inhabité, ée [ inabite ] adj.
1 ♦ Qui n'est pas habité. Régions, terres, contrées inhabitées. ⇒ 1. désert, sauvage, solitaire. Appartement inhabité. ⇒ inoccupé, libre, vide. « la maison resta inhabitée et tomba lentement en ruine » ( Hugo). ⇒ abandonné.
2 ♦ (déb. XXe) Fig. et littér. Où il n'y a pas de vie, d'intelligence. Un visage inhabité.
● inhabité, inhabitée adjectif Qui n'est pas habité : Région inhabitée. ● inhabité, inhabitée (synonymes) adjectif Qui n'est pas habité
Synonymes :
- abandonné
- désert
- désolé
- inoccupé
- sauvage
- vide
inhabité,ée
adj. Qui n'est pas habité. Maison inhabitée.Syn. inoccupé.
⇒INHABITÉ, -ÉE, adj.
A. — [En parlant d'un endroit clos; correspond à habiter A] Qui n'est pas habité. Synon. abandonné, inoccupé, vide. Pièce inhabitée. La servante, que parfois il allait rejoindre dans une chambre inhabitée (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 335). La bâtisse, inhabitée depuis un lustre pour le moins, était alors dans un état de délabrement (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 86). Maisons inhabitées, je vous ai peuplées de femmes exceptionnelles (ÉLUARD, Donner, 1939, p. 47).
— P. ext. [En parlant d'un espace, d'une étendue] Synon. désert, sauvage, solitaire. Après cent kilomètres de steppes plus inhabitées que la mer, il croisait une ferme perdue (SAINT-EXUP., Vol nuit, 1931, p. 81). Ces infinies surfaces inhabitées, où ne pépiait aucun oiseau, n'étaient cependant pas inertes ni silencieuses (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 219) :
• Dans l'île de Tahiti, la vie est localisée au bord de la mer; les villages sont tous disséminés le long des plages, et le centre est désert. Les zones intérieures sont inhabitées et couvertes de forêts profondes.
LOTI, Mariage, 1882, p. 139.
B. — Littér. et fig. [En parlant d'une pers.; correspond à habiter B] Qui n'a pas de vie ou d'intelligence. Ce crâne vide et ce rire éternel! Pères profonds, têtes inhabitées (VALÉRY, Charmes, 1922, p. 150).
Prononc. : [inabite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1426 (Arch. du Nord, B 17639, dossier Croy ds IGLF : Depuis, par les guerres des Englés, le dit païs a esté inhabité de gens); mil. du XVe s. (J. CHARTIER, Chronique de Charles VII, éd. Vallet de Viriville, t. 1, p. 116 : plussieurs contrées demourèrent toutes inhabitées). Dér. de habité; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 265. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 408, b) 587; XXe s. : a) 282, b) 293.
inhabité, ée [inabite] adj.
ÉTYM. 1396 (1426, selon T. L. F.); de 1. in-, et p. p. de habiter.
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1 Qui n'est pas habité. || Régions, terres, contrées inhabitées. ⇒ Désert, sauvage, solitaire (→ Celui, cit. 7; inculte, cit. 3). || Lieux, déserts, îlots inhabités (→ Fleur, cit. 37). || Appartement inhabité. ⇒ Inoccupé. || Maison inhabitée qui tombe en ruine. ⇒ Abandonné.
1 (…) comme un lieu désolé,
Désert, inhabité, que la foudre a brûlé.
Ronsard, Discours des misères de ce temps, Réponses aux injures et calomnies…
2 Depuis, la maison resta inhabitée, et tomba lentement en ruine, comme toute demeure à laquelle la présence de l'homme ne communique plus la vie.
Hugo, les Misérables, IV, III, I.
2 (Déb. XXe). Fig. et littér. Où il n'y a pas de vie, d'intelligence. || Un corps, un visage inhabité, vide, sans vie.
3 Mais il ne voyait rien, n'ayant devant lui qu'un personnage inhabité de son œuvre, qui ressemblait à une institutrice sobrement vêtue (…)
Marie-Claire Blais, Une liaison parisienne, p. 62.
Encyclopédie Universelle. 2012.