extraversion [ ɛkstravɛrsjɔ̃ ] n. f.
• 1913; mot all. (Jung); du lat. extra et vertere, d'apr. introversion
♦ Psychol. Attitude, comportement d'un individu qui montre une grande facilité à établir des contacts avec ceux qui l'entourent, qui exprime aisément ses sentiments. On dit aussi EXTROVERSION , d'apr. introversion.
⊗ CONTR. Introversion.
● extraversion nom féminin (allemand Extraversion) Trait de personnalité caractérisé par une fréquence élevée de conduites visant à établir des contacts sociaux et à rechercher des stimulations nouvelles. (S'oppose à introversion.) Caractère d'une économie extravertie.
extraversion
n. f. PSYCHO Comportement d'un individu ouvert au monde extérieur. Ant. introversion.
⇒EXTRAVERSION, subst. fém.
A.— CHIM., vieilli. ,,Action de rendre manifeste ce qu'il y a de salin ou d'acide dans un corps mixte`` (CHESN. 1857, s.v. extraversion).
B.— PSYCHOL., PSYCHANAL. Comportement orienté vers le monde extérieur, la sociabilité, la recherche d'échanges affectifs et intellectuels avec les autres (d'apr. SILL. 1965). Anton. introversion. Il revient à Jung d'avoir défini plus nettement encore les deux mouvements primordiaux du moi dynamique (libido) à l'égard du milieu, dans le couple extraversion-intraversion (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 330). [Celui qui prie, invoque] procède par extraversion, attendant, au plus obscur de lui-même (...) le don de s'introduire dans le surnaturel et d'y commander (CUISINIER, Danse sacrée, 1951, p. 127).
Rem. 1. Au sens B, on a la var. extroversion. 2. On trouve parfois, dér. du subst., l'adj. extraversif, ive. Relatif à l'extraversion. Débordement extraversif (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 731). Comportement extraversif (ID., ibid., p. 97).
Prononc. :[]. Cf. extra-. Étymol. et Hist. 1. 1747 chim. (JAMES, Dict. de méd. Paris, col. 1442); 2. 1921 psychol. (C. G. JUNG, trad. Types psychol., pp. 445-446 d'apr. FOULQ.-ST-JEAN). Composé de l'élément préf. extra- et du subst. version. Le terme de psychol. est empr. à l'all. Extraversion, créé par le psychologue suisse C. G. Jung [1875-1961] cf. le passage du mot en angl. en 1915 (Jung in Jrnl Abnormal Psychol. IX, 396 ds NED Suppl.2 : I called the hysterical type the extraversion type and the psychasthenic type the introversion type). Fréq. abs. littér. :26.
ÉTYM. V. 1950; en all., Jung, 1921; autres sens au XIXe (extraversion, t. de chimie, in Boiste, 1808); de 1. extra-, et lat. vertere, d'après introversion.
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♦ Psychol. Attitude, comportement d'un individu qui montre une grande facilité à établir des contacts avec ceux qui l'entourent, qui exprime aisément ses sentiments.
0 L'introversion (repli sur soi) serait la base des névroses décrites par Adler; l'extraversion (action orientée vers le monde extérieur), la base des névroses décrites par Freud.
Guy Palmade, la Psychothérapie, p. 83.
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CONTR. Intraversion, introversion.
Encyclopédie Universelle. 2012.