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incompétence

incompétence [ ɛ̃kɔ̃petɑ̃s ] n. f.
• 1537; de incompétent
1Dr. Inaptitude d'une autorité publique à accomplir un acte juridique. Incompétence d'un préfet, d'un maire. Incompétence matérielle, personnelle, territoriale d'un tribunal. Soulever l'exception d'incompétence.
2(1787) Cour. Défaut des connaissances, ou de l'habileté nécessaires. ignorance, impéritie, incapacité. Incompétence d'un architecte, d'un journaliste, d'un directeur de société. Avouer, déclarer son incompétence. se récuser. « La plupart des hommes, dans un État moderne, reconnaissent bénévolement leur incompétence en une multitude de matières » (Duhamel). Iron. Il a atteint son niveau d'incompétence, le seuil au-delà duquel il n'est plus compétent.
⊗ CONTR. Aptitude, compétence.

incompétence nom féminin Manque des connaissances ou de l'habileté pour faire quelque chose : Collaborateur d'une rare incompétence. État d'une autorité quelconque, à laquelle la loi et les règlements ne donnent pas le droit de décider de certaines affaires. Inaptitude d'un juge ou d'une juridiction à connaître d'un procès ou d'un incident de procédure. Inaptitude d'un officier ou d'un agent de police judiciaire à accomplir des actes d'enquête, le plus souvent parce qu'il agit hors du ressort pour lequel il a été habilité. ● incompétence (citations) nom féminin René Guénon Blois 1886-Le Caire 1951 L'avis de la majorité ne peut être que l'expression de l'incompétence. La Crise du monde moderne Gallimardincompétence (synonymes) nom féminin Manque des connaissances ou de l'habileté pour faire quelque chose
Synonymes :
- impéritie
- incapacité
Contraires :
- compétence

incompétence
n. f. Défaut de compétence d'une personne, d'une juridiction.

⇒INCOMPÉTENCE, subst. fém.
A. — DR. ,,Inaptitude d'une autorité publique à accomplir un acte juridique`` (CAP. 1936). Incompétence absolue, d'ordre public, relative; accuser d'incompétence. Ceci dit, un mot pour repousser les conclusions d'incompétence qu'on vous a développées (Procès Pétain, t. 1, 1945, p. 21) :
Lorsque le prévenu ou l'accusé, l'officier chargé du ministère public, ou la partie civile, aura excipé de l'incompétence d'un tribunal de première instance ou d'un juge d'instruction, ou proposé un déclinatoire, soit que l'exception ait été admise ou rejetée, nul ne pourra recourir à la cour de cassation pour être réglé de juges...
Code instr. crim., 1808, p. 786.
En partic. Incompétence (exception d'). ,,Exception soulevée par une partie qui soutient que le tribunal devant lequel elle a été assignée est incompétent, soit territorialement, soit en raison de la matière`` (CIDA 1973).
B. — Cour. Manque de compétence. Naïve, singulière incompétence. Le dévouement, néanmoins, ne peut excuser l'incompétence ni assurer l'immunité en face de flagrantes erreurs de méthode (Civilis. écr., 1939, p. 24-16).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1536 jur. (Edit in Rec. gén. des anc. lois fr., XII, 498 ds QUEM. DDL t. 12). Dér. de incompétent; suff. -ence (-ance). Fréq. abs. littér. : 68.

incompétence [ɛ̃kɔ̃petɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1537; incompétance, 1536, in D. D. L.; de incompétent.
1 Dr. Inaptitude d'une autorité publique à accomplir un acte juridique (correspond à incompétent, 1.). || L'incompétence d'un préfet, d'un maire.L'incompétence d'un tribunal, d'une juridiction, d'un juge. || Incompétence matérielle (lat. ratione materiæ), personnelle (lat. ratione personæ). || Incompétence relative, absolue. || Moyen allégué pour prouver l'incompétence d'une juridiction. Déclinatoire. || Exception (cit. 5) d'incompétence.
1 (…) en dehors (des) exceptions formellement établies par des textes, il y a incompétence absolue toutes les fois qu'on se trompe sur l'ordre des juridictions. (…) Il y a incompétence absolue si le demandeur s'est trompé sur le degré de la juridiction à saisir. (…) Il y a encore incompétence absolue si on se trompe sur la nature des juridictions, en soumettant à une juridiction d'exception une affaire dont la loi ne lui a pas expressément attribué la compétence.
Paul Cuche, Précis de procédure civile, 163-164-165.
2 (1787). Cour. Défaut des connaissances ou de l'habileté nécessaires (correspond à incompétent, 2.). Ignorance, incapacité. || L'incompétence de qqn. || Son incompétence en tant qu'homme d'affaires. || L'incompétence des théoriciens dans les questions de pratique. || Parler de qqch. avec une incompétence totale (→ Comme un aveugle des couleurs). || Incompétence artistique, politique.Avouer, déclarer, reconnaître son incompétence. Récuser (se); → Ignorant, cit. 10.
2 Quant aux femmes, leur éducation informe, leur incompétence politique et littéraire empêchent beaucoup d'auteurs de voir en elles autre chose que des ustensiles de ménage ou des objets de luxure.
Baudelaire, Notices, Ed. Poe, sa vie et ses ouvrages, II.
3 La plupart des hommes, dans un État moderne, reconnaissent bénévolement leur incompétence en une multitude de matières et délèguent, avec modestie, tout pouvoir à des spécialistes, dont le zèle est d'autant plus vif qu'il est rarement gratuit.
G. Duhamel, Scènes de la vie future, IV, p. 71.
Loc. Arriver, être à son niveau d'incompétence, au niveau hiérarchique (dans une hiérarchie professionnelle, après passage à un échelon supérieur) où l'on n'est plus en mesure d'agir de manière compétente (selon le « principe de Peter »).
CONTR. Aptitude, compétence.

Encyclopédie Universelle. 2012.