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finale

1. finale [ final ] n. f.
• 1721; de final
1Gramm. Syllabe ou éléments en dernière position dans un mot ou une phrase. Finale accentuée. Consonne qui s'assourdit à la finale. Par ext. « Certains airs dont elle escamotait toutes les finales » (Céline). Danse Figure finale (d'un quadrille, etc.).
2Cour. Dernière épreuve (d'un tournoi, d'une coupe) qui, après les éliminatoires et parfois le repêchage, désigne le vainqueur. Arriver en finale. Jouer en finale. Seizièmes, huitièmes, quarts de finale, demi-finales d'un tournoi de tennis, d'échecs. La finale opposera la France à l'Irlande.
Fig. En finale : pour terminer. « Toute la traversée de Paris en plein noir [...] avec la montée de Montmartre en finale » (Aymé).
finale 2. finale [ final ] n. m.
• 1779; it. finale, de fine « fin »
Mus. Dernier morceau d'un opéra. Ouverture et finale. Dernier mouvement de toute composition de la forme sonate. coda. « L'Hymne à la joie », finale de la IXe Symphonie de Beethoven.

finale nom féminin Ultime épreuve, décisive, dans les compétitions à forme éliminatoire. Position en fin de mot d'un phonème ou d'une syllabe ; élément occupant cette position. ● finale (difficultés) nom féminin Sens et orthographe Ne pas confondre ces deux substantifs, l'un masculin, l'autre féminin. 1. Final, finale n.m. = dernière partie d'une œuvre musicale. Peut s'écrire avec un l, sans e, ou avec un e (italien finale). Le final de la neuvième symphonie de Beethoven. « Il s'avançait théâtralement au milieu des tables en roulant quelque finale italien »(A. Daudet). - Plur. : des finals ou des finales. 2. Finale n.f. = dernier élément d'un mot (son, syllabe ou lettre) ; dernière épreuve d'une compétition par élimination. S'écrit toujours avec un e.

final ou finale
n. m. MUS Dernière partie d'une symphonie, d'une sonate, d'un opéra.

