1. infanticide [ ɛ̃fɑ̃tisid ] adj. et n.
• 1564; bas lat. infanticida
♦ Qui tue volontairement un enfant, et spécialt un nouveau-né. Une mère infanticide. — N. (1721) Un, une infanticide.
infanticide 2. infanticide [ ɛ̃fɑ̃tisid ] n. m.
• 1611; bas lat. infanticidium
♦ Meurtre d'un enfant, spécialt d'un nouveau-né. Elle « avait tué son enfant, l'infanticide a été prouvé » (Hugo).
● infanticide adjectif et nom (bas latin infanticida) Qui tue un enfant nouveau-né. (Le nouveau Code pénal a supprimé cette incrimination spécifique qui est remplacée par le meutre sur un mineur de moins de 15 ans.) ● infanticide nom masculin (bas latin infanticidium) Meurtre ou assassinat d'un nouveau-né dont la naissance n'est pas déclarée.
infanticide
adj. et n. Qui commet, qui a commis un meurtre d'enfant.
|| Subst. Un(e) infanticide.
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infanticide
n. m. Meurtre d'un enfant, spécial. d'un enfant nouveau-né.
I.
⇒INFANTICIDE1, adj. et subst.
(Celui, celle) qui tue un enfant, ou son propre enfant, généralement un nouveau-né. Les infanticides sont seules accessibles au repentir (GONCOURT, Journal, 1862, p. 1152). Comment jugeait-il les pères infanticides? (SARTRE, Mots, 1964, p. 41).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1564 adj. « qui tue un enfant » (RABELAIS, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. 11, p. 46 : femmes adulteres, venefiques, infanticides), attest. isolée; 2. 1721 subst. « meurtrier d'un enfant » (Trév.); 1835 adj. mère infanticide (Ac.). Empr. au lat. chrét. « meurtrier d'un enfant », composé du lat. infans, -tis « enfant » et caedere « tuer ».
II.
⇒INFANTICIDE2, subst. masc.
Meurtre d'un enfant ou de son propre enfant, généralement un nouveau-né. Accuser d'infanticide; prouver un infanticide. Une histoire d'infanticide les révolta également (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 626). Elle était poursuivie pour infanticide (MAURIAC, Nœud vip., 1932, p. 100) :
• Ainsi, si la loi religieuse et politique qui consacre l'enfant à Dieu par le baptême, venoit à être abolie, on verroit naître, même en Europe, l'horrible coutume de l'infanticide...
BONALD, Législ. primit., t. 2, 1802, p. 18.
Prononc. et Orth. V. infanticide1. Étymol. et Hist. 1611 (COTGR.). Empr. au lat. chrét. « meurtre d'un enfant ». Fréq. abs. littér. : 42.
1. infanticide [ɛ̃fɑ̃tisid] adj. et n.
ÉTYM. 1564; lat. infanticida, même sens, de infans « enfant », -cid-, forme en composition de la racine de cædere « tuer » (→ Décider), et suff. nominal -a. → -cide.
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♦ Didact. ou littér. Qui tue volontairement un enfant, et, spécialt, un nouveau-né. || Une mère infanticide. — N. (1721). || Un, une infanticide.
0 Garcin le lâche tient dans ses bras Estelle l'infanticide.
Sartre, Huis clos, V.
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2. infanticide [ɛ̃fɑ̃tisid] n. m.
ÉTYM. 1611; bas lat. infanticidium, même sens, de infans « enfant », -cid- (→ 1. Infanticide), et suff. -(i)um. → -cide.
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♦ Meurtre d'un enfant. — Dr. Meurtre ou assassinat d'un enfant nouveau-né (art. 300 du Code pénal). || L'infanticide, délit puni de peines correctionnelles. || « Convient-il de déférer à nouveau l'infanticide à la compétence de la Cour d'assises ? » (Desiry, in Dalloz, 1948). || Perversion qui conduit à l'infanticide (→ Maternel, cit. 3.1). — REM. Le mot est surtout employé à propos du meurtre d'un jeune enfant par un ou par les parents.
0.1 Romulus permit l'infanticide; la loi des douze tables le toléra de même, et jusqu'à Constantin, les Romains exposaient ou tuaient impunément leurs enfants. Aristote conseille ce prétendu crime : la secte des Stoïciens le regardait comme louable; il est encore très en usage à la Chine.
Sade, Justine…, t. I, 127.
1 Cette femme avait tué son enfant, l'infanticide a été prouvé, le jury a écarté la préméditation, on l'a condamnée à vie.
Hugo, les Misérables, I, VII, VII.
2 « Tu es pacifiste par respect de la vie humaine, et tu vas détruire une vie » (…) — Un avortement n'est pas un infanticide (…) — Oui, dit-il avec détachement. J'en conviens : un avortement n'est pas un infanticide, c'est un meurtre « métaphysique ».
Sartre, l'âge de raison, VIII, p. 111.
♦ Vx. Avortement provoqué.
3 À ces horreurs Madame de Lorsange joignait trois ou quatre infanticides. La crainte de gâter sa jolie taille, le désir de cacher une double intrigue, tout lui fit prendre la résolution d'étouffer dans son sein la preuve de ses débauches.
Sade, Justine…, t. I, 16-17.
Encyclopédie Universelle. 2012.