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futaie

futaie [ fytɛ ] n. f.
XIIIe; de fût
Groupe d'arbres de haut fût dans une forêt. Par ext. Forêt d'arbres très élevés. Spécialt Eaux et Forêts Peuplement forestier composé d'arbres destinés généralement à atteindre un plein développement avant d'être exploités. Arbre qui croît en futaie. baliveau. Haute futaie : futaie parvenue à tout son développement. Taillis sous futaie.

futaie nom féminin (de fût) Bois ou forêt provenant de semis ou de plantations et destiné à produire des arbres de grande dimension, au fût élevé et droit. ● futaie (difficultés) nom féminin (de fût)fÛtfutaie (homonymes) nom féminin (de fût) futé adjectif et nom futée nom féminin

futaie
n. f. Partie d'une forêt où on laisse les arbres atteindre une grande taille avant de les exploiter.

⇒FUTAIE, subst. fém.
A.— Ensemble d'arbres de haut fût :
1. Il s'arrêta enfin à l'orée d'une futaie de chênes (...).De longs rais de soleil traversaient la futaie, coulaient sur les troncs pâles verdis de lichens...
GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 284.
Arbre de haute(-)futaie. Arbre de haut fût. Voilà pourquoi les arbres de haute-futaie et les vergers croissent ici avec tant de rapidité (CRÈVECŒUR, Voyage, t. 3, 1801, p. 256).
P. métaph. Au milieu de la haute futaie des cheminées d'usine (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 616).
B.— Spéc., SYLVIC. Bois dont les arbres issus de semences doivent atteindre leur pleine croissance afin d'être exploités; p. méton., ce mode d'exploitation. Futaie de hêtres, de sapins. Le hêtre doit être exploité en futaie, de préférence à tout autre mode (BAUDR., Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 155). On distingue la demi-futaie, de 40 à 60 ans, la jeune futaie de 80 ans et la haute futaie de 120 ans, ainsi que la futaie sur taillis de moins de 40 ans. De 120 à 200 ans, c'est encore la haute futaie et au-delà de 200 ans c'est la haute futaie sur le retour ou la vieille futaie (FÉN. 1970).
2. ... les simples considérations économiques inciteraient à convertir en futaie les taillis sous futaie pour réduire l'excédent de bois de feu...
Forêt fr., 1955, p. 12.
Prononc. et Orth. :[]. La graphie mod. ne porte pas d'accent circonflexe. De même futaille, futé qui dérivent également de fût. Comparer avec affût, affûter. Fustaye ds Ac. 1694 et 1718; fûtaie ds Ac. 1740; futaie dep. 1762. Étymol. et Hist. Début XIIIe s. fustoie (Chevalier a l'espee, éd. E. C. Armstrong, 72). Dér. de fût (d'un arbre); suff. -aie. Fréq. abs. littér. :347. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 294, b) 547; XXe s. : a) 742, b) 484. Bbg. ROMMEL 1954, p. 21.

futaie [fytɛ] n. f.
ÉTYM. XVIe; fustoie, fustaye, déb. XIIIe; de fût.
Cour. Groupe d'arbres de taille élevée, au tronc élevé dans une forêt Fût (I., 1.). || Le dôme sombre d'une futaie (→ Escarboucle, cit. 2).Par ext. Forêt d'arbres très élevés.(1865). Spécialt. Peuplement forestier composé d'arbres issus de semences et destinés généralement à atteindre un plein développement avant d'être exploités. || Jeune futaie.En futaie. || Arbre qui croît en futaie. Baliveau. — ☑ Loc. Haute futaie : futaie parvenue à tout son développement. || Arbres, bois de haute futaie.Futaie mise en coupes réglées. || Éclaircie, expurgation dans une futaie.
Taillis sous futaie.
1 L'usufruitier profite (…) toujours en se conformant aux époques et à l'usage des anciens propriétaires, des parties de bois de haute futaie qui ont été mises en coupes réglées, soit que ces coupes se fassent périodiquement sur une certaine étendue de terrain, soit qu'elles se fassent d'une certaine quantité d'arbres pris indistinctement sur toute la surface du domaine. Dans tous les autres cas, l'usufruitier ne peut toucher aux arbres de haute futaie (…)
Code civil, art. 591 et 592.
2 Les futaies sont des arbres auxquels on laisse prendre tout leur développement naturel avant de les abattre; aussi les appelle-t-on quelquefois bois de haut jet par opposition aux taillis. Le mot futaie a un sens très large; il peut s'employer quelle que soit l'espèce des arbres et quel que soit leur âge. L'exploitation des futaies se fait de plusieurs façons. Anciennement la méthode la plus répandue était de couper en jardinant, c'est-à-dire d'abattre sur toute l'étendue de la forêt un certain nombre d'arbres; mais cette pratique ne s'est conservée que pour un petit nombre d'essences. On préfère ordinairement couper par bandes ou zones en abattant tous les arbres qui se trouvent sur le terrain de la coupe, à l'exception de quelques-uns qu'on choisit parmi les plus vigoureux et qui servent de porte-graines pour le repeuplement. La façon dont se font les coupes, leur quotité ou leur étendue, leur ordre, s'appellent l'aménagement de la forêt.
M. Planiol, Traité élémentaire de droit civil, t. I, no 2792.
3 Là-bas, il y a de grands arbres, d'amples futaies où le soleil ruisselle et joue (…) Déjà le sous-bois s'éclaircit, et la chaleur s'allège, et la brise des futaies fraîchit à nos tempes bourdonnantes.
M. Genevoix, Forêt voisine, XI.
4 Ces futaies que nous devrions voir, comment cesseront-elles, à nos yeux, d'être les colonnades d'un temple ou les piliers d'une cathédrale ? (…) La cathédrale est une forêt : ces piliers qui s'élancent d'un jet comme les arbres d'une futaie (…)
M. Genevoix, Forêt voisine, I.
Par métaphore. || « La haute futaie des cheminées d'usine » (Zola, l'Assommoir, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.