fayot [ fajo ] n. m.
• 1784 arg. mar.; fayol 1721; provenç. faiol, fayol; lat. phaseolus → 2. flageolet
1 ♦ Fam. Haricot sec. Manger des fayots, un gigot avec des fayots.
2 ♦ (1833 mar.) Arg. milit. Péj. Sous-officier rengagé. — Par ext. (arg. milit. et scol.) Personne qui fait du zèle pour se faire bien voir de ses supérieurs. C'est un fayot. ⇒ lèche-cul. Adj. Ce qu'elle peut être fayot !
● fayot nom masculin (provençal faiol, du bas latin fasiolum, du latin classique faseolus) Populaire Haricot sec. Personne qui fait du zèle auprès de ses supérieurs. Argot militaire. Marin, fantassin colonial rengagé.
fayot
n. m. Fam. (Cour. en Acadie) Haricot sec.
⇒FAYOT, subst. masc.
A.— Fam. Haricot sec. Paradis a soulevé les couvercles des bouteillons et inspecté les récipients : — Des fayots à l'huile, de la dure, bouillie, et du jus. C'est tout (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 28).
B.— Argot
1. Domaine milit., vieilli. Militaire rengagé. Il [Jérôme] y serait encore [dans la marine] s'il n'y avait pas eu cette discipline imbécile des « fayots » (...). Il s'était heurté à (...) un « premier maître » (VIALAR, Rose mer, 1939, p. 17).
2. Domaine milit. et scol. Celui qui fait du zèle pour se faire bien voir de ses supérieurs, de ses professeurs. Fayot montrant ses diapositives à son professeur (CABU, Le Grand Duduche, Paris, Dargaud, 1967, p. 5).
REM. 1. Fayoter, verbe intrans. Faire du zèle à l'armée ou à l'école. Fayoter, par exemple mouiller l'éponge du tableau (CABU, Le Grand Duduche, Paris, Dargaud, 1967, p. 24). ESN. 1966 signale un emploi trans. au sens de « flatter » : ,,fayoter les chefs (E.O.R. 1951)``. 2. Fayotage, subst. masc. Zèle excessif à l'armée ou à l'école. (ROB. atteste les graphies fayotter et fayottage).
Prononc. et Orth. :[fajo]. Au sens de « haricot » BUBEN 1935, § 201 indique l'orth. fayol dans laquelle l étymol. est muet d'apr. LITTRÉ, mais prononcé ds Lar. Étymol. et Hist. A. [1721 fayol ou fayole « haricot sec » (Trév.)] 1784 arg. des marins (Mém. de la Soc. royale de médecine, p. 237 ds Fr. mod. t. 15, p. 193). B. 1. 1833 « rengagé de la marine » (d'apr. ESN.); 2. 1885 « celui qui fait du zèle » (VALLÈS, J. Vingtras, Insurgé, p. 1). Empr. au prov. faiol, fayol (1470 ds PANSIER t. 3), du lat. class. phaseolus, fasiolus, v. faséole. Fréq. abs. littér. :7.
fayot [fajo] n. m.
ÉTYM. 1784 dans l'argot des marins; fayol, 1721; provençal faiol (1470), du lat. class. fasiolus, phaseolus. → Faséole.
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1 Fam. Haricot blanc. || Manger des fayots, un gigot avec des fayots.
2 (1833 en mar.). Argot milit. Péj. Sous-officier rengagé.
♦ (1885, Vallès). Argot milit. et scol. Celui qui fait du zèle pour se faire bien voir. || C'est un fayot. Adj. || Ce qu'il peut être fayot !
1 Et Pierson, qui était fayot, parlerait de l'armée et de la guerre.
Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 33.
2 Un peu fayot et pourtant débonnaire, joyeux encaisseur de responsabilités, sachant pousser le coup de gueule et la chansonnette, impératif comme un lansquenet rengagé.
Jacques Perret, Bande à part, p. 213.
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DÉR. Fayoter.
Encyclopédie Universelle. 2012.