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horloger

horloger, ère [ ɔrlɔʒe, ɛr ] n. et adj.
orloger v. 1360; de horloge
1Personne qui fabrique, répare, vend des objets d'horlogerie (horloges [2o], montres, pendules). Horloger bijoutier.
2 Adj. (1874) Relatif à l'horlogerie. L'industrie horlogère.

horloger, horlogère adjectif (de horloge) Relatif à l'horlogerie. ● horloger, horlogère nom Personne qui fabrique, répare ou vend des horloges, des pendules, des montres.

horloger, ère
n. et adj.
d1./d n. Personne qui fabrique, qui vend ou qui répare des horloges, des montres, etc.
d2./d adj. Qui concerne l'horlogerie. Industrie horlogère.

⇒HORLOGER, -ÈRE, subst. et adj.
I. — Subst. Celui, celle qui fabrique partiellement ou complètement les horloges et autres instruments de mesure du temps et/ou qui les vend et les répare. État, métier d'horloger. Acceptez cette montre d'or; elle est de Graham, le plus fameux horloger de Londres; on ne la remonte qu'une fois par an (BERN. DE ST-P., Chaumière ind., 1791, p. 140). Entré dans une boutique d'horloger où deux cents pendules chantaient, toutes ensemble, mais pas avec ensemble, leur tic-tac, tic-tac (RENARD, Journal, 1892, p. 122). Il travaillait avec ses deux vieilles filles de sœurs, horlogères d'ailleurs accomplies, qui vivaient la loupe à l'orbite (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 98). V. bijoutier ex. 1 et horlogerie ex. 1 :
1. Le vocable d'« horloger » a pris une signification très large : la Chambre française de l'Horlogerie groupe toutes les entreprises qui participent à la fabrication de la montre, qu'il s'agisse de vis, de cadran, ou de montres finies, et tous ses membres se disent « patrons horlogers ».
V. ISAMBERT-JAMATI, L'Industrie horlogère dans la région de Besançon, Paris, P.U.F., 1955, p. 81.
En appos. Horloger(-)bijoutier; apprenti(-), ouvrier(-), patron(-)horloger. Je bousculais sa transparente idée du temps, mais comme l'apprenti horloger le globe de pendule qu'il va livrer à bicyclette (GIRAUDOUX, Simon, 1926, p. 79). Pascal, vers 1640, eut recours aux ouvriers horlogers les plus habiles de son temps (COUFFIGNAL, Mach. penser, 1964, p. 27).
Rare. Femme de l'horloger. L'horlogère met encore son corsage d'il y a deux ans (COLETTE, Cl. à l'école, 1900, p. 299).
P. anal. et au fig.
Celui, celle qui coordonne un mécanisme délicat. Un habile horloger de la cervelle, se plaisant à examiner le mécanisme d'une passion et à l'expliquer par le menu des rouages (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 205). Quand on cause dix minutes avec Toulet, horloger des âmes, toujours courbé comme sur un rouage, on se sent aller juste pendant vingt-quatre heures (GIRAUDOUX, Suzanne, 1921, p. 40).
♦ [P. allus. littér. à Voltaire, Satires, les Cabales, vers 111-112] Le grand horloger, le suprême horloger. Dieu, en tant que créateur et ordonnateur de l'Univers. Il [Malebranche] veut que le suprême horloger (...) ait fait du premier coup la montre du monde pour aller toute seule ou presque toute seule, en prévision de toutes les secousses et de tous les accidents (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 228) :
2. Au cours d'une conversation, Lili et Didine se demandèrent avec une stupeur, sans doute intentionnelle, comment des gens sensés pouvaient contester l'existence de Dieu. Lili parla de l'horloge et de l'horloger...
BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 254.
Arg. Mont-de-piété; prêteur sur gages. « — Imbécile! tu as une montre. — Eh bien? — Mais ici tous les horlogers avancent... » Tous rient. Je ne comprends pas. « L'horloger est le mont-de-piété du pays, enfin, y es-tu? — Ah! » Je trouve un horloger qui ne tenait que des cristaux de Bohême. Je quitte mon bijou, je palpe cent francs, je remonte au jeu (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 102).
II. — Adj. Qui se rapporte à, qui concerne l'horlogerie. Bien que la Haute-Savoie, de 1815 à nos jours, ait conquis sa place dans l'industrie horlogère, le Doubs reste le principal département horloger (V. ISAMBERT-JAMATI, L'Industrie horlogère dans la région de Besançon, Paris, P.U.F., 1955p. 26) :
3. ... Abraham Bréguet, dont le nom rayonne sur la profession horlogère avec la fin du XVIIIe siècle, (...) appartenait à cette espèce d'hommes pratiquement disparue, qui savaient construire de leurs mains toutes les pièces d'une montre et venir à bout de toutes les complications mécaniques, que leur génie créateur inventait.
P. VITOUX, L'Horlogerie, Paris, France-Empire, 1962, p. 41.
SYNT. Exposition, fabrication, localité, main-d'œuvre, mécanique, population, région, technique horlogère; art, bourg, centre, enseignement horloger.
Prononc. et Orth. : [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Att. ds Ac. 1694-1740 var. horlogeur. Pour FÉR. 1768 cette forme est contre l'usage, quant au fém. horlogeuse ,,il n'y a que la populace qui le dise``. Le composé horloger(-)bijoutier est écrit sans trait d'union ds ROB., avec trait d'union ds Lar. Lang. fr. Au plur. des horlogers(-)bijoutiers. Étymol. et Hist. 1. 1292 subst. aulogier (Livre de la taille de Paris, éd. H. Géraud, Paris sous Philippe-le-Bel, Paris, 1837, p. 162); 1360-93 horlogier (FROISSART, Li orloges amoureus, 931, Poésies, éd. A. Scheler, t. 1, p. 80); 2. 1867 adj. notre industrie horlogère (Exposition de 1867 illustrée, t. 2, 49e livraison, p. 299). Dér. de horloge; suff. -ier réduit à -er apr. g. Fréq. abs. littér. : 182.

