inauguration [ inogyrasjɔ̃; inɔgyrasjɔ̃ ] n. f.
1 ♦ Cérémonie par laquelle on consacre (un temple, un édifice), par laquelle on livre au public (un édifice, un monument nouveau). Inauguration d'une statue, d'une plaque commémorative (⇒ dédicace) ; d'une route, d'une usine (⇒ ouverture) . Inauguration d'une exposition de peinture. ⇒ vernissage. Discours, cérémonie d'inauguration. ⇒ inaugural.
2 ♦ Fig. et littér. Commencement, début. L'inauguration d'une nouvelle politique. « L'inauguration d'une période qui [...] deviendra vraiment prodigieuse » (Proudhon).
⊗ CONTR. Désaffectation, fermeture; clôture.
● inauguration nom féminin (bas latin inauguratio, -onis, commencement) Cérémonie, acte par lequel on procède officiellement à l'installation, à la mise en service d'un monument, d'un édifice, d'une construction, etc. : Inauguration d'un établissement scolaire. Début, commencement de quelque chose qui a des conséquences durables : La fin du conflit marqua l'inauguration d'une période d'indépendance.
inauguration
n. f. Action d'inaugurer. (V. consécration, dédicace.)
⇒INAUGURATION, subst. fém.
A. — 1. Fait de célébrer l'achèvement (d'un monument), de mettre officiellement en service (quelque chose à usage public) par une cérémonie solennelle. Inauguration d'un monument, d'une statue, d'un aéroport, d'une exposition; assister, aller, participer à une inauguration; discours d'inauguration. C'est à ce point [Julesburgh] que se fit l'inauguration de l'Union-pacific-road, le 23 octobre 1867 (VERNE, Tour monde, 1873, p. 170). La France, d'accord avec la Russie, avait accepté d'envoyer des navires de guerre à l'inauguration du canal de Kiel (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 248) :
• La Pucelle ayant couché une nuit dans la ville, au logis d'une honnête dame nommée la Gausse, la municipalité, en 189., faisait élever, avec le concours de l'État, un monument commémoratif de ce séjour (...). La date de l'inauguration était fixée au prochain dimanche. Le ministre de l'Instruction publique était attendu.
A. FRANCE, Orme, 1897, p. 100.
— Vieilli. ,,Cérémonie religieuse qui se pratique au sacre, au couronnement des souverains. L'inauguration d'un empereur. On dit plus ordinairement, Sacre ou Couronnement`` (Ac. 1835, 1878).
2. Fait de mettre en usage quelque chose pour la première fois. Mon installation à Paris et l'inauguration de mon logement par cinq ou six bonnes séances passées à lire la Bovary (FLAUB., Corresp., 1853, p. 97).
B. — P. ext. Fait de (faire) commencer une pratique, un usage nouveau. Synon. début, commencement, initiation; anton. fin. L'inauguration d'une nouvelle politique. Il y a quelques années, l'entraînement vers ce mode d'exploitation [les sociétés par actions] était devenu général : ce fut un des plus beaux moments de l'Économie politique. On put croire un instant à l'inauguration d'un immense mouvement réformiste (PROUDHON, Créat. ordre, 1843, p. 382). C'était la quatrième fois qu'elle couchait dans un endroit inconnu. (...) et chacune s'était trouvée faire dans sa vie comme l'inauguration d'une phase nouvelle (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 97).
Prononc. et Orth. : [] ou [--]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1355 inauguracion « consécration d'un lieu ou d'une personne par une cérémonie solennelle » (BERSUIRE, Tite-Live, f° 1 v° ds LITTRÉ); b) 1798 spéc. discours d'inauguration (par lequel un professeur prend possession de sa chaire) (Ac.); 2. a) 1783 « action d'utiliser pour la première fois » (RESTIF DE LA BRET., Contemp. mêlées, p. 173 : l'inauguration de la jolie chaussure); b) 1817 « début, mise en pratique » (STAËL, Consid. Révol. fr., t. 2, p. 38 : l'inauguration du Concordat). Empr. au b. lat. inauguratio « consécration d'un lieu ou d'une personne par une cérémonie solennelle; commencement ». Fréq. abs. littér. : 133.
inauguration [inogyʀɑsjɔ̃; inɔgyʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1355, t. d'antiq., « sacre »; rare jusqu'au XVIIIe; lat. inauguratio, du supin de inaugurare. → Inaugurer.
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1 Vx. Cérémonie accompagnant le couronnement d'un souverain. ⇒ Sacre.
1 Jusqu'à Pépin, l'inauguration des rois de France n'avait été qu'une cérémonie purement civile.
2 (1798, discours d'inauguration). Mod. Cérémonie par laquelle on consacre (un temple, un édifice), par laquelle on livre au public (un édifice, un monument nouveau). || L'inauguration d'un monument, d'une statue, d'une plaque commémorative par les autorités (⇒ Dédicace). || L'inauguration d'un ouvrage d'art, d'une route, d'une usine (⇒ Ouverture). || Discours, cérémonie d'inauguration.
2 La veille, ou le matin de l'inauguration, Vercingétorix serait apporté place Sainte-Ursule, par les soins mêmes de l'artiste, et fixé sur sa monture.
J. Romains, les Copains, VII, p. 220.
3 (1783, Restif). Le fait de se servir pour la première fois de qqch. (→ Gaudir [se], cit. 2).
4 (1817, Mme de Staël). Fig. Littér. Commencement, début. || L'inauguration d'une nouvelle politique, d'un mouvement de réforme. || « L'inauguration d'une période qui (…) deviendra vraiment prodigieuse » (Proudhon).
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CONTR. Désaffectation, fermeture.
Encyclopédie Universelle. 2012.