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gloriole

gloriole [ glɔrjɔl ] n. f.
• 1735; lat. gloriola, dimin. de gloria
Vaine gloire, vanité qu'on tire de petites choses. orgueil. Afficher, étaler ses richesses par pure gloriole. ostentation. « la gloriole littéraire » (Rousseau). ⊗ CONTR. Humilité, simplicité.

gloriole nom féminin (latin gloriola, diminutif de gloria, gloire) Vaine gloire qui se tire de petites choses : Agir par gloriole.gloriole (synonymes) nom féminin (latin gloriola, diminutif de gloria, gloire) Vaine gloire qui se tire de petites choses
Synonymes :
- orgueil
- prétention
- suffisance
- vanité

gloriole
n. f. Vanité qui a pour objet de petites choses.

⇒, subst. fém.
[Suivi éventuellement d'un inf. introduit par la prép. de, précisant le motif de la gloriole] Vanité dérisoire. [La dette de Louis XIV] triste résultat de la gloriole militaire du prince et des nombreux abus de sa cour (SAY, Écon. pol., 1832, p. 291). Dans ses calculs entra sûrement la gloriole de faire d'un château sa demeurance (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 118) :
Un orgueil lui était venu, une admiration de soi-même, du personnage qu'il jouait et que les autres admiraient. Mais il ne s'apercevait pas qu'il en était déjà le prisonnier, qu'il se guindait un peu plus chaque jour à la semblance de ce héros factice, et qu'il ne pouvait plus maintenant fléchir, ainsi gâté de gloriole enfantine.
GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 160.
Locutions
Loc. adv. Par gloriole. Par vantardise, avec ostentation. Je croyais que Mme Verdurin avait purement et simplement inventé par gloriole la venue de Mlle Vinteuil et de son amie (PROUST, Prisonn., 1922, p. 333). M. Élie n'avait pu se retenir, par gloriole, de dire qu'il y avait une femme dans sa vie (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 857).
Loc. verb. Se faire, tirer gloriole de (suivi d'un subst. ou d'un inf.). Se faire, tirer une vaine gloire de (quelque chose, quelqu'un). Je me faisais une gloriole de ce silence gardé, je le trouvais beau, héroïque (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1140).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1735 (CASTEL, Ch. I, abbé de SAINT-PIERRE, Annales politiques, Discours préliminaire, Londres, 1757, t. 1, p. 40 : Nous avons besoins de citoyens [...] qui méprisent les distinctions de vanité ou les glorioles). Empr. au lat. gloriola (dimin. de gloria) « petite gloire ». Fréq. abs. littér. : 79. Bbg. GOHIN 1903, p. 260. - HASSELROT 20e s. 1972, p. 41, 84.

gloriole [glɔʀjɔl] n. f.
ÉTYM. 1737, abbé de Saint-Pierre; lat. gloriola, dimin. de gloria. → Gloire.
Vaine gloire, vanité qu'on tire de petites choses. Orgueil, vanité. || La fumée de la gloriole (→ Flatter, cit. 9, Rousseau). || Afficher, étaler ses richesses par pure gloriole. Ostentation.
1 (…) ils ne purent obtenir que leurs plénipotentiaires eussent le titre d'Excellence. Les affaires furent retardées par ces prétentions et refus que les Romains nommaient gloriole, que tout le monde condamne quand on est sans caractère, et sur lesquels on insiste dès qu'on en a un.
Voltaire, Annales de l'Empire, Ferd. III (1753).
2 Nous avons besoin de citoyens (…) qui méprisent les distinctions de vanité ou les glorioles (…)
Abbé de Saint-Pierre, Disc. préliminaire aux Annales politiques.
3 (…) le besoin toujours croissant d'un autre bien que la gloriole littéraire, dont à peine la vapeur m'avait atteint que j'en étais déjà dégoûté (…)
Rousseau, Rêveries…, IIIe promenade.
4 L'abbé de Saint-Pierre est l'auteur d'une expression qui commence à prendre faveur; c'est le mot de gloriole, si bien adapté à cette vanité puérile qui ne vit, si on peut parler de la sorte, que de la fumée la plus légère et la plus prompte à s'exhaler (…)
d'Alembert, Éloge de l'abbé de Saint-Pierre.
5 Ne sentez-vous pas déjà comme le bon sens se substitue au faux point d'honneur, et comme ce Rabelais, qui ne fait rien par gloriole et par crânerie, va corriger désormais les derniers des Bayards ?
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 7 oct. 1850, t. III, p. 11.
6 Hier méchant et injuste, parce que humilié dans ma gloriole sexuelle.
Montherlant, Pitié pour les femmes, p. 51.
CONTR. Humilité, simplicité.

Encyclopédie Universelle. 2012.