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improbable

improbable [ ɛ̃prɔbabl ] adj.
• 1606; « réprouvable » XVe; de 1. in- et probable
1Vx Invraisemblable, dont on ne peut apporter la preuve. « un tas d'aventures improbables » (Voltaire).
2Mod. Qui a peu de chances de se produire. douteux. Éventualité, hypothèse improbable, hautement, tout à fait improbable. Il est improbable qu'il y arrive. C'est plus qu'improbable, c'est impossible. Dans le cas bien improbable où... Ce n'est pas improbable : c'est possible, probable.
⊗ CONTR. Probable.

improbable adjectif Qui a peu de chances de se produire, d'arriver : Événement improbable.improbable (citations) adjectif sir Arthur Conan Doyle Édimbourg 1859-Crowborough, Sussex, 1930 Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité. When you have eliminated the impossible, whatever remains however improbable must be the truth. Le Signe des quatre, 6 improbable (synonymes) adjectif Qui a peu de chances de se produire, d'arriver
Synonymes :
- aléatoire
- douteux
- incertain
- problématique
Contraires :
- assuré
- certain
- probable
- sûr

improbable
adj. Qui n'est pas probable, qui est peu probable.

⇒IMPROBABLE, adj.
Qui n'est pas probable, qui a peu de chance de se produire. Synon. aléatoire, douteux, hypothétique, incertain; anton. certain, évident, probable. Cas, événement improbable; éventualité, hasard improbable. À Paris, les médecins le regardèrent comme incurable, et conseillèrent unanimement de le laisser dans la plus profonde solitude, en évitant de troubler le silence nécessaire à sa guérison improbable (BALZAC, L. Lambert, 1832, p. 192). J'aime à croire que cette satisfaction longtemps improbable d'un vieux désir a été pour quelque chose dans l'effort d'une santé qui veut revenir (MALLARMÉ, Corresp., 1879, p. 197) :
Selon Lecomte du Noüy, qui a brillamment développé ces considérations, la naissance de la vie à partir de la matière serait un phénomène tellement improbable qu'il équivaudrait à une sorte de miracle...
J. ROSTAND, Genèse vie, 1943, p. 196.
Négation + improbable. Qui a quelque chance de se produire. Mais je voulais tout faire gravement et lentement, d'autant plus qu'une réaction dans un avenir plus ou moins éloigné ne me paraissait pas improbable (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 392).
Il est improbable que + subj. Il y a peu de chance que (cela se produise). Les grands écarts se compensent, ou tout au moins il est très improbable qu'ils ne se compensent pas (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p. 252).
Littér. Qui a ou avait peu de chance d'exister. Synon. inattendu, incroyable; anton. plausible. La ville improbable, absurde, la ville du vertige. Le miracle habituel dans les ex-voto des chapelles, c'est de tomber sans se tuer, soutenu par la Vierge. La Vierge aussi tient Fribourg en l'air, sur le penchant des abîmes (MICHELET, Journal, 1843, p. 522). Était-il possible que son illustre confrère se mît à courir d'improbables adresses, à interroger les portiers et les domestiques comme un inspecteur débutant? (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p. 64).
Emploi subst. à valeur de neutre. Nous ne croyons pas d'être si bizarres; et nous nous en tirons enfin par le sentiment de l'improbable, et par la considération d'une maladresse et d'une bêtise primitive qui n'est mesurable que par le rire (VALÉRY, Variété [I], 1924, p. 89).
REM. 1. Improbablement, adv. D'une manière improbable. Je songe qu'une Terre ou qu'un Mars habitables, ce ne sont après tout que des corps refroidis, sur quoi les conditions très nombreuses, très choisies, très composées de la vie se trouvent très improbablement réunies (VALÉRY, Pièces sur art, 1931, p. 13). 2. Improbabiliste, adj., hapax. Les grandes villes seules peuvent présenter à la spiritualité phénoménologique les essentialités des coïncidences temporelles et improbabilistes (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 89).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. I. Av. 1475 « condamnable, indigne d'approbation » (G. CHASTELLAIN, Chron. des ducs de Bourgogne, chap. 260, éd. J.-A. Buchon, t. 2, p. 351). II. 1. 1606 « que l'on ne peut prouver » (CRESPIN); 2. 1690 « invraisemblable » (FUR.); 3. 1815 « qui a peu de chances de se produire » (MAINE DE BIRAN, Journal, p. 64 : le retour des Bourbon [...] me semble toujours de plus en plus improbable). I empr. au lat. class. improbabilis « qui ne mérite pas d'être approuvé » (cf. improuver). II dér. de probable; préf. im- (in-1). Cf. déjà en lat. chrét. improbabilis « qui ne peut être prouvé, difficile à prouver ». Fréq. abs. littér. : 186.

