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grume

grume [ grym ] n. f.
• 1552 « grain de raisin »; bas lat. gruma, class. gluma « cosse, écorce »
1Vitic. Grain de raisin.
2(1684) Écorce qui reste sur le bois coupé non encore équarri. Bois de grume, en grume, couvert de son écorce.
Pièce de bois non encore équarrie. « la senteur des grumes chauffées par le soleil » (Genevoix).

grume nom féminin (bas latin gruma, écorce, du latin classique gluma, cosse) Tronc de l'arbre abattu, écimé et débarrassé du houppier ainsi que des branches. ● grume (expressions) nom féminin (bas latin gruma, écorce, du latin classique gluma, cosse) Bois en grume, tout bois abattu (tronc entier, bille ou billon), ébranché, écorcé ou non. ● grume (synonymes) nom féminin (bas latin gruma, écorce, du latin classique gluma, cosse) Bois en grume
Synonymes :
- bois rond

grume
n. f. Tronc d'arbre abattu et ébranché mais non écorcé. Bois en grume.

GRUME, subst. fém.
A. — Vx, région. (notamment en Bourgogne et en Beaujolais). Grain de raisin. [Eux qui travaillent la vigne,] les vignerons ont ben le droit d'écraser une grume (La Petite lune, 1878-79, n° 14, p. 2). P. anal. La forme de la tête [lui vaut les noms de] (...) olive, cassis, grume (ESN. Poilu 1919, p. 252).
B. — 1. Rare. Écorce revêtant un tronc coupé. Une soupe, où trempait une cuiller de bois, mijotait dans la rouelle d'un des landiers; une hache restait plantée dans un billot, parmi les grumes d'écorce (MORAND, P. de Saligny, 1947, p. 100).
2. P. méton. Bois de grume, en grume, et p. ell. grume. Tronc coupé, ébranché et revêtu de son écorce. Débiter des grumes. Le sol était jonché çà et là de bois en grume, de billots et de madriers (BOREL, Champavert, 1833, p. 41). D'énormes grumes de chêne, étendues au bord du chemin, attendaient les fardiers (GENEVOIX, Marcheloup, 1934, p. 67).
P. ext. Bois coupé qui a encore son écorce. Une table en marqueterie de bois grume (BALZAC, A. Savarus, 1842, p. 31).
REM. Grumier, subst. masc. Camion ou remorque servant au transport des grumes. (Ds Lexis 1975).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1552 « grain de raisin » (MASSÉ, L'Œuvre de Claude Galien des choses nutritives..., 103 v° ds Mél. Straka, t. 2, p. 181 : la substance des grumes est composée d'une certaine chair et humeur propre à eulx, duquel on faist du vin), actuellement surtout dial.; 2. 1684 bois en grume (FURETIÈRE, Essais d'un dict. universel, s.v. bois). Du b. lat. gruma « écorce d'un fruit », IVe s. (TTL s.v., 2337, 78), lui-même dér. régr. de « cosse, coquille » qui s'explique par dissimilation de , dér. de gluma « pellicule [des grains], balle » (FEW t. 4, p. 285 b). Bbg. Archit. 1972, p. 56. - ARVEILLER (R.). Méd. et mat. méd. R. Ling. rom. 1970, t. 34, pp. 179-185.

grume [gʀym] n. f.
ÉTYM. 1552, « grain de raisin »; bas lat. gruma « cosse, gousse, écorce »; lat. class. gluma « pellicule végétale », de glubere « écorcer ».
Technique ou régional.
1 Régional. Grain de raisin.
2 (1684, Furetière). a (Dans : de, en grume). Écorce qui reste sur le bois coupé non encore équarri. || Bois de grume, bois en grume, couvert de son écorce.
1 (…) après avoir exercé trente ans la charge de maître particulier des Eaux et Forêts, il (La Fontaine) avoue qu'il a appris dans le Dictionnaire universel (celui de Furetière, alors achevé) ce que c'est que du bois en grume, qu'un bois marmenteau, qu'un bois de touche, et plusieurs autres termes de son métier qu'il n'a jamais su.
Furetière, 2e Factum, in La Fontaine, Œ., Pl., p. 974.
2 Toi qui crois tout savoir, merveilleux Furetière
(quand Guilleragues) Eut à coups de bâton secoué ton manteau,
Le bâton, dis-le nous, était-ce bois de grume
Ou bien du bois de marmenteau ?
La Fontaine, Épigramme contre Furetière, in Œ., Pl., p. 645.
3 Cette épigramme montre clairement que l'objection qu'on a faite au sieur de La Fontaine d'ignorer la nature du bois en grume et du bois marmenteau est bien fondée. Le bois en grume est du bois de charpente et de charronnage débité avec son écorce et qui n'est point équarri (…) l'un et l'autre de ces bois ne sont pas propres à venger des traits médisants.
Furetière, Réponse à La Fontaine, in La Fontaine, Œ., Pl., p. 974.
4 Pour mieux comparer la force du bois des arbres écorcés avec celle du bois ordinaire, j'eus soin de mettre ensemble chacun des six chênes que j'avais fait amener en grume, avec un chêne écorcé, de même grosseur à peu près (…)
Buffon, Expériences sur les végétaux, II, 1.
b Pièce de bois, formée d'un tronc d'arbre ou d'une portion de tronc, non encore équarrie et couverte de son écorce. || Transport de grumes. Grumier.
5 (…) le roulier qui dort, aux sonnailles de son percheron, dans la senteur des grumes chauffées par le soleil.
M. Genevoix, Forêt voisine, I.
6 (…) quand une grume biscornue refuse de passer sous la scie, le patron lui fait prendre une cognée : « Débarbouille-moi ça… » Alors ses longs bras font merveille (…) On a plaisir à le voir mouliner (…) Mais c'est fini, la grume peut passer. Déjà la circulaire jette sa plainte déchirante (…)
M. Genevoix, Forêt voisine, XIV.
DÉR. Grumier.

Encyclopédie Universelle. 2012.