gnome [ gnom ] n. m.
• 1583; lat. alchim. gnomus « intelligence »; cf. gnomique
♦ Petit génie laid et difforme qui, selon le Talmud et les kabbalistes, habite à l'intérieur de la terre dont il garde les trésors. Le monde surnaturel des gnomes.
♢ Homme très petit et contrefait. ⇒ nabot, nain.
● gnome nom masculin (latin moderne gnomus, peut-être du grec gnômê, intelligence) Personnage surnaturel attaché à la terre, dont il garde les trésors. Homme ou enfant de petite taille et contrefait. ● gnome (difficultés) nom masculin (latin moderne gnomus, peut-être du grec gnômê, intelligence) Prononciation [&ph91;&ph98;&ph99;&ph97;], en faisant entendre le g et le n, comme dans diagnostic (ne pas prononcer le gn- comme dans agneau), et avec un o fermé comme celui de dôme. Orthographe Pas d'accent circonflexe sur le o, contrairement à ce que la prononciation laisserait supposer. Remarque Le féminin gnomide est rare. ● gnome (synonymes) nom masculin (latin moderne gnomus, peut-être du grec gnômê, intelligence) Homme ou enfant de petite taille et contrefait.
Synonymes :
- avorton
- nabot
- nain
gnome
n. m. Génie souterrain qui, dans les contes, se présente sous la forme d'un nain contrefait.
|| Par ext. Homme petit et difforme.
⇒GNOME, subst. masc.
A. — Génie nain et difforme ayant charge, dans la tradition cabaliste, de la terre et de ses trésors. Scarbo, gnome dont les trésors foisonnent, vannait sur mon toit, au cri de la girouette, ducats et florins qui sautaient en cadence, les pièces fausses jonchant la rue (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 121) :
• 1. Je ne sais quelle vision des âges révolus jaillissait de cette flamme magique à la pointe dévorante. Les Van Claës et les Nicolas Flamel, la pierre philosophale, les feux follets du Brocken papillotaient parmi les kobolds, les gnomes et autres génies du monde souterrain.
AMIEL, Journal, 1866, p. 111.
Rem. En appos., « qui rappelle, évoque le gnome ». Les sauts Gnomes. Décomposition : a) jambe de position fléchie, l'autre dégagée; b) propulsion verticale en repliant les deux jambes; c) chute sur les deux pieds joints (BOURGAT, Techn. danse, 1959, p. 66).
B. — Au fig. Personne de petite taille et difforme. Harbaroux : un gnome malingre (MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p. 317) :
• 2. Il y avait de petits hommes efflanqués qui se suspendaient volontairement à un clou; il y avait de petits gnomes difformes, maigres, dont les yeux suppliants réclamaient l'aumône mieux encore que leurs mains tremblantes; et puis de vieilles mères portant des avortons accrochés à leurs mamelles exténuées.
BAUDEL., Poèmes prose, 1867, p. 102.
REM. Gnomatique, adj., hapax. Cette espèce de bouffon gnomatique, qui semble glisser à son oreille les paroles des confidents comiques de Shakespeare (GONCOURT, Journal, 1861, p. 956).
Prononc. et Orth. : [gno:m]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1583 « petit génie présidant à la terre et à ce qu'elle contient » (VIGENÈRE, Tite-Live, I, p. 1316 ds DG); p. anal. 1867 « homme très petit et contrefait » supra ex. 2. Empr. au lat. mod. gnomus utilisé par Paracelse (De Nymphis et Pygmaeis, Œuvres, 9, 45); comme synon. de Pygmaei. D'apr. NED ce mot qui n'aurait pas été créé par Paracelse lui-même, serait peut-être une erreur pour genomus, représentant un type gr. « habitant de la terre », de même construction que « habitant de la mer ». Fréq. abs. littér. : 88.
gnome [gnom] n. m.
ÉTYM. 1583; lat. des alchimistes gnomus, d'orig. incert., p.-ê. altér. de genomus, du grec genomos « habitant (→ Nome) de la Terre (gê) », avec infl. possible du grec gnômê « intelligence; opinion »; cf. le sémantisme de génie.
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1 Petit génie laid et difforme. || Les gnomes, selon le Talmud et les cabalistes, président à la Terre dont ils gardent les trésors. ⇒ Esprit (→ Dieu, cit. 16). || Le monde surnaturel des fées (cit. 3), des gnomes, des sylphes et des ondins.
1 (…) on aperçoit (…) une masse d'architecture moitié gothique, moitié sarrasine, qui a l'air de se soutenir dans les airs comme par miracle (…) et semble l'œuvre fantastique des Sylphes, des Fées, des Génies et des Gnomes réunis.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires grotesques et sérieuses, « Le domaine d'Arnheim ».
2 Il y avait de petits hommes efflanqués qui se suspendaient volontairement à un clou; il y avait de petits gnomes difformes, maigres, dont les yeux suppliants réclamaient l'aumône mieux encore que leurs mains tremblantes.
Baudelaire, le Spleen de Paris, XXI, Pl., p. 304.
REM. Le contexte est ici fantastique et il ne s'agit pas du sens 2.
3 (…) son ministre des Affaires étrangères. Ce gnome arrivait au conseil avec un portefeuille plus gros que lui.
France, in G. L. L. F.
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DÉR. Gnomide.
Encyclopédie Universelle. 2012.