fondouk [ fɔ̃duk ] n. m. ♦ Dans les pays arabes, Emplacement où se tient le marché; entrepôt où l'on entasse toutes sortes de marchandises; auberge. ⇒ caravansérail. « nous avons pris pour cette nuit nos logements dans le fondouk » (Fromentin).
● fondouk nom masculin (arabe funduq) Dans les pays arabes, entrepôt et hôtellerie de marchands. ● fondouk (synonymes) nom masculin (arabe funduq) Dans les pays arabes, entrepôt et hôtellerie de marchands.
Synonymes :
- caravansérail
fondouk
n. m. (Maghreb)
d1./d Anc. Caravansérail.
d2./d Petit hôtel au confort sommaire situé dans les quartiers populaires.
⇒FONDOUK, subst. masc.
[En pays arabe, notamment en Afrique du Nord] Hôtellerie et entrepôt des marchands. Synon. littér. caravansérail. Qu'étaient devenus (...) les caravaniers et leurs bêtes, le fondouk plein de poussière, de rêve et de voyage (THARAUD, Fête arabe, 1912, p. 112). Oh! cette voix!... Cette voix!... Tu te crois au « fondouk »? Dis, où te crois-tu? (LENORMAND, Simoun, 1921, 2e tabl., p. 7). Dans cet ancien poste militaire de Tighremt, devenu un fondouk marmiteux géré par un adjudant en retraite (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p. 1434) :
• Quant à nous, nous avons pris pour cette nuit nos logements dans le fondouk (...). Le caravansérail est formé d'une cour immense entre quatre murs. Sur deux faces, une galerie couverte pour les chevaux; aux quatre angles, une chambre pour les voyageurs.
FROMENTIN, Été Sahara, 1857, p. 100.
Prononc. et Orth. :[]. LITTRÉ renvoie à fondic. Occur. de fondouck. On a relevé aussi la forme plus rare fondak (cf. FRANCE, Puits ste Claire, 1895, p. 260). Étymol. et Hist. 1637 funduque (P. DAN, Hist. de Barbarie, Paris, p. 97 cité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 90, p. 477 [ici : « logement des janissaires »]); 1659 fondouk (Lettre de M. Barreau aux consuls et gouverneurs de Marseille, ibid., p. 478). Empr. à l'ar. funduq, fundaq « caravansérail, magasin, entrepôt, auberge » (FEW t. 19, pp. 48-49; LOK. n° 616; R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 90, pp. 473-482), mot passé dans diverses lang. européennes pour désigner un comptoir européen en pays musulman, servant également d'hôtellerie pour les marchands et les pèlerins. Lat. médiév. funda (901 ds Latin-ital. Med. Aev.), fundicum (av. 1138 en Italie ds NIERM.), fondacum (1150 ds PELLEGR., Arab., p. 426), a. esp. alfóndega (1033 ds COR., s.v. alhóndiga). L'ar. funduqundaq avait déjà donné fonde en a. fr. (ca 1200 Assises de Jérusalem II, 171 [ms. XIVe s.] cité par Arveiller ds op. cit., p. 473) et fondique en m. fr. (1396-1412 SEIGNEUR D'ANGLURE, Saint voyage de Jherusalem, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, § 285), ce dernier prob. par un intermédiaire italien. Fréq. abs. littér. :13.
fondouk [fɔ̃duk] n. m.
ÉTYM. 1659; fondic, fondique, XVIe; fondech, fondeque en anc. provençal, XIIIe; arabe fundak, funduk « magasin ».
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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♦ Dans les pays arabes, Emplacement où se tient le marché, entrepôt où l'on entasse toutes sortes de marchandises, auberge. ⇒ Caravansérail.
1 Quant à nous, nous avons pris pour cette nuit nos logements dans le fondouk. Y sommes-nous plus abrités qu'en plein air ? Ce serait à essayer, si je l'osais.
E. Fromentin, Un été dans le Sahara, p. 100 (→ Caravansérail, cit. 1).
2 Toute cette fin d'après-midi, j'ai cherché le fondouk (…) Mais bien que le temps ne soit pas loin où l'on trafiquait des esclaves, personne n'a pu ou n'a voulu me dire où se faisait la criée. Et qu'importe d'ailleurs ? Ces fondouks se ressemblent tous; et celui qui vit passer les inoubliables captifs devait être en tous points pareil au caravansérail, où, fatigué de ma recherche infructueuse, je m'arrêtai pour prendre un verre de thé sur la natte de caouadji. C'était jeudi, jour de marché. La grande cour, entourée d'arcades, foisonnait de bêtes et de gens.
Jérôme et Jean Tharaud, Rabat, VI.
3 Rachid ne quittait plus le fondouk, le balcon, l'espace de mosaïque, de fer forgé; il ne quittait plus la farouche collectivité, le Divin, l'intime rêverie de la horde : dix à vingt hommes, de tous âges (…) dispersés le long du balcon, au sein du vertige, au faîte de la falaise (…) Rachid avait découvert depuis longtemps le fondouk dont il venait de se rendre maître (…)
Kateb Yacine, Nedjma, IV, XII, p. 169.
Encyclopédie Universelle. 2012.