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gérondif

gérondif [ ʒerɔ̃dif ] n. m.
• 1647; gerundif 1464; lat. gerundivum, ou gerundi (modus), de gerere « faire »
1En latin, Forme verbale, déclinaison de l'infinitif (ex. cantandi, cantandum, cantando).
2En français, Forme verbale en -ant ( participe), généralement précédée de la préposition en, et servant à exprimer des compléments circonstanciels de simultanéité, de manière, de moyen, de cause... (ex. En forgeant, on devient forgeron).

gérondif nom masculin (bas latin gerundivum, du latin classique gerere, accomplir) En latin, forme verbale déclinable qui se substitue à l'infinitif dans certaines fonctions. En français, forme verbale terminée par-ant et précédée de la préposition en, qui sert à décrire certaines circonstances de l'action. (Le gérondif fonctionne comme un complément circonstanciel de cause, de concession, de condition, de manière, de temps ; son sujet sous-jacent est identique au sujet du verbe principal : En sortant, j'ai vu qu'il pleuvait.)

gérondif
n. m. GRAM
d1./d Mode latin, déclinaison de l'infinitif.
d2./d En français, forme verbale en -ant, précédée le plus souvent de la Prép. en, et qui sert à exprimer des compléments de circonstance (ex. Il parle en dormant).

⇒GÉRONDIF, subst. masc.
GRAMMAIRE
A. — [En lat.] Forme déclinée de l'infinitif, quand il n'est ni sujet ni objet direct. Le gérondif « alligandi », qui donne tout saint Paul (BLOY, Journal, 1897, p. 239) :
Je pense aussi, que cela nous conduit à reconnaître que les gérondifs et les supins, dans les langues où on en admet, ne sont que des manières particulières d'employer substantivement ou adverbialement, les participes et les infinitifs passés, présents, et futurs; et que ce sont des locutions qui ne méritaient pas un nom à part.
DESTUTT DE TR., Idéol. 2, 1803, p. 98.
B. — [En fr.] Forme verbale en -ant précédée, dans l'usage actuel, de la préposition en et exprimant une circonstance qui accompagne l'action énoncée par le verbe principal. Avec quelques participes présents et quelques gérondifs (VIGNY, Journal poète, 1840, p. 1138). Construisant naïvement, pieusement, à coups de gérondifs et d'innombrables incidentes, cette philosophie de carabin de chef-lieu de canton (BERNANOS, Gde peur, 1931, p. 311).
Rem. L'usage actuel conserve dans la langue littéraire ou dans qq. expr. figées des gérondifs non précédés de en : chemin faisant, tambour battant, ce disant, ce faisant.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1464 subst. gerundiff (J. LAGADEUC, Catholicon ds GDF. Compl.); 1521 [édition] adj. gerundive (FABRI, Réth., I.II, f° 8 v°, ibid.); 2. 1647 subst. gerendif (VAUG., p. 186). Du lat. tardif gerundium « gérondif [terme de gramm.] » de gerere « accomplir, exécuter, faire ». Fréq. abs. littér. : 13.

gérondif [ʒeʀɔ̃dif] n. m.
ÉTYM. 1647, Vaugelas; gerundif, 1464; du lat. gerundivum, ou gerundi (modus), de gerere « faire ».
Didactique (linguistique).
1 (1866). En latin, Forme verbale qui constitue la déclinaison de l'infinitif (ex. : cantare, cantandi, cantandum, cantando). || Le gérondif a supplanté peu à peu le participe présent, qui a fini par n'être plus employé que comme adjectif.
2 (1647, à propos d'autres langues que le latin — gérondif français en particulier). En français, Forme verbale en -ant, généralement précédée de la préposition en (cit. 43) et servant à exprimer des compléments circonstanciels de simultanéité, de manière, de moyen, de cause, etc. Participe, verbe.Ex. : || « En se plaignant, on se console » (Musset). || En forgeant, on devient forgeron. || En partant maintenant, vous arriverez pour l'ouverture. || « La mêlée en hurlant grandit comme une flamme » (Hugo). || Tout en marchant, il prenait des notes.
(Sans la préposition, dans des formules figées). || Chemin faisant (→ Chemin, cit. 12; faire, cit. 108). || Généralement parlant. || Ce faisant, ce disant : en faisant, en disant cela. Ce, III., 2.
REM. Combiné avec aller, le gérondif (qui ne se distingue alors plus du participe présent) marque l'action continue, la progression dans le temps.« La fauve passion va sonnant l'olifant » (Verlaine). → Aller (cit. 46, 47, 48).
1 (…) les gérondifs ont une marque, qu'ils prennent devant eux quand ils veulent, qui est en, comme en faisant cela, vous ne sauriez faillir (…)
Vaugelas, Remarques sur la langue franç., p. 186.
2 (…) fort souvent, le gérondif n'a pas de sujet déterminé : L'appétit vient en mangeant (quand on mange)… Quand on dit : Mon cœur battait en montant l'escalier, le gérondif se rapporte à l'idée de moi contenue dans le sujet mon cœur, mais non à ce sujet lui-même, il faudrait au moins dire que le gérondif est correctement rapporté soit au sujet exprimé, soit au sujet implicitement contenu dans un déterminatif. Mais on trouve aussi des constructions bien plus hardies. Le gérondif peut avoir pour sujet l'objet de la phrase : Si son astre, en naissant, ne l'a formé poète (Boil., Art p., I, 4). Il peut aussi avoir un sujet qui suit : Dites-moi, étant jeune fille, rien ne vous faisait prévoir qu'elle deviendrait joueuse ? (Capus, Un ange, I, 6).
F. Brunot, la Pensée et la Langue, p. 233.
3 La combinaison avec en s'est imposée, dès le XVe siècle, comme la plus logique. En effet, dans ce genre de phrase, l'action présentée comme principale se produit à la faveur et comme au sein de l'autre; la préposition de l'intériorité, en, est donc ici en situation. À ce point s'est manifestée, dans la suite, l'aptitude de en à mettre dans tout son jour la fonction de gérondif que, là où il ne paraît pas, notre esprit le supplée, comme la marque authentique de cette forme verbale (…) Au XVIIe siècle encore, il n'est pas rare qu'il soit omis : « Te rendant un époux, je te rends plus qu'un père » Corneille, Cinna, 714; « Il eût cru s'abaisser servant un médecin » La Fontaine, Fables, VI, 7 (…) Mais au XVIIIe siècle l'emploi de en devient plus habituel. Depuis le XIXe siècle il paraît à peu près indispensable (…)
G. et R. Le Bidois, Syntaxe du franç. moderne, I, p. 476-477.
Le gérondif anglais (forme verbale formée du verbe to be et du p. prés. en -ing).

Encyclopédie Universelle. 2012.