heurtoir [ 'ɶrtwar ] n. m.
• 1302; de heurter
1 ♦ Marteau adapté à la porte d'entrée d'une maison, dont on se sert pour frapper (en le faisant retomber sur le contre-heurtoir). Heurtoir en forme de main.
2 ♦ Techn. Pièce disposée de façon à arrêter un objet mobile. ⇒ amortisseur, butoir.
heurtoir
n. m.
d1./d Marteau fixé au vantail de la porte d'entrée d'une maison, et qui sert à frapper pour s'annoncer.
d2./d CH de F Butoir.
⇒HEURTOIR, subst. masc.
A. — Marteau fixé à une porte et servant à frapper. Heurtoir de cuivre, en fer; heurtoir en forme d'anneau, de main. On cogna du heurtoir à la porte (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 28). Antique heurtoir de bronze, représentant une grimaçante figure de vieille (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 152). Certaines portes extérieures possédaient (...) un marteau servant à la fois de poignée et de heurtoir (FILLON, Serrurier, 1942, p. 23) :
• ... la porte, de bois massif, et dont le parement était découpé en losanges, était ornée et consolidée par de larges clous rivés à tête ronde comme une cuirasse de Milan. Un marmouset, de cuivre ciselé, pendait sur le milieu et servait de heurtoir...
BOREL, Champavert, 1833, p. 132.
B. — TECHNOL. Pièce de bois, de métal, ou d'autre matériau servant de butée à un objet mobile. Synon. butoir. Bien que considéré comme synonyme de butoir, il semble plus judicieux d'employer le terme heurtoir pour un dispositif absorbant en douceur, donc avec une course notable, une grande énergie (Constr. métall., 1975).
— CH. DE FER. Butoir placé sur la voie pour arrêter les wagons. Les heurtoirs contre lesquels viennent buter les tampons des wagons à l'extrémité des voies en cul-de-sac sont formés de traverses hors de service (BRICKA, Cours chem. de fer, t. 1, 1894, p. 431).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Techn. a) ca 1280-90 hurteuer (et non hurtever comme le propose l'éd. A. Owen, v. Romania t. 55, p. 578) « pièce de fer placé entre l'essieu et le moyeu » (G. DE BIBBESWORTH, Traité, éd. A. Owen, 852); b) 1302 pic. hurtoir « partie de l'arbre d'un moulin » (Compte de Beuvry ds GDF.); 2. a) 1345 hortoir « marteau de la porte extérieure d'une maison » (Arch. du Pas-de-Calais ds GAY); b) 1429 hurtoir « id. » (Comptes de Cambrai, ibid.); c) 1676 heurtoir « id. » (FÉLIBIEN). Dér. de heurter; suff. -oir. Fréq. abs. littér. : 17.
heurtoir ['œʀtwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1302; hurteuer, sens techn., fin XIIIe; de heurter.
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1 (1345). Marteau adapté à la porte d'entrée d'une maison, dont on se sert pour frapper (en le faisant retomber sur le contre-heurtoir). ⇒ Anneau, boucle; marmot (cit. 6). || Heurtoir à la porte d'un hôtel ancien.
1 (…) le heurtoir grotesque qui ornait la porte de l'atelier (…)
Balzac, le Chef-d'œuvre inconnu, Pl., t. IX, p. 389.
2 Il saisit le heurtoir de fer et il sonna un bon coup solide à plein poing.
J. Giono, le Chant du monde, I, IX.
2 Techn. Pièce (de métal, de bois, etc.) disposée de façon a arrêter un objet mobile venant heurter contre elle. ⇒ Amortisseur, butoir, culbuteur; heurtequin.
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DÉR. et COMP. Heurtequin. Contre-heurtoir.
Encyclopédie Universelle. 2012.