I.
⇒FINALE1, subst. fém.
A.— Rare. Dernière partie de quelque chose. Tout en roulant à Vincennes, je me redisais la finale de mon cours de 1838 (MICHELET, Journal, 1842, p. 487).
Rem. On peut rattacher à cet emploi la loc. adv. pop. en finale, synon. de finalement, en fin de compte. En finale, conclut-il en s'adressant au Président, voilà trente ans que j'achète les vieux fers et que je cours le Périgord (THARAUD, Ville et champs, 1907, p. 127).
B.— Spécialement
1. LINGUISTIQUE
a) ,,Position finale d'un monème ou d'une série de monèmes qui entraîne, par suite de la chute mélodique (ou de la montée mélodique dans les interrogations et les exclamations), une modification des phonèmes composants (hauteur, longueur, accentuation)`` (MOUNIN, 1974). Certaines combinaisons de consonnes, telles que occlusive + liquide en sont proscrites en finale (SAUSSURE, Ling. gén., 1916, p. 256).
b) Au sing. ou au plur. Élément qui occupe cette position. Accentuation, amuïssement des finales; articuler les finales. Voilà donc déjà deux motifs pour faire varier la finale de ces mots (DESTUTT DE TR., Idéol., 1803, p. 182). Noms de baptême où résonne et s'entend, dans les belles finales françaises, le défaut de langue (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 749) :
1. ... on les jeta brutalement dans la langue, sans écouter aucun des conseils de l'analogie et on infesta ainsi le français de la finale ation, qui peu à peu a détruit le pouvoir de aison, finale normale, moins lourde et plus définitive.
GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 16.
P. ext. On entendait la voix blanche d'une dactylo (...) et parfois, lorsqu'une porte s'ouvrait, une voix flûtée, aux finales aiguës (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 795).
2. MUS. [Dans le plain-chant] Dans ce chant [ecclésiastique] dit chant grégorien ou plain-chant, il y a pour chaque ton ou mode, une note qui en est le point d'appui ou de repos final et une autre qui est fréquemment répétée et sur laquelle s'établit la psalmodie. La première de ces notes fut nommée finale et on appela l'autre dominante ou bien encore répercussion (SAVARD, Harm., t. 1, 1853, p. 34),
P. ext. Note finale. On peut citer comme exemples de finales ornées, provenant, chez Bach, des anciennes vocalises de l'alleluia grégorien... (D'INDY, Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 68).
3. SP. et p. anal. dans d'autres compétitions en série. Épreuve qui clôt une compétition (sportive) et qui en détermine le (ou les) gagnant(s). La finale d'un tournoi; disputer, jouer, gagner, remporter la finale; jouer en finale. Concourir en finale (cf. essai ex. 6). G. est venu me chercher pour assister à la finale du championnat de football (RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1913, p. 342). Après avoir accédé à deux reprises à la finale du challenge Round (Jeux et sp., 1968, p. 1381).
Au plur. ou précédé d'une détermination numérale. Épreuve(s) éliminatoire(s) qui précède(nt) immédiatement la finale et permet(tent) de sélectionner les joueurs ou les équipes appelés à jouer en finale. Demi-finale, quart de finale. Les grands triomphateurs des huitièmes de finale de la Coupe de France (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p. 165). Lille et Roubaix qui se rencontreront le 3 février en seizième de finale de la Coupe de France (Combat, 19-20 janv. 1959, p. 6, col. 2) :
2. Boulistes, à vos boules (...). Finales nationales à Paris, les 6 et 7 septembre, dans le cadre de la Fête de « l'Humanité ».
L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 3, col. 8.
Prononc. et Orth. :[final]. Ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. 1. 1718 « syllabe qui termine un mot » (Ac.); 2. 1906 sp. (G. BOURDON, La Renaissance athlétique et le Racing Club de France, p. 402). Substantivation au fém. de l'adj. final « qui termine », dér. de finis, v. fin1; cf. en a. fr. le subst. finaill « limite, extrémité » (ca 1200 Moralités sur Job, 323, 30 : finalhe ds T.-L.), dér. de finer (cf. finance). Le terme de sp. est attesté en angl. dès 1880 (ds NED). Bbg. QUEM. DDL t. 3.
II.
⇒FINALE2, FINAL, subst. masc.
MUS. Dernière partie, de caractère généralement animé et brillant, d'une œuvre musicale.
♦ [Mus. instrumentale] ,,Dernier des divers mouvements d'une sonate, d'une symphonie, d'un concerto, d'une suite ou d'une succession libre de pièces constituant un tout`` (Mus. 1976). Le temps n'est plus [chez Beethoven] de ces finales emportés, où la passion se précipite, ivre et sauvage, vers son but (ROLLAND, Beeth., t. 2, 1937, p. 438). Archéologie intéressée et passionnelle, elle [une philologie partisane] écrit bravement le final des symphonies inachevées (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 144) :
1. De même qu'il est bon dans une symphonie même pastorale de faire revenir de temps en temps le motif principal, gracieux, tendre ou terrible, pour enfin le faire tonner au finale avec la tempête graduée de tous les instruments, — je crois utile de vous parler encore de l'abbé de Bucquoy (...) avec cette intention de mise en scène exacte et descriptive sans laquelle ses aventures n'auraient qu'un faible intérêt. Le finale se recule encore et vous allez voir que c'est encore malgré moi...
NERVAL, Filles feu, Angélique, 1854, p. 567.
♦ [Mus. vocale, surtout d'opéra] ,,Dernière partie d'un acte ou de l'ensemble de l'œuvre, réunissant le plus souvent tous les personnages dans un ensemble vocal ou un chœur final ou une combinaison des deux`` (Mus. 1976).
[De l'œuvre] Avez-vous vu à l'opéra le finale d'un bel opéra-comique de Rossini (STENDHAL, Amour, 1822, p. 182). Les cortèges et les finales meyerbeeriens (DUMESNIL, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 137).
[D'un acte] Le final du second acte, morceau plein de chaleur et de caractère, est aussi l'un des plus vigoureux qu'ait écrit l'auteur de la Muette (Musset ds Revue des Deux Mondes, 1832, p. 242).
P. métaph. Le finale se recule (supra ex. 1). Les agents attendirent tout le jour quand, à sept heures, le 53 sortit de la rue Galande. Le final allait se jouer (LA VARENDE, Cadoudal, 1952, p. 303) :
2. Le train freine et s'arrête aux abords de Paris. Il reprend doucement pour le finale [it. ds le texte]... Le trajet est une œuvre assez semblable à quelque symphonie.
VALÉRY, Variété II, 1929, p. 38.
Prononc. et Orth. :[final]. Ds Ac. 1835-1932. Ds Ac. 1835, s.v. final. Ds Ac. 1878, s.v. finale comme dans de nombreux dict. (cf. LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, BESCH. 1845, LITTRÉ et DG). Ds Ac. 1932 sous les 2 formes (cf. aussi DUB. et Lar. Lang. fr.). Au plur. des finals, des finales. Étymol. et Hist. 1779 finale « dernière partie d'une œuvre musicale » ici, d'un opéra (Correspondance littéraire secrète, n° 16, 17 avr. d'apr. Proschwitz ds St. neophilol. t. 27, p. 231). Mot ital. attesté comme terme de mus. dep. av. 1742 (Fagiuoli ds BATT.), substantivation de finale (final).
STAT. — Finale1 et 2. Fréq. abs. littér. :141.
BBG. — QUEM. DDL t. 10.

