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fanatiser

fanatiser [ fanatize ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1793; intr. « faire l'inspiré » 1752; de fanatique
Rendre fanatique. enflammer, exciter. Fanatiser les foules. « Pour faire une guerre religieuse, il faut être religieux. Le Clergé n'était pas assez croyant pour fanatiser le peuple » (Michelet). Militants fanatisés.

fanatiser verbe transitif (de fanatique) Rendre quelqu'un, un groupe fanatiques, les animer d'une passion violente et exclusive : Des terroristes fanatisés.fanatiser (synonymes) verbe transitif (de fanatique) Rendre quelqu'un, un groupe fanatiques, les animer d'une passion violente...
Synonymes :
- enflammer
- exalter
- exciter

fanatiser
v. tr. Rendre fanatique. Ses discours fanatisent les foules.

⇒FANATISER, verbe trans.
A.— Emploi trans. Rendre fanatique, inspirer un zèle ardent et excessif (pour une cause, une doctrine, une personne, etc.). Fanatiser une foule; un moine fanatisé. Il [Bonaparte] sait comment on entraîne les peuples et comment on les fanatise (COPPÉE, Bonne souffr., 1898, p. 105) :
... toujours conscient de jouer un personnage, même dans la vie, il aimait avoir un public, être entouré de spectateurs; pour travailler avec entrain il lui fallait un cercle d'assistants disponibles et fanatisés, prêts à toutes les besognes, à tous les dévouements...
MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. LXVI.
Rem. On rencontre parfois fanatiser employé absol. Les vrais saints ne fanatisent pas ainsi (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 260).
P. métaph. Des cérémonies religieuses plus propres à fanatiser les sens qu'à édifier les âmes (LAMART., Nouv. Confid., 1851, p. 156).
B.— Emploi pronom. Devenir fanatique. Il se fanatisa pour la royauté (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 35). Que l'homme au ciel s'égare ou qu'il se fanatise (HUGO, Religions et religion, 1880, p. 218).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Fanatisant, ante, part. prés. en emploi adj. M. Ingres, dont l'enseignement a je ne sais quelle autorité fanatisante (BAUDEL., Salon, 1846, p. 154). Les fanatisants souvenirs (BALZAC, Lettres Étr., t. 3, 1850, p. 128). b) Fanatiseur, subst. masc. Celui qui fanatise. Race de chair, combien prenable aux grossiers fanatiseurs, aux dévotions sensuelles et corruptrices (MICHELET, Journal, 1843, p. 532).
Prononc. et Orth. :[fanatize], (je) fanatise [fanati:z]. En syll. non finale, demi-longueur du ds PASSY 1914. Ds [i]Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1752 « faire le fanatique » (Trév.); 1793 « rendre fanatique » (FREY). Dér. de fanatique; suff. -iser. Fréq. abs. littér. :54.

fanatiser [fanatize] v. tr.
ÉTYM. 1793; intr., « faire l'inspiré », 1752; de fanatique, et suff. -iser.
Rendre fanatique. Enflammer, exciter. || Fanatiser les foules.
1 Pour faire une guerre religieuse, il faut être religieux. Le Clergé n'était pas assez croyant pour fanatiser le peuple.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., III, IX, t. II, p. 134.
2 Compter sur la guerre pour fanatiser la Révolution, c'était compter sur l'alcool pour surexciter les forces et les courages.
Jaurès, Hist. socialiste…, t. III, p. 190.
Au p. p. || Guerriers, religieux, militants fanatisés.
DÉR. Fanatisant, fanatiseur.

Encyclopédie Universelle. 2012.