gencive [ ʒɑ̃siv ] n. f.
• XIIe; adapt. lat. gingiva
♦ Portion de la muqueuse buccale qui recouvre le bord alvéolaire des deux maxillaires, et entoure le collet des dents (⇒ gingival). Inflammation, tumeur des gencives. ⇒ gingivite.
♢ Par ext. et fam. La mâchoire, les dents. Un grand coup dans les gencives. — Fig. Prends ça dans les gencives.
● gencive nom féminin (latin populaire ginciva, du latin classique gingiva) Muqueuse recouvrant les os maxillaires et entourant la base des dents. ● gencive (expressions) nom féminin (latin populaire ginciva, du latin classique gingiva) Denture à gencive, type de denture de scie à bois. Populaire. Envoyer quelque chose dans les gencives de quelqu'un, lui exprimer directement ce que l'on pense (de mal) de lui, le lui dire en pleine figure.
gencive
n. f. Muqueuse buccale qui recouvre les mâchoires et enserre chaque dent au collet.
⇒GENCIVE, subst. fém.
A. — Partie du parodonte qui recouvre les maxillaires et adhère fortement au collet des dents. Gencives fermes, saines; avoir les gencives enflées. Dioclétien, un grigou effaré, vieux qui rognonne entre ses gencives édentées (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 148). Il est sordide et sinistre avec ses gencives jaunes et ses mâchoires en forme de besaces (TOULET, Notes art, 1920, p. 80).
B. — P. ext. Bouche, mâchoire. La blague en sautoir et la bouffarde aux gencives (LABICHE, Deux papas, 1845, 5, p. 394). J'ai envie de lui tirer les cheveux, de lui donner des coups de savate dans les gencives (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 71).
— Au fig., fam. (En) prendre un coup dans les gencives. Subir un affront (DUB., Lexis 1975). Envoyer, flanquer dans les gencives de qqn. Envoyer en pleine figure (d'apr. REY-CHANTR. Expr. 1979).
Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIe s. judéo-fr. jencives (RASCHI Gl. éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, 602; ca 1130 genchives wallon (Vers del Juise, 206 ds T.-L.); ca 1290 gingives agn. (G. DE BIBBESWORTH, Traité, éd. Owen, 70). Du lat. imp. gingiva, « gencive » avec dissimilation du second g. Fréq. abs. littér. : 172.
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIe s. judéo-fr. jencives (RASCHI Gl. éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, 602; ca 1130 genchives wallon (Vers del Juise, 206 ds T.-L.); ca 1290 gingives agn. (G. DE BIBBESWORTH, Traité, éd. Owen, 70). Du lat. imp. gingiva, « gencive » avec dissimilation du second g. Fréq. abs. littér. : 172.
gencive [ʒɑ̃siv] n. f.
ÉTYM. XIIe; genchives, fin XIe en judéo-franç.; adapt. du lat. class. gingiva. → Gingival.
❖
♦ Portion de la muqueuse buccale qui recouvre le bord alvéolaire (⇒ Alvéole, 2.) des deux maxillaires et fixe les dents en enserrant leur collet. || Avoir les gencives saines, malades, décolorées (→ Croc, cit. 2). || Inflammation, tumeur des gencives. ⇒ Épulide, gingivite, parulie. || Se badigeonner les gencives avec un collutoire. — Vx. || Avoir, n'avoir plus dent en gencive : avoir, ne plus avoir de dents.
1 Noir et si vieil qu'il n'ait dent en gencive (…)
Villon, Testament, « Ballade ».
2 (…) ses lèvres rentraient sous ses gencives (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, VII, VII.
3 Malgré ses soixante-dix ans, le berger besognait de ses gencives aussi vite que le petit avec ses dents.
Zola, la Terre, IV, I.
4 On eût vendu son âme pour embrasser ces perles blanches, et la contraction de cette lèvre rouge, et ces gencives qui semblaient faites de la pulpe d'une cerise mûre.
Loti, Aziyadé, IV, VIII.
♦ ☑ Loc. fam. (XXe). Dans les gencives : dans la figure, dans les dents (fig.). || Un grand coup dans les gencives. || Il en a pris dans les gencives.
Encyclopédie Universelle. 2012.