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faussaire

faussaire [ fosɛr ] n.
XIIe; lat. falsarius, de falsus 1. faux
Personne qui fait un faux. contrefacteur. Faussaire qui fabrique des billets de banque ( faux-monnayeur) , imite une signature. « le faux n'était même pas adroit et le faussaire avoua » (Maurois). Faussaire littéraire.

faussaire nom (latin falsarius) Personne qui commet une atteinte à la confiance publique en réalisant un faux ; contrefacteur. Littéraire. Personne qui altère la vérité : Un faussaire littéraire.faussaire (homonymes) nom (latin falsarius) faussèrent forme conjuguée du verbe fausser

faussaire
n. Personne qui commet un faux ou qui altère la vérité.

⇒FAUSSAIRE, subst.
A.— Personne qui commet un faux, qui imite, qui falsifie quelque chose d'authentique. Quoique des faussaires aient contrefait un certain nombre de billets (...), la confiance publique est acquise à la banque (ABOUT, Grèce, 1854, p. 179). Les faussaires ont bourré le dossier de leurs documents fabriqués (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 187). C'est un faussaire. Il fait des Giottos, oui, des Giottos et des Fra Angelicos (FRANCE, Révolte anges, 1914, p. 168) :
1. ... l'aspirant Zametkowski, assisté d'une étonnante équipe de faussaires bénévoles (...), bouleversa les fichiers de la Kartei jusqu'à les rendre inutilisables, et fit libérer frauduleusement plus de deux mille prisonniers...
AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 128.
Emploi adj. La découverte des officiers faussaires avait mis à néant l'instruction contre le colonel Picquart (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899 p. 213).
B.— Personne qui altère la vérité. Synon. menteur, trompeur. Il y a une gymnastique du faux. Un sophiste est un faussaire, et dans l'occasion ce faussaire brutalise le bon sens (HUGO, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 39). Cf. camelot ex. 1 :
2. Un homme qui, pour donner créance à ce qu'il raconte, trompe le public non-seulement sur son nom, mais encore sur la valeur de son témoignage, n'est pas un légendaire; c'est un faussaire.
RENAN, Vie Jésus, 1863, p. 536.
Emploi adj. Fuis-tu les cœurs banals et les esprits faussaires Dans l'asile du rêve et de la vérité? (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 39).
REM. Faussariat, subst. masc. Activité de faussaire. Le garçon qui avait des livres (...) consentit à me les prêter, si je voulais lui procurer des exemptions (...). « Tu sais faire le paraphe de ton père? » (...) je n'ai jamais eu le teint si frais, l'air si ouvert, que pendant cette période du faussariat (VALLÈS, J. Vingtras, Enf., 1879, p. 121).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. falseires « menteur, trompeur » (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, 64, 19); 1313 « personne qui commet un faux (ici de la fausse monnaie) » (A.N.J.J. 43, f° 53 r° ds GDF. Compl.). Empr. au lat. falsarius « faussaire ». Fréq. abs. littér. :353. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 164, b) 95; XXe s. : a) 2 021, b) 93.

faussaire [fosɛʀ] n.
ÉTYM. XIIe; lat. falsarius, de falsus. → Faux.
1 Personne qui fait un faux. Contrefacteur. || Faussaire qui fabrique des billets de banque ( Faux-monnayeur), imite une signature dans une intention frauduleuse.Personne qui fabrique, produit des œuvres artistiques, littéraires, en les donnant pour des œuvres de prix, de valeur (d'un auteur célèbre, etc.). || Vos médailles romaines, votre Dufy sont l'œuvre d'un faussaire. || Un, une faussaire littéraire. || Ce peintre est un faussaire.
1 (Koënig) qui était à La Haye, et qui, ne pouvant être pendu à Berlin, fut seulement déclaré faussaire et fripon géomètre avec toute la modération imaginable.
Voltaire, Lettre à Mme Denis, 24 juil. 1752.
2 Il m'appelle jacobin, révolutionnaire, plagiaire, voleur, empoisonneur, faussaire, pestiféré ou pestifère (…) C'est tout, si j'ai mémoire.
P.-L. Courier, Lettres particulières, II.
3 Mais j'ai imité l'écriture, la signature de mon père. Un faux. Faussaire.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XVII, p. 233.
4 Je fus commis à un examen qui n'était que trop facile : le faux n'était même pas adroit et le faussaire avoua.
A. Maurois, les Discours du Dr O'Grady, XIV, p. 149.
5 (…) le faussaire traditionnel ne tente pas de rivaliser avec le génie, il tente d'en imiter la manière, ou, s'il vise les époques d'anonymat, le style.
Malraux, les Voix du silence, p. 369.
6 Le texte qui sollicita du sénat italien le maintien de l'exportation des œuvres d'art établit que onze cents faussaires travaillaient en permanence, à la fin du XIXe siècle, dans la seule ville de Florence (…)
Malraux, les Voix du silence, p. 489.
7 Les amateurs de mémoires savent bien qu'il faut tenir pour apocryphes les Souvenirs de la Marquise de Créqui (…) Ils sont l'œuvre d'un nommé Courchamps, faussaire adroit, spécialisé dans ces sortes de supercheries (…)
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 154.
2 Fig. Personne qui déguise la vérité. Menteur, mystificateur, trompeur.
8 Il y a une gymnastique du faux. Un sophiste est un faussaire et dans l'occasion ce faussaire brutalise le bon sens.
Hugo, l'Homme qui rit, II, I, X.
9 Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se fait le complice des menteurs et des faussaires !
Ch. Péguy, la République…, p. 14.

Encyclopédie Universelle. 2012.