goéland [ gɔelɑ̃ ] n. m.
• gaellans 1484; bret. gwelan « mouette »
♦ Oiseau de mer (lariformes), palmipède de la taille d'une grosse mouette, vivant en colonies. Les « ailes relevées en ciseaux d'un goéland qui pêche » (Fromentin).
● goéland nom masculin (breton gwelan) Gros oiseau marin à tête blanche, de l'hémisphère Nord, omnivore, très voisin des mouettes mais plus grand. (Le goéland argenté niche sur les côtes françaises en été et pénètre à l'intérieur en hiver ; le goéland marin reste littoral toute l'année.) ● goéland (difficultés) nom masculin (breton gwelan) Orthographe Avec un e accent aigu.
goéland
n. m. Grand oiseau (genre Larus, ordre des lariformes) au cri rauque caractéristique, piscivore, vivant sur les côtes, au plumage blanc et aux ailes grises ou noires.
⇒GOÉLAND, subst. masc.
Oiseau palmipède des bords de mer, à plumage blanc avec le manteau gris ou noir, vivant en colonies et dont plusieurs espèces sont migratrices. Des goëlands et des mouettes, dont les sifflements aigus luttaient avec les rugissements de la mer (VERNE, Île myst., 1874, p. 19). Le goéland utilise les courants ascendants bien mieux que les planeurs (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 161) :
• Les goëlands (...) volent, de leurs yeux morts cherchant quelque proie morte, s'attroupant, hâtant en famille la destruction des grands cadavres qui pour eux flottent sur la mer. Point féroces d'aspect, égayant le navigateur par leurs jeux, par l'apparition fréquente de leurs blanches ailes, ils lui parlent des terres lointaines, des rives qu'il quitte ou qu'il va voir...
MICHELET, Oiseau, 1856, p. 46.
Prononc. et Orth. : [] ou, dep. LAND. 1834 et LITTRÉ, []. PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, DUPRÉ 1972 indiquent des prononc. en 2 syll. seulement [gwe-, -, ], v. aussi Damourette et Pichon cités ds BUBEN 1935, § 72. MART. Comment prononce 1913, p. 200, explique son choix : ,,On a respecté l'orthographe adoptée, à tort ou à raison, pour go-éland (en breton gwélan) (...) l'orthographe a réagi sur la prononciation, surtout en vers, et l'on est bien obligé de séparer l'o``. Prononc. en 3 syll. dans les vers de G. Fourest, cité ds DUPRÉ 1972 : ,,Et les petits mitrons plus blancs Que la farine et le pain blanc Ou la plume des goélands``. Ds Ac. dep. 1835, goëland (1835), puis goéland. Goé- auparavant ds LAND. 1834, NOD. 1844. Étymol. et Hist. Fin XVe s. gaellans (GARCIE, Gr. rout. de mer, f° 33 ds GDF. Compl.); fin XVIe s. goilant (PALISSY, 273 ds LITTRÉ); 1642 goilan (DUEZ, Dict. fr. all. lat.); 1757 goiland (Encyclop. t. 7); 1781 goéland (BUFFON, Hist. nat. des oiseaux, t. 8, p. 392 : Plusieurs Naturalistes ont nommés goélands, ce que d'autres ont appelé mouettes). Empr. au bret. gwelan « mouette », remontant à un anc. celt. voilenno-, cf. l'a. écossais gûrplan, Cornouaille guílan, cf. NED s.v. gull. Fréq. abs. littér. : 96.
ÉTYM. 1484, gaellans; goilant, fin XVIe; goéland, 1781; breton gwelan « mouette ».
REM. L'orthographe goëland, admise en 1835 par l'Académie qui la rectifia en 1878 au profit de goéland, se trouve encore dans Littré.
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♦ Oiseau de mer (Palmipèdes, Laridés) scientifiquement appelé Larus. || Les goélands nichent au sol, sur les côtes, et vivent en colonies (→ Corniche, cit. 2).
1 On raconte que les goélands des îles de Feroë sont si forts et si voraces, qu'ils mettent souvent en pièces des agneaux dont ils emportent des lambeaux dans leurs nids (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Goélands et mouettes.
2 À l'horizon, des voiles maltaises découpent leur triangle blanc, pareil aux ailes relevées en ciseaux d'un goéland qui pêche.
E. Fromentin, Une année dans le Sahel, p. 38.
3 Les goélands faisaient un tapage extraordinaire autour de nous; ils étaient une bande qui criaient et battaient l'air de leurs ailes blanches (…)
Loti, Mon frère Yves, XLI.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.