1. finale [final] n. f.
ÉTYM. 1721, musique; de final.
1 Gramm. Syllabe ou élément en dernière position dans un mot ou une phrase. || Finale brève, longue, accentuée (→ Appuyer, cit. 22). || Consonne qui s'assourdit à la finale. || Chute des finales, du latin au français.
1 Il y a des pièges et des surprises dans les langues à inversion; le lecteur reste suspendu dans une phrase latine, comme un voyageur devant des routes qui se croisent; il attend que toutes les finales l'aient averti de la correspondance des mots (…)
Rivarol, Littérature, I, p. 28.
Mus. Note finale d'un air, d'un chant. Spécialt. (Vieilli). Tonique (→ Baisser, cit. 21).
2 (Elle) se rendait au piano… pour jouer, si l'on peut dire, certains airs dont elle escamotait toutes les finales.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 112.
Danse. Figure finale (d'un quadrille, etc.).
2 (1895, Petiot). Cour. Dernière épreuve (d'un championnat, d'un tournoi, d'une coupe) qui, après les éliminatoires et parfois le repêchage, désigne le vainqueur. || Arriver en finale. || Être qualifié pour la finale. || Disputer, remporter la finale. || Trente-deuxièmes, seizièmes, huitièmes, quarts de finale, demi-finales de la Coupe de football. || Battu en demi-finale. || La finale opposera la France à l'Irlande.
3 Aux actualités, vous verrez Agen battre Montauban, en quart de finale (…)
Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 205.
Fig. et fam. || En finale : pour terminer.
4 — Bourlinguer un cochon du boulevard de l'Hôpital à la rue Caulaincourt, s'enfoncer au pas de chasseur toute la traversée de Paris en plein noir, huit kilomètres au raccourci avec la montée de Monmartre en finale (…)
M. Aymé, le Vin de Paris, « La traversée de Paris », p. 30.
DÉR. Finaliste.
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2. finale [final] n. m.
ÉTYM. 1779; n. f., 1797; final, n. m., 1802; ital. finale, de fine « fin ».
Dernier morceau d'un opéra; dernier mouvement de toute composition de la forme sonate. Coda. || Ouverture et finale. || Mouvement allegro vivace d'un finale de concerto.
1 On peut reprocher à ce finale sa ressemblance avec celui de Don Juan (…) Ce reproche est d'ailleurs commun à tous les compositeurs qui depuis Mozart ont fait des finales. Le finale de Don Juan est une de ces formes classiques trouvées pour toujours.
Balzac, Gambara, Pl., t. IX, p. 465.
2 Détestable concert à Sainte-Cécile : le fameux finale de Mendelssohn, annoncé par S…, m'a paru un charivari sans idées.
E. Delacroix, Journal, 9 avr. 1854.
Par anal. En parlant d'un poème. || L'admirable finale de « Booz endormi ».

Encyclopédie Universelle. 2012.