Akademik

friandise

friandise [ frijɑ̃diz ] n. f.
XIVe; de 1. friand
1Vx Gourmandise.
2(1541) Petite pièce de confiserie ou de pâtisserie qu'on mange avec les doigts. bonbon, sucrerie. « les gorgeant de friandises, de sucreries et de gâteaux » (Maupassant).

friandise nom féminin (de friand) Chose délicate et agréable à manger, en particulier petit gâteau, confiserie, sucrerie. ● friandise (synonymes) nom féminin (de friand) Chose délicate et agréable à manger, en particulier petit gâteau...
Synonymes :
- douceur
- gâterie

friandise
n. f. Sucrerie ou pâtisserie délicate.

⇒FRIANDISE, subst. fém.
A.— Vx. Goût pour les mets fins et délicats; gourmandise. L'habitude qu'elle avait de grignoter une gousse d'ail par friandise et par coquetterie (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 144). Des pilules à base de sucre, dont le goût flatte le malade et excite sa friandise (COURTELINE, Linottes, 1912, III, p. 47).
Loc. fig., fam. Avoir le nez tourné à la friandise. Avoir l'air d'aimer le plaisir. Des yeux aux paupières lourdes, un nez tourné à la friandise, une bouche sensuelle : ainsi se montre la petite fille de Mme de Sévigné (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, 1881, p. 159).
B.— P. ext., usuel. Mets délicat (salé ou sucré). Une femme qui sait leur cuisiner des friandises (BALZAC, Goriot, 1835, p. 58). Un pâté de foies de canard, friandise digne de figurer sur la table d'un évêque ou d'un prince (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 465) :
1. L'épicière pousse devant elle la corbeille aux croissants. Il est vrai que ce sont ceux de l'avant-veille, car le garçon boulanger ne livre que le dimanche matin, après la grand-messe. N'importe! La main de Mouchette tremble en plongeant la rare friandise dans le bol fumant.
BERNANOS, Mouchette, 1937, p. 1318.
En partic., gén. au plur. Sucreries, petites pâtisseries. Apporter, expédier, offrir, partager des friandises; distribution de friandises; bourrer, combler des enfants de friandises. Une foule de friandises : de la réglisse, de la mélasse, des boules de gomme, du sucre en poudre (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 816). L'essaim de mioches partis à l'école, déjà, la main dans la main, une friandise à la bouche (ADAM, Enfant Aust., 1902, p. 255) :
2. La créole avait toujours un panier plein de friandises pour son neveu, qui se gâtait les dents à sucer des bonbons ou à manger des pâtisseries trop sucrées.
LARBAUD, F. Marquez, 1911, p. 102.
Au fig. Régal, plaisir raffiné. Anecdotes sur les gens célèbres, véritables friandises de conversation dont sont excessivement avides les provinciaux (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 690).
Faire friandise de. Se régaler de. Du moins ne puis-je douter que, dans le domaine des sons, l'oreille humaine ne se soit extraordinairement affinée, faisant friandise aujourd'hui de rapports tenus longtemps pour indiscernablement cacophoniques (GIDE, Journal, 1931, p. 1053).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1342 personnification de la gourmandise (J. BRUYANT, Pauvreté et Richesse, 13b ds T.-L.); ca 1380 « fait d'être friand de qqc. » (J. LE FÈVRE, Vieille, 59 ds T.-L.); 2. 1541 « ce qui attire, allèche; chose friande » (CALVIN, Instit., 1001 ds LITTRÉ). Dér. de friand; suff. -ise. Fréq. abs. littér. : 231. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 249, b) 460; XXe s. : a) 537, b) 199. Bbg. BRESLIN (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419. — LEW. 1960, p. 173, 180.

friandise [fʀijɑ̃diz] n. f.
ÉTYM. XIVe, var. friantise; de 1. friand.
———
I Vx. (La friandise).
1 Goût pour la chère fine et délicate. Gourmandise.
1 Il fallait avoir l'âme bien à l'épreuve du plaisir que peuvent donner les bons morceaux, pour ne pas donner dans le péché de friandise en mangeant de ce rôt-là, et puis de ce ragoût; car il y en avait un d'une délicatesse d'assaisonnement que je n'ai jamais rencontrée ailleurs.
Marivaux, le Paysan parvenu, I.
2 Fig. || Friandise de… Appétit.
2 (…) leurs grimaces savantes (des acteurs), leur friandise de louanges (…)
Molière, Critique de l'École des femmes, 6.
3 Loc. fam. (vx). Avoir le nez tourné à la friandise, avoir l'air d'aimer le plaisir.
2.1 Des yeux aux paupières lourdes, un nez tourné à la friandise, une bouche sensuelle : ainsi se montre la petite fille de Mme de Sévigné.
Ed. de Goncourt, la Maison d'un artiste au XIXe s., in T. L. F.
———
II (1541). (Une, des friandises).
1 Petite pièce de confiserie ou de pâtisserie que l'on mange pour le plaisir, généralement en dehors des repas. Bonbon, chatterie, confiserie, délicatesse, douceur, gâterie, nanan, sucrerie.REM. Le Dictionnaire de l'Académie (Huitième éd.) définit friandise au sing. par « morceau fin et délicat », friandises au plur. par « sucreries et gâteaux ». De nos jours, friandise, au singulier comme au pluriel, ne s'emploie guère que pour les sucreries; il ne s'emploierait pas spontanément pour des mets salés, même rares et estimés. || Aimer les friandises. || Offrir des friandises à un enfant (→ Congratulation, cit.). || Le nougat est une friandise.
3 Il achetait, de ses propres deniers, des joujoux pour ses meilleurs élèves, pour les plus sages et les plus gentils; il leur faisait faire des dînettes, les gorgeant de friandises, de sucreries et de gâteaux.
Maupassant, Clair de lune, Moiron.
4 Une barque passa, pleine de friandises :
Ô parfums balancés !
Des marchands nous tendaient des pâtes de cerises
Et des cédrats glacés.
Anna de Noailles, Poésies, Les éblouissements, « Constantinople. »
2 (1837, Balzac). Fig. Régal.
5 (…) avec une verve incroyable et semée d'anecdotes sur les gens célèbres, véritables friandises de conversation dont sont excessivement avides les provinciaux (…)
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 1004.
6 En effet ici tout est friandise, caresse délicate pour des sens délicats, jusque dans le décor extérieur de la vie, jusque dans les lignes sinueuses, dans la parure galante, dans la commodité raffinée des architectures et des ameublements.
Taine, les Origines de la France contemporaine, t. I, I, p. 224.

Encyclopédie Universelle. 2012.