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huppe

huppe [ 'yp ] n. f.
• 1120; lat. upupa
1Oiseau (coraciadiformes) portant une touffe érectile de plumes rousses tachées de noir à l'extrémité, appelé communément coq héron.
2Par ext. ( XIVe) Touffe de plumes érectiles que portent certains oiseaux sur la tête. aigrette, houppe.

huppe
n. f.
d1./d Oiseau néognathe (Upupa epops), au long bec arqué, au plumage bariolé et à la tête garnie d'une touffe de plumes, très répandu dans l'Ancien Monde.
d2./d Touffe de plumes ornant la tête de certains oiseaux. Huppe d'un cacatoès.

⇒HUPPE, subst. fém.
I. — Oiseau passereau insectivore de la grosseur d'un merle, au plumage beige-orangé marqué de noir et blanc aux ailes et à la queue, caractérisé par une touffe érectile de plumes rousses terminées de noir et par un bec fin et arqué, qui vit dans les lieux boisés (en Europe, Afrique et en Asie). Synon. coq d'été (région Poitou). Huppe d'Afrique, du Cap; huppe commune, fasciée. Il y avait de grosses huppes, pareilles à de l'or et qui en trois coups d'aile s'en allaient toucher le plafond des nuages (GIONO, Que ma joie demeure, 1935, p. 346). La Huppe profite d'un trou naturel ou creusé par un Pic, et pond directement sur le bois ou la pierre. Elle a la réputation d'être sale, d'où son nom vulgaire de Huppe « puput » (CUISIN 1969).
[P. allus. au Coran qui parle de cet oiseau comme ayant joué le rôle de messager entre Salomon et la reine de Saba; p. allus. à la légende qui veut que cet oiseau soit bénéfique] Nous volions au triomphe (...). La huppe messagère nous guidait au plus haut des cieux (NERVAL, Aurélia, 1855, p. 367).
II. A. — Touffe de plumes érectiles qui coiffe certains oiseaux. Huppe volumineuse; huppe en éventail; alouette à huppe; plumes de la huppe. Top (...) rapporta au canot (...) une douzaine de « touracos-loris », sortes de grimpeurs de la grosseur d'un pigeon (...) avec une partie des ailes de couleur cramoisie et une huppe droite festonnée d'un liseré blanc (VERNE, Île myst., 1874, p. 233). [La caille] avait (...) une huppe en forme de disque noir au bout d'une sorte de tige incurvée (GREEN, Journal, 1944, p. 125).
B. — P. anal. Touffe de cheveux ou de poils hérissés, dressés. Synon. houppe. Un mouchoir ceignait son front comme le bandeau d'une blessure, et comprimait les touffes d'une chevelure drue, bouclée et rebelle, hérissée en huppe au sommet de la tête (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 71). C'est égal, dit Pinchette en fronçant les huppes de ses yeux (ESPARBÈS, Printemps, 1906, p. 734). Ils entrèrent, blasonnés chacun de leurs caractères les plus évidents. Yvonne de Bray et sa hauteur cordiale, Jean Marais, sa huppe, son visage désordonné et irréprochable (COLETTE, Fanal, 1949, p. 72).
P. ext. Sur sa tête coiffée d'une citrouille à la Carpaccio tremblait une huppe de diamants (MORAND, Fin de s., 1957, p. 13).
Au fig. Ce restaurant est fréquenté par les gens les plus huppés. — Toutes ces huppes, répondit M. Bergeret, n'étaient peut-être pas du plus haut prix (A. FRANCE, Bergeret, 1901, p. 123).
Prononc. : [yp] init. aspirée. Étymol. et Hist. I. 1121-34 huppe ornith. (PH. DE THAON, Bestiaire, éd. E. Walberg, 2575). II. Début XIVe s. hupe « touffe de plumes sur la tête de certains oiseaux » (Ovide moralisé, éd. C. De Boer, VIII, 350). I Issu, avec -h- à valeur expressive (cf. aussi le maintien du qui aurait dû évoluer normalement en ó), du b. lat. ornith. (attesté dès le IXe s. dans un ms. du Physiologus latin, v. Mél. Wilmotte, p. 502) syncope du lat. class. upupa, forme d'origine onomatopéique (FEW t. 14, p. 58 b et 59 a). II altération, sous l'infl. de huppe I, de houppe. Fréq. abs. littér.  : 43.
DÉR. Huppette, subst. fém. Petite huppe. Je les regardais voler, je les entendais grisoler, leur huppette hérissée de peur (FABRE, Norine, 1889, p. 13). [] init. asp. 1re attest. 1889 id.; de huppe étymol. II, suff. dimin. -ette.

huppe ['yp] n. f.
ÉTYM. 1120; bas lat. uppa, du lat. class. upupa (cf. anc. franç. hupupe), même sens, d'orig. onomat.; infl. possible quant au vocalisme [y] de l'anc. v. huper, hupper « crier haut et loin » (on attendrait ouppe; cf. P. Guiraud); a été altéré en dupe. → Dupe.
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I Zool. Oiseau coraciiforme (Passereaux, upupidés), percheur syndactyle portant une huppe érectile de plumes rousses tachées de noir à l'extrémité. || La huppe est insectivore; elle vit dans les lieux boisés. || Cri de la huppe. Pupuler. || On appelle communément la huppe coq des champs, coq héron.
1 On a dit (…) que la huppe enduisait son nid des matières les plus infectes (…) mais le fait n'est pas (…) vrai (…); d'un autre côté il est très-vrai qu'un nid de huppe est très-sale et très-infect (…); c'est de là, sans doute, qu'est venu le proverbe : sale comme une huppe; mais ce proverbe induirait en erreur si l'on voulait en conclure que la huppe a le goût ou l'habitude de la malpropreté (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, La huppe (→ Fiente, cit. 2).
tableau Noms d'oiseaux.
Loc. vx. Sale comme une huppe : très sale.
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II (Déb. XIVe, hupe; p.-ê. antérieur, → Huppé (dupé), et aussi Houppe). Cour. Touffe de plumes que certains oiseaux (dont la huppe) ont sur la tête. Crête. || Alouette à huppe : cochevis.
2 Bien que ta tête (…) soit sans huppe et sans cimier, tu n'es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires grotesques et sérieuses, Genèse d'un poème.
(1598). Par anal. || Cheveux dressés en huppe.
3 (…) une chevelure drue, bouclée et rebelle, hérissée en huppe au sommet de la tête (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, IV.
Figuré, familier :
4 — Ce restaurant est fréquenté par les gens les plus huppés.
— Toutes ces huppes, répondit M. Bergeret, n'étaient peut-être pas du plus haut prix.
France, M. Bergeret à Paris, p. 123.
DÉR. Huppé.

Encyclopédie Universelle. 2012.