igloo ou iglou [ iglu ] n. m.
• 1865; mot esquimau « maison »
♦ Abri en forme de dôme, construit avec des blocs de glace ou de neige préalablement découpés. Des igloos, des iglous.
● igloo ou iglou nom masculin (anglais igloo, de l'esquimau iglo, maison) Construction en neige, en forme de coupole, servant d'habitat saisonnier à certains groupes d'Esquimaux. (L'igloo est édifié de l'intérieur, par superposition de blocs de neige compacte, sur un plan circulaire.) ● igloo ou iglou (difficultés) nom masculin (anglais igloo, de l'esquimau iglo, maison) Orthographe Les deux graphies, igloo et iglou, sont admises. La graphie igloo est plus répandue, la graphie iglou plus conforme aux habitudes du français.
igloo ou iglou
n. m. Construction hémisphérique en neige gelée, abri des Esquimaux.
⇒IGLOO, subst. masc.
Habitation de forme hémisphérique, faite de blocs de neige dure ou de glace, et qui sert d'abri saisonnier à certains Esquimaux. Nous sentions venir le moment où, après avoir bu l'alcool de la lampe à alcool, il nous faudrait attendre la mort dans notre igloo, c'est ainsi que nous appelions notre hutte de neige (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 113). Ils sauraient habiter là où personne ne le pourrait jamais, (...) dans ce creux au milieu du désert, où la chaleur du plein jour interdit tout contact entre les êtres, (...) habitants nocturnes d'une banquise sèche, esquimaux noirs grelottant tout d'un coup dans leurs igloos cubiques (CAMUS, Exil et Roy., 1957, p. 1581).
Prononc. et Orth. : [iglu]. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971 propose iglou (var. ds Pt ROB.), des iglous, forme att. ds Ethnol., 1968, p. 800, 802, 825 (Encyclop. de la Pléiade). Étymol. et Hist. 1880 iglou (C. F. HALL, Deux ans chez les Esquimaux, trad. abrégée de H. Loreau, V, 54 ds QUEM. DDL t. 4); 1927 igloo (ROUCH, Régions polaires, p. 205). Empr. à l'angl. igloo, transcr. d'un mot esquimau désignant l'habitation. Attesté dès le XVIIe s. en angl. le terme est notamment employé au XIXe s. par C. F. HALL (Life with Esquimaux, 1865, XI, 170 ds NED). Bbg. Dossiers de mots. Néol. Marche. 1977, n° 3, p. 102. - QUEM. DDL t. 4, 15.
ÉTYM. 1873, J. Verne (cit. 1); iglou, 1880, in D. D. L. répandu XXe (1925, in Höfler); angl. igloo, de l'inuit (eskimo) iglo « maison ».
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♦ Abri en forme de dôme, construit avec des blocs de glace ou de neige.
1 Kalumah accourut au-devant de son amie de la veille, et lui montra la hutte d'un air satisfait. C'était un gros cône de neige, percé d'une étroite ouverture à son sommet, qui donnait issue à la fumée d'un foyer intérieur, et dans lequel ces Esquimaux avaient creusé leur demeure passagère. Ces « snow-houses » qu'ils établissent avec une extrême rapidité se nomment « igloo » dans la langue du pays.
J. Verne, le Pays des fourrures, 1873, t. I, p. 262.
2 Certaines demeures réunissent trois iglous autour d'une rotonde centrale. Chaque iglou a 3 m 75 de diamètre et abrite deux familles. Deux lampes à huile de phoque de près d'un mètre de longueur les éclairent (…)
Gontran de Poncins, Kablouna, 1947.
3 La topographie des iglous de ménages esquimaux répond aussi de manière précise à la délimitation des domaines respectifs de l'homme et de la femme. Au caractère fondamental des sociétés à économie primitive répond une organisation spatiale où la coupure sociale dominante est celle que commandent les fonctions techno-économiques du couple.
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. II, p. 152.
REM. On trouve aussi le fém. une iglou, chez les spécialistes, qui utilisent aussi le mot dans son sens originel, le sens emprunté correspondant à l'inuit iglouliak, de liak « neige ».
4 Une iglou : désigne la maison traditionnelle de pierre ou de tourbe ou la cabane ceinturée de tourbe, parfois de neige. L'iglouliak ou maison de neige n'est ici utilisée que dans les raids de chasse.
J. Malaurie, les Derniers Rois de Thulé, p. 50 (note).
♦ Par anal. || « Une salle de forme ronde, d'un diamètre de 36 mètres, où se faisaient des expériences utilisant l'accélérateur linéaire. Son apparence hémisphérique l'avait fait surnommer l'“igloo” » (le Monde, 9 févr. 1977, p. 15).
Encyclopédie Universelle. 2012.