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gavage

gavage [ gavaʒ ] n. m.
• 1877; de gaver
Action de gaver; son résultat. Gavage des oies, des canards pour la production du foie gras ( gaveur) .
Méd. Introduction d'aliments dans l'estomac (d'un malade) à l'aide d'une sonde gastrique.

gavage nom masculin Action de gaver, de faire manger abondamment de force : Le gavage des oies. Action de faire ingurgiter de force à quelqu'un des masses de connaissances. Mise en surpression de l'aspiration d'une pompe.

gavage
n. m.
d1./d Action de gaver; son résultat.
d2./d MED Introduction d'aliments dans l'estomac à l'aide d'une sonde.

⇒GAVAGE, subst. masc.
A. [En parlant d'une volaille] Action de gaver (cf. ce mot A); résultat de cette action. Le consul Scipio Metellus, promoteur du gavage des oies dans l'obscurité, avait créé le foie gras (ALI-BAB, Gastr. prat., 1907, p. 21) :
Elle [la gaveuse] (...) revient, apportant une chaise basse, un crible de maïs et une jarre d'eau. Et c'est le gavage. Elle s'assied. Elle tire de sa poche un entonnoir, un petit bâton rond du bout et poli, empoigne l'oie la plus proche, la saisit entre ses genoux et l'étreint, attire à elle la tête de la bête, et, l'immobilisant avec la main gauche, lentement, de peur de blesser la gorge, introduit de la main droite l'entonnoir dans le cou jusqu'à moitié. Le maïs versé dans l'entonnoir est avalé. Quand il tarde, on l'arrose; quand il s'arrête, on le refoule avec le petit bâton.
PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 48.
B. — P. anal. [En parlant d'une pers.] Action de gaver, de se gaver (cf. ce mot B 1). Le gavage devenait plus laborieux depuis que le porridge avait cédé la place aux pruneaux. Le gamin, distrait, suivait des yeux le va-et-vient de sa mère (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 831). Il n'y avait que des femmes autour des guéridons [du salon de thé] qui s'acquittaient religieusement de leur gavage quotidien (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 86).
MÉD. Alimentation d'un malade par introduction des aliments dans l'estomac à l'aide d'un tube. Debove a montré l'utilité du gavage chez certains tuberculeux (Le Gendre ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 356). Le gavage est effectué (...) dans les anorexies graves ou les lésions bucco-faciales étendues (Pt Lar. Méd. 1976).
C. — Au fig. [Correspond à gaver B 2] Action de faire ingurgiter des connaissances. Troupeau adolescent retranché, privé d'expansion, coupé de la société par un gavage monstrueux de science et de littérature en conserve (ARNOUX, Algorithme, 1948, p. 22).
D. — AÉRON. Suralimentation (d'un moteur). Pompe de gavage (Banque Mots, 1972, n° 4, p. 178).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1877 « action de gaver les pigeons » (Journal La Patrie, 19 janv. ds DARM. 1877, p. 83). Dér. de gaver; suff. -age.

gavage [gavaʒ] n. m.
ÉTYM. 1877; de gaver.
1 Action de gaver; son résultat. || Engraissement des volailles par le gavage (à l'aide d'un entonnoir, d'une gaveuse). || Le gavage des oies, des canards.
2 Action de gaver (qqn).Méd. Introduction d'aliments dans l'estomac d'un malade à l'aide d'une sonde gastrique.
0 Le gavage devenait plus laborieux depuis que le porridge avait cédé la place aux pruneaux.
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 33.

Encyclopédie Universelle. 2012.