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gaudriole

gaudriole [ godrijɔl ] n. f.
• 1761; de gaudir (XIIIe) « se réjouir », sur le modèle de cabriole
Fam.
1 (Souvent plur.) Propos gai, plaisanterie un peu leste. gauloiserie, grivoiserie. Dire, débiter des gaudrioles.
2La gaudriole. Les relations amoureuses et sexuelles. bagatelle, débauche. Il ne pense qu'à la gaudriole.

gaudriole nom féminin (ancien français se gaudir, avec l'influence de cabriole) Familier Propos gai, plaisanterie légèrement libre ; grivoiserie (souvent pluriel) : Dire des gaudrioles.gaudriole (expressions) nom féminin (ancien français se gaudir, avec l'influence de cabriole) Familier La gaudriole, les relations amoureuses, sexuelles ; la bagatelle. ● gaudriole (synonymes) nom féminin (ancien français se gaudir, avec l'influence de cabriole) Familier Propos gai, plaisanterie légèrement libre ; grivoiserie (souvent pluriel)
Synonymes :
- gaillardise
- gauloiserie
- grivoiserie
- paillardise
- polissonnerie

gaudriole
n. f. Fam.
d1./d Plaisanterie grivoise.
d2./d La gaudriole: le libertinage, la débauche.

⇒GAUDRIOLE, subst. fém.
A. — Propos licencieux (généralement avec une valeur érotique). Synon. gauloiserie, grivoiserie, polissonnerie. Dire, chanter, débiter des gaudrioles. On a été sage ce soir, très sage! Pas une gaudriole, pas un mot pour rire! (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 366). Les femmes apportaient leurs seaux et leurs terrines, remplis du lait de la veille; (...) le laitier, un petit homme moustachu, aux yeux câlins, leur lançait des gaudrioles (ARLAND, Ordre, 1929, p. 32) :
1. Les voix lointaines se faisaient plaintives, les gaudrioles, les couplets obscènes, écorchés par des gosiers que l'absinthe avait brûlés, flottaient doucement, avec des tendresses et des mélancolies pénétrantes.
ZOLA, M. Férat, 1868, p. 281.
Au sing. Caractère osé, licencieux. Toutes les caricatures étaient d'une gaudriole effrontée et d'un calembour incroyable (GONCOURT, Journal, 1855, p. 173). Le préfet restait enclin à chercher dans ce latin d'église une pointe de gaudriole (A. FRANCE, Orme, 1897, p. 40).
B. — La gaudriole. L'amour physique. Synon. la bagatelle (fam.), le sexe. Paris se mettait à table et rêvait gaudriole au dessert (ZOLA, Curée, 1872, p. 367). Une femme gentille... bien nippée... et qui ne craindrait pas la gaudriole. Les marins, les militaires, c'est rieur, c'est farceur, c'est bon enfant (...) ça aime le sexe... ça dépense beaucoup pour le sexe... (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 188) :
2. ... je reproche à Maupassant son manque de sérieux dans le domaine de l'amour physique qu'il confond souvent avec la gaudriole. Miller a vu plus juste. L'érotisme est sérieux, parfois même tragique.
GREEN, Journal, 1954, p. 244.
REM. 1. Gaudrioler, verbe intrans. S'amuser librement. S'amuser, gaudrioler et jouir (GONCOURT, Journal, 1860, p. 775). 2. Gaudrioleur, subst. masc. Personne qui aime la gaudriole (supra B). V. baiseur ex. 2.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1761 (GAUDET, Bibl. des petits Maîtres, p. 99 d'apr. G. Matoré ds Fr. mod. t. 14, p. 221 : conter à la faveur de l'obscurité, mille gaudriolles). Prob. issu du croisement de gaudir et de cabriole. Fréq. abs. littér. : 86. Bbg. DARM. 1877, p. 118 (s.v. gaudrioler). - SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 305, 335; t. 3 1972 [1930], p. 399.

gaudriole [godʀijɔl] n. f.
ÉTYM. 1761; de gaudir, sur le modèle de cabriole.
1 Fam. Propos gai, plaisanterie un peu leste. Gaillardise, gauloiserie, grivoiserie. || Dire, débiter, chanter des gaudrioles. || Gaudrioles quelque peu épicées (cit. 4).
1 Il observait que les gaietés de la pièce, « quoique approchant de ce qu'on nomme gaudriole, n'allaient pas jusqu'à l'indécence » et étaient parfaitement anodines (…)
Beaumarchais, le Mariage de Figaro, Notice.
2 (…) républicain à calembours et à bons mots, diseur de gaudrioles de cimetière, lequel déclara qu'aux massacres de septembre, tout s'était passé avec ordre.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 17.
3 Enfin il débitait des gaudrioles si comiques, qu'un vieux fourrier qui avait eu le nez gelé, et qu'on appelait Nezrestant, en riait lui-même.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 448.
2 (1887). || La gaudriole : les plaisirs de l'amour, le libertinage. Bagatelle, débauche, noce. || Il ne pense qu'à la gaudriole.
4 Non ! c'était bête, fallait pas tout lâcher pour une fois qu'une fille vous laissait le bec en l'air. Ça se retrouve, la gaudriole; tandis que la terre, quand on la tient, le vrai est de la garder.
Zola, la Terre, III, IV.
5 Relu du Maupassant. Celui qui ne m'intéresse pas, c'est celui de la gaudriole, du monsieur qui dort alors qu'une belle femme attend qu'il lui donne des preuves de sa virilité.
J. Green, Journal, Vers l'invisible, 12 juin 1961.
DÉR. Gaudrioler.

Encyclopédie Universelle. 2012.