faire-valoir [ fɛrvalwar ] n. m. inv.
1 ♦ Agric. Exploitation du domaine agricole. Faire-valoir direct, par le propriétaire lui-même.
2 ♦ Personne qui met en valeur quelqu'un, en lui laissant la première place. Son mari lui sert de faire-valoir.
● faire-valoir nom masculin invariable Personnage de second plan qui sert à mettre en valeur l'acteur principal. Personne, groupe qui sert à mettre en valeur une autre personne, un autre groupe. Dans un cirque, régisseur de piste qui souligne les exploits et donne la réplique aux artistes, en particulier aux clowns ; clown blanc qui, par son jeu, met en relief les qualités comiques de son (ou ses) partenaire(s). Manière de mettre en valeur une terre, une exploitation agricole, caractérisée par les rapports existant entre le propriétaire foncier et l'exploitant. (On distingue le faire-valoir direct [où le propriétaire se confond avec l'exploitant], le fermage et le métayage.) ● faire-valoir (difficultés) nom masculin invariable Orthographe Avec un trait d'union et invariable : des faire-valoir.
faire-valoir
n. m. inv.
d1./d Action de faire produire des revenus à une terre. Le faire-valoir direct s'oppose au fermage et au métayage.
d2./d Personne qui fait valoir qqn, qui met en valeur les actions ou le jeu de qqn (acteurs). Ce personnage est dans la pièce le faire-valoir du jeune premier.
⇒FAIRE-VALOIR, subst. masc. invar.
A.— Mode de gestion, d'exploitation d'un capital immobilier.
1. En partic., AGRIC. Faire-valoir indirect, associé, mixte. La petite ferme des Fonds, appartient encore à la baronne; elle n'était plus affermée, Gratien surveillait le faire-valoir (GIDE, Isabelle, 1911, p. 662) :
• 1. Cette fois, je dois prélever sur « le vol du pigeon », sur le patrimoine ancien fait d'un faire-valoir et de métairies qui, peu à peu, au long du temps, par achats ou échanges, par des mariages surtout, s'est accru, étendu, s'est comme dilaté au sein du pays.
PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 136.
— Faire-valoir direct. Mode d'exploitation dans lequel l'exploitant est le propriétaire du fonds. Anton. métayage, fermage.
♦ P. métaph. :
• 2. Mais la vigilance de sa mère, capitale en tout ce qui concernait les choses matérielles, s'étendait de plus aux terres religieuses, exploitées par elle en faire-valoir direct. Une inexplicable solidarité de temps et de lieux associait les prières aux repas. Un régime d'union personnelle unissait les deux royaumes sous la même souveraineté.
MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 63.
2. P. ext., littér. Mise en valeur d'une réalité (intellectuelle, stylistique, etc.). Il me semble qu'ici, comme souvent en France, il faille déplorer moins la disette que le mauvais faire-valoir de ce qu'on a (GIDE, Journal, 1918, p. 668).
B.— CIRQUE. Clown ou régisseur qui présente les exercices ou donne la réplique au clown ou à l'auguste (en mettant en valeur les réponses). Eugène, lui, rêvait d'entrées où il fût supporté (...) par un « faire-valoir » qui sût s'effacer et vraiment mettre en relief les plaisanteries des autres (VIALAR, Zingari, 1959, p. 138).
— Personne qui en met une autre en valeur. Cf. étymol. 2.
Prononc. et Orth. :[]. Avec un trait d'union ds LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1883 « exploitation d'un domaine agricole » (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Sabots, p. 90); 2. 1902 « personne qui en met en valeur une autre » (GIDE, Journal, p. 130). Composé de faire et de valoir; 1 a été précédé par le plus anc. faisance-valoir mot région. du domaine norm. (cf. BRUNOT t. 6, 239, n. 3), v. faisances. Fréq. abs. littér. :10.
faire-valoir [fɛʀvalwaʀ] n. m. invar.
ÉTYM. 1877, Littré, Suppl.; de faire, et valoir.
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1 Agric. Exploitation du domaine agricole. — Faire-valoir direct : exploitation du domaine agricole par le propriétaire lui-même.
2 Acteur dont le rôle essentiel est de mettre en valeur la vedette. Par ext. Personne qui met en valeur qqn. || « D. étant ce qu'il est et ayant reçu la part que l'on sait, la tâche des autres comédiens est bien ingrate. La virtuosité du meneur de jeu les réduit à l'état de faire-valoir » (le Monde, 30 nov. 1961, in P. Gilbert, 1971).
Encyclopédie Universelle. 2012.