ingénier (s') [ ɛ̃ʒenje ] v. pron. <conjug. : 7>
• 1395 , puis XVIIIe; du lat. ingenium « esprit, talent »
♦ S'INGÉNIER À (et inf.) :mettre en jeu toutes les ressources de son esprit (pour parvenir à un but). ⇒ chercher, s'évertuer. « Devant la déception de l'enfant, je m'ingéniais à lui procurer quelque autre plaisir » (A. Gide). Elle s'est ingéniée à lui déplaire.
♢ Littér. S'ingénier pour. « Elle ne savait que s'ingénier pour se rendre malheureuse » (Flaubert).
ingénier (s')
v. Pron. S'ingénier à (+ inf.): tâcher de trouver un moyen pour. Il s'ingéniait à relancer la conversation.Syn. s'évertuer.
ingénier (s') [ɛ̃ʒenje] v. pron. [CONJUG. prier.]
ÉTYM. 1395; rare jusqu'au XVIIIe; formé sur le lat. ingenium « esprit », de in- « vers », et genere, forme archaïque de gignere « créer, engendrer ».
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♦ S'ingénier à (et inf.) : mettre en jeu toutes les ressources de son esprit (pour imaginer qqch., résoudre une difficulté, trouver un moyen de réussir). ⇒ Chercher, évertuer (s'). || S'ingénier à améliorer (cit. 3) une situation, à faire plaisir à qqn (→ Apercevoir, cit. 21). || Elle s'est ingéniée à lui déplaire (→ Doigt, cit. 16). || S'ingénier à une œuvre, à une découverte (Académie). — Absolument :
1 (…) petit à petit, en s'ingéniant, en étendant ses travaux et son commerce, il s'est trouvé dans l'aisance.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 404.
2 Je m'ingéniais alors à inventer des moyens pour lui prouver que j'étais toujours le même « fils affable » que par le passé.
Renan, Souvenirs d'enfance…, VI, II.
3 (…) nous dûmes remettre au lendemain la partie de pêche projetée; mais, devant la déception de l'enfant, je m'ingéniai à lui procurer quelque autre plaisir (…)
Gide, Isabelle, p. 59.
4 Chaque beauté, chaque chose réussie, l'homme s'ingénie à la gâcher, même quand elle est sa création.
Montherlant, le Démon du bien, p. 29.
Encyclopédie Universelle. 2012.