horloger, ère [ɔʀlɔʒe, ɛʀ] n. et adj.
ÉTYM. V. 1360; var. aulogier, 1292; horlogier, jusqu'au XVIIe (→ ci-dessous, cit. 1); de horloge.
1 Personne qui fabrique, répare, vend des objets d'horlogerie (horloges, montres, pendules…). → Artifice, cit. 3; artisan, cit. 10. || Profession, métier d'horloger.Fig. || Faire un travail d'horloger, de précision. || Horloger bijoutier. || Ouvriers horlogers : ébaucheur (qui effectue le dégrossissage), acheveur, cadraturier, etc. || Outils, instruments de l'horloger : alésoir, archelet, bigorne, brunissoir, échoppe, filière, foret, pincettes, poinçon, pointeau, revenoir… || Lime ronde d'horloger (dite fraise). || Établi, tour d'horloger. || Horloger qui démonte, nettoie, répare une pendule (→ Démonter, cit. 10).
1 Depuis quand cette montre ? et qui vous l'a donnée ?
— Acaste, mon cousin, me la vient d'envoyer,
Dit-elle, et veut ici la faire nettoyer,
N'ayant point d'horlogiers au lieu de sa demeure (…)
Corneille, le Menteur, II, 5.
2 Je suis né à Genève en 1712, d'Isaac Rousseau, citoyen, et de Suzanne Bernard, citoyenne… (mon père) n'avait pour subsister que son métier d'horloger, dans lequel il était à la vérité fort habile.
Rousseau, les Confessions, I.
3 (…) il parle de son métier. Il est horloger. Jean lui tend sa montre. Daubigny tire difficilement un lorgnon (…) et ouvre le boîtier.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 350.
4 Destiné par son père à l'état d'horloger, Pierre-Augustin (Beaumarchais) en apprit le rudiment à l'école de campagne d'Alfort (…) Il travailla, devint fort habile, et inventa (…) un système d'échappement qui permettait de faire des montres minuscules et très plates, qu'on pouvait insérer dans une bague (…) La marquise de Pompadour commande à Pierre-Augustin une montre de bague (…) on charge Beaumarchais de construire une pendulette pour Madame Victoire; on le nomme « horloger du roi ».
Maurice Rat, Introd. au théâtre de Beaumarchais, p. II-III.
tableau Noms de métiers.
Fig. || L'horloger, le grand horloger : Dieu, créateur de l'univers. Horloge (→ Exister, cit. 1, Voltaire).
2 Adj. (1867). Relatif à l'horlogerie. || L'industrie horlogère.

Encyclopédie Universelle. 2012.