improbable [ɛ̃pʀɔbabl] adj.
ÉTYM. 1606; « réprouvable, que l'on doit réprouver », XVe; de im- (→ 1. In-), et probable.
1 Vx. Qui ne peut pas être prouvé. Improuvable. || « Il y a bien des vérités qui sont improbables, qui sont au-dessus de la raison » (Furetière, 1690).REM. Ce sens n'était plus compris au XVIIIe; cf. le dict. de Trévoux (1771) : « Qui n'a point de probabilité (…) Il ne se dit point de ce qui ne peut pas être prouvé. »
2 Vx. Invraisemblable (mot qui n'apparaît qu'en 1775).
1 Les choses prodigieuses et improbables doivent être quelquefois rapportées, mais comme des preuves de la crédulité humaine (…)
Voltaire, Dict. philosophique, Histoire, I.
2 Je ne vois d'autre réponse à cet argument que de bâtir un roman à la façon de Calprenède, et de supposer un tas d'aventures improbables (…)
Voltaire, Lettre à Chauvelin, 2096, 26 févr. 1762.
3 (1815). Mod. Qui n'est pas probable; qui a peu de chances de se produire. Douteux. || Éventualité, hypothèse improbable (→ Émission, cit. 5). || L'événement, le cas, la chance la plus improbable (→ Épi, cit. 4). || Il est improbable, bien improbable que, et subj. (→ Former, cit. 29). || C'est plus qu'improbable, c'est impossible. || Il n'est pas invraisemblable que je gagne à la loterie, mais c'est très improbable.
3 L'hypothèse de la simulation me devenait d'autant plus nécessaire qu'elle était plus improbable et gagnait en force ce qu'elle perdait en vraisemblance.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XIII, p. 26.
4 À partir du point où l'on quitte l'assurance, puis la probabilité, l'on en vient à douter, à considérer la chose énoncée comme improbable ou invraisemblable. Une foule d'expressions correspondent à cet état de la pensée; ce sont d'abord les phrases impersonnelles où entrent les divers adjectifs : il est douteux, peu probable (…) qu'il fasse beau.
F. Brunot, la Pensée et la Langue, p. 536.
5 (…) D'ailleurs, pourquoi parler de moi, chétif, qui ne verrai pas la révolution ? — Et pourquoi donc ? dit Salavin. Est-ce parce que vous la jugez improbable ?
G. Duhamel, Salavin, V, XIII.
6 Il n'est (…) pas impossible, au sens absolu du terme, mais seulement hautement improbable que l'eau mise sur le feu se gèle, de même que la reconstitution de la Bibliothèque nationale par une armée de singes dactylographes ne peut pas être déclarée impossible, mais seulement hautement improbable (…) il est probable et non certain, que ces miracles ne se produiront pas.
Émile Borel, le Hasard, X, 118.
Cela n'est pas improbable : c'est possible, c'est probable.
CONTR. Probable.
DÉR. Improbabilité, improbablement.

Encyclopédie Universelle. 2012.