halage [ 'alaʒ ] n. m.
• 1488; de haler
♦ Action de haler (un bateau). Halage d'un navire par un autre. Halage d'une péniche du bord d'un fleuve. Halage à bras d'hommes. Chevaux de halage (⇒ tirage) . — Chemin de halage, et ellipt le halage : chemin qui longe un cours d'eau pour permettre le halage des bateaux. ⇒ lé; marchepied.
♢ Région. (Canada) Action de sortir le bois en grumes de la forêt. Chemin de halage, servant au transport des grumes abattues hors des chantiers de coupe.
⊗ HOM. Hallage.
halage
n. m. Action de haler un bateau. Chemin de halage.
⇒HALAGE, subst. masc.
MAR. Action de haler (un bateau); fait pour un bateau d'être halé. Le grand canal de la Hollande (...) qui, par la cherté et la lenteur obligée du halage, donne à Rotterdam un avantage dont elle abuse aujourd'hui pour se développer sans mesure aux dépens de son ancienne capitale (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 145). Ils arrivèrent en un lieu où le canal rejoignait une large rivière; le canal servait au halage (GIDE, Tentative amour., 1893, p. 78). La traction et la propulsion sur les rivières et canaux se fait par halage à bras d'hommes ou avec des animaux ou encore par remorqueurs ou toueurs (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 327).
— En partic.
♦ Chemin de halage; p. ell., halage. Tout près du halage se tient le bistrot des mariniers (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 548). Elle (...) m'a fait franchir le portillon qui ouvre (...) sur le vieux halage de la Loire (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 174).
♦ DR. Servitude de halage. ,,Servitude imposée aux fonds en bordure des cours d'eau navigables ou flottables et astreignant les propriétaires à réserver des espaces libres d'une largeur déterminée pour l'établissement d'un chemin (chemin de halage) en vue des besoins de la navigation ou du flottage`` (CAP. 1936; ds ROB., Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : [
] et [
-] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. V. haler1. Homon. hallage. Étymol. et Hist. 1. 1488 « action de tirer un bateau » (Doc. Abbeville ds GDF. Compl.); 2. 1690 chemin du halage (FUR., s.v. chemin); 1691 chemin de halage (OZANAM). Dér. de haler1; suff. -age. Fréq. abs. littér. : 62. Bbg. BAMBECK (M.). Mittellateinische Lexikalia zum FEW. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. 1968, t. 2, p. 226.
] et [-] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. V. haler1. Homon. hallage. Étymol. et Hist. 1. 1488 « action de tirer un bateau » (Doc. Abbeville ds GDF. Compl.); 2. 1690 chemin du halage (FUR., s.v. chemin); 1691 chemin de halage (OZANAM). Dér. de haler1; suff. -age. Fréq. abs. littér. : 62. Bbg. BAMBECK (M.). Mittellateinische Lexikalia zum FEW. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. 1968, t. 2, p. 226.
halage ['alaʒ] n. m.
ÉTYM. 1488; de 1. haler.
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♦ Mar. Action de haler (un bateau). || Le halage d'une péniche du bord d'un fleuve, d'un canal. || Le halage se fait au moyen de longues amarres attachées au bateau (⇒ Cordelle) et tirées par des hommes (⇒ Haleur), des chevaux, des treuils, des tracteurs. || Halage à bras d'hommes. || Les « bateliers » de la Volga étaient employés au halage des bateaux. Anciennt. || Chevaux de halage (⇒ Tirage) tirant un coche d'eau. || Cale de halage. — (1690). || Chemin de halage et, ellipt, le halage : chemin qui longe un cours d'eau pour permettre le halage des bateaux. ⇒ Lé (→ Garder, cit. 15). — (1873). Dr. || Servitude de halage : servitude des propriétaires riverains d'un cours d'eau navigable ou flottable.
1 (…) il vit de loin un paysan, homme de près de six pieds, qui, dès le petit jour, semblait fort occupé à mesurer des pièces de bois déposées le long du Doubs, sur le chemin de halage.
Stendhal, le Rouge et le Noir, I, IV.
2 Les propriétaires riverains des fleuves et rivières navigables ou flottables sont tenus, dans l'intérêt du service de la navigation et partout où il existe un chemin de halage, de laisser le long des bords desdits fleuves et rivières, ainsi que sur les îles où il en est besoin, un espace libre de 7 m 80 de largeur. — Ils ne peuvent planter d'arbre ni se clore par haies ou autrement qu'à une distance de 9 m 75 du côté où les bateaux se tirent et de 3 m 25 sur le bord où il n'existe pas de chemin de halage.
Loi du 8 avril 1898, III, art. 46.
2.1 Encore quelques pas vers le môle (…) et puis un détour hors d'écluse et nous revoici au halage…
Céline, Guignol's band, p. 49.
♦ Par métaphore :
3 L'époque où nous entrons est le chemin de halage par lequel des générations fatalement condamnées tirent l'ancien monde vers un monde inconnu.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 271.
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HOM. Hallage.
Encyclopédie Universelle. 2012.