membre d'une minorité par trop faible (RENARD, Journal, 1903, p. 805). C'est l'hymne allemand. (...) On se lève... excepté si l'on est à bout de souffle, vaincu par la vie, ou étranger (GIRAUDOUX, Siegfried et Lim., 1922, III, 4, p. 131).
d) [Prop. temp.] Ses entretiens particuliers n'eurent jamais d'attrait pour moi, excepté lorsqu'il étoit question de la princesse sa sœur (GENLIS, Chev. cygne, t. 2, 1795, p. 201). Les jeunes filles ne ferment jamais les yeux dans aucun pays, (...) excepté quand elles sont en quête d'un mari ou d'un titre (H. BATAILLE, Maman Colibri, 1904, III, 4, p. 22).
Fréq. abs. littér. :1 761. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4 654, b) 2 762; XXe s. : a) 1 802, b) 952. Bbg. LABORIAT (J.). Un Arrêté mal compris. Déf. Lang. fr. 1973, n° 67, pp. 16-18.

Encyclopédie Universelle. 2012.