flottement [ flɔtmɑ̃ ] n. m.
• v. 1320 « mouvement des flots »; de 1. flotter
1 ♦ Mouvement d'ondulation. ⇒ agitation, balancement. Le flottement d'un drapeau. — Milit. Il y a du flottement dans les rangs, un mouvement d'ondulation qui rompt l'alignement.
2 ♦ (1801) Fig. État incertain dû à des hésitations. ⇒ hésitation, incertitude, indécision. Flottement dans le comportement, les opinions de qqn. « Nos flottements portent la marque de notre probité; nos assurances, celle de notre imposture » (Cioran). Il y a du flottement dans l'application de la loi.
3 ♦ (XXe) État d'une monnaie dont la valeur fluctue selon le jeu de l'offre et de la demande sur le marché des changes.
● flottement nom masculin État d'un objet qui flotte, qui ondule mollement : Le flottement d'un drapeau. Mouvement d'hésitation, d'incertitude : Un certain flottement apparaît dans la majorité. Mouvement désordonné dans les rangs d'une troupe qui est brutalement soumise à une action inattendue de l'ennemi. Variation des cours d'une monnaie qui n'est plus reliée à d'autres par une parité de change fixe. Synonyme de flutter. ● flottement (synonymes) nom masculin État d'un objet qui flotte , qui ondule mollement
Synonymes :
Mouvement d'hésitation, d'incertitude
Synonymes :
- indécision
Variation des cours d'une monnaie qui n'est plus reliée à...
Synonymes :
Synonymes :
- flutter
flottement
n. m.
d1./d Mouvement d'ondulation qui vient déranger l'alignement d'une troupe en marche.
d2./d Manque de stabilité d'un véhicule.
d3./d Fig. Hésitation, irrésolution.
|| Spécial. état d'une monnaie flottante.
⇒FLOTTEMENT, subst. masc.
A.— Action de flotter
1. Rare. Mouvement d'ondulation qui anime un solide, un être vivant ou mort flottant sur l'eau ou dans l'air. Le flottement d'une étoffe. Le moelleux flottement du cygne sur les eaux immobiles (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 442). Des flottements d'étendards aux lourdes franges (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 38).
2. ART MILIT. Mouvement d'ondulation qui rompt l'alignement d'une troupe en marche ou en ligne de bataille. Un flottement s'était produit dans la petite colonne d'assaut, à la vue du lieutenant qui tombait (DE VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 257).
— P. anal. :
• 1. La normalienne anémique (...), fiévreuse, fanatique, s'évertue à maintenir la tranquillité dans les rangées : il ne faudrait pas de flottement et pas de mauvaise tenue.
FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 288.
3. TECHNOL. ,,Série d'oscillations incontrôlables dans les roues directrices d'une machine`` (DAVAU-COHEN 1972; cf. aussi Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.).
B.— Au fig. Mouvement d'hésitation, d'irrésolution.
1. Moment où une foule, un ensemble de personnes se situe entre deux attitudes, mouvements ou partis. Il y a du flottement dans l'assemblée (Ac. 1932). Et soudain s'élevèrent les premiers rythmes de l'hymne national. Il y eut d'abord une hésitation, un flottement. Mais ce ne fut pas long (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 90). Flottement dans le ménage (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 439).
2. Mouvements divers, voire opposés, de la pensée et de sa formulation qui aboutissent à des imprécisions et même à des contradictions. Flottement des opinions (Ac. 1932). Flottement dans la conversation (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 136) :
• 2. Chez Barrès, ni cette insincérité, ni ce scepticisme que l'on dénonce à propos des flottements de sa doctrine nationaliste, de sa philosophie, mettons de ses idées.
BLANCHE, Modèles, 1928, p. 71.
3. FIN. Flottement des monnaies. ,,Régime dans lequel les taux de change des monnaies varient librement sur le marché des changes, sans référence à des parités fixes`` (Fin. 1976).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1320 flotement « mouvement des flots » (Ovide moralisé, éd. C. De Boer, IV, 3256); 2. fin du XIVe s. flotement « mouvement d'un objet qui flotte sur l'eau » (ROQUES t. 2, 4292); 3. 1556 flotement « mouvement d'un drapeau, etc., qui flotte au vent » (A. NOGUIER, Histoire tolosaine, p. 48 ds GDF. Compl.). Dér. de flotter1; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :83. Bbg. CAMUS (P.). Autour de l'actualité. Déf. Lang. fr. 1971, n° 59, pp. 30-31. — GRANDJOUAN (J.O.). S'environner d'un confortable flottement. Vie Lang. 1974, p. 45. — GUÉRET (J.). La Constr. aéron. Banque Mots. 1972, n° 4, p. 180.
flottement [flɔtmɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1320, « mouvement des flots »; de 1. flotter.
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♦ Action, fait de flotter; résultat de cette action.
1 (1556). Mouvement d'ondulation. ⇒ Agitation, balancement. || Le flottement d'une étoffe, d'un drapeau. || « Des flottements d'étendard » (Villiers, in T. L. F.). || Le flottement des câbles d'un ascenseur.
♦ (Colonnes militaires). || Il y a du flottement dans les rangs, un mouvement d'ondulation qui rompt l'alignement.
♦ Techn. Oscillation dans les organes (d'une machine).
2 (1801). Fig. État incertain dû à des hésitations. ⇒ Hésitation, incertitude, indécision. || Un flottement se produisit dans l'assemblée. || Observer un certain flottement dans le comportement, dans les opinions de qqn. || Il y a du flottement, des flottements dans la marche du projet, de l'entreprise.
1 Mais quel directeur de conscience comprendrait assez subtilement ce flottement, cette indécision passionnée de tout mon être, cette égale aptitude aux contraires.
Gide, Journal, 19 janv. 1912.
2 Ils s'habituent à la responsabilité que vous leur donnez, après un temps de flottement dont il vous appartient de mesurer les risques.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, IV, p. 23.
3 Un grand flottement s'ensuivit chez les tenants du libéralisme chrétien, quand celui (Lamennais) qu'ils avaient considéré comme leur maître leur parut devenir le plus grand adversaire de l'Église.
Émile Henriot, les Romantiques, p. 280.
4 À titre d'avertissement, vous ferez sur leurs paies les retenues d'usage en pareil cas. Et une autre fois, tâchez d'être là quand il y aura du flottement.
M. Aymé, Travelingue, p. 104.
3 Fin. État d'une monnaie flottante et qui suit le jeu de l'offre et de la demande. ⇒ Flottaison, 1. flottant (3.); fluctuation.
Encyclopédie Universelle. 2012.