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grainetier

grainetier, ière [ grɛntje, jɛr ] n.
grénetier 1572; de grenier, du lat. médiév. granatarius, de grana graine
Personne qui vend des grains, des graines destinés à la consommation, et parfois des fourrages, des légumes. Commerce, magasin du grainetier (GRAINETERIE[ grɛntri; grɛnɛtri ] n. f. ).

grainetier, grainetière nom Commerçant en grains, graines, oignons, bulbes, etc.

grainetier, ère
n. Personne qui vend des graines pour la consommation.

⇒GRAINETIER, -IÈRE, GRÈNETIER2, -IÈRE, subst.
Celui, celle qui vend des grains destinés à la consommation ainsi que, parfois, des graines de semences et du fourrage. Lambel, grenetier, rue Meslée (Procès conspir. 1er Consul, t. 1, 1801, p. 37). Son père (...) était grainetier. Il lui avait fallu du courage pour se mettre dans le commerce (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 139) :
(Elle écrit). Heliotropium, Browalle Czerwiakowskii.
CÉCILE : Ciel! dans quelle langue rédiges-tu ta correspondance? GERMAINE : Dans la langue des grainetiers (...). Je réponds à Adalbert qui me demande de lui choisir des fleurs...
A. FRANCE, Pt bonh., 1898, I.
En appos. Marchand grènetier. Marchande grènetière (Ac. 1835, 1878). Marchand grainetier (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 197).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694; ds Ac. 1694-1762 : grenetier; ds Ac. 1798-1878 : grènetier avec un renvoi de grai- à grè-; ds Ac. 1932 : grainetier. Au XXe s. grai- l'emporte sur grè- (Ac. 1932, ROB., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.; seul Lar. 20e renvoie encore de grai- à grè-). Au XIXe s. grè est plus usité (Ac. 1798-1878; LITTRÉ, DG, Nouv. Lar. ill. qui s.v. grai- renvoient à grè-). Mais ds BESCH. 1845 et Lar. 19e on préconise déjà grai- qui n'est pas considéré seulement comme une vedette de renvoi. Le 1er renvoie de grenetier à grainetier, le 2e enregistre grai- en indiquant : « on écrit aussi grènetier ». Nouv. Lar. ill. -Lar. encyclop. distinguent grènetier (marchand de grains) et grenetier (officier au grenier à sel) alors que le reste des dict. du XIXe s. écrivent grè- dans les 2 cas (LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892). La forme gre- est la graph. vieillie de grè-, attestée (pour les 2 sens) ds Ac. jusqu'en 1762. On la relève avec le sens de « marchand de grains » ds la docum. (supra Procès conspir. 1er Consul, t. 1, 1801, p. 37). V. égrener. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. gerneter « officier du grenier » (Tr. d'économ. rur., C. 17, Lacour ds GDF; 2. 1484 saintonge grenotier « celui qui fait le commerce des grains » (Arch. La T. ds G. MUSSET, Gloss. des patois et parlers de l'Aunis et de la Saintonge); 1660 grenetier « id. » (OUDIN Fr.-Esp.); 1771 grainetier (Trév., s.v. grenetier). 1 dér. de grenier par élargissement du suff. -ier (cf. lat. médiév. granatarius « préposé du grenier » 1152 ds NIERM.; genevois grenatier 1529 d'apr. FEW t. 4, p. 229a, a. prov. granatier 1472 ds PANSIER t. 3); 2 dér. de grain I sous l'influence de 1; suff. -ier. Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 234.

grainetier, ière [gʀɛn(ə)tje, jɛʀ] n.
ÉTYM. 1572, grénetier, encore au XIXe; gerneter, XIIIe, « officier du grenier à sel »; grenotier, 1484, en Saintonge; grainetier, 1771; de grenier, du lat. médiéval granatarius, de grana. → 1. Graine.
Personne qui vend des graines destinées à la consommation et au fourrage, des légumes secs. || Acheter des lentilles, du maïs chez le grainetier.On trouve parfois la graphie grènetier.
0 Dès l'époque carolingienne, les moulins étaient d'un très grand rapport pour les seigneuries : ils fournissaient une large part de ses approvisionnements au grènetier du monastère de Corbie.
Georges Duby, Guerriers et Paysans, p. 212.
tableau Noms de métiers.

Encyclopédie Universelle. 2012.