Akademik

• 1845; « celui qui fait des injections » 1838; de injecter

1 ♦ Méd. Appareil servant à injecter un liquide dans l'organisme. — Adj. Seringue injectrice.

2 ♦ (1859) Techn. Dispositif assurant l'alimentation en eau des chaudières à vapeur ou l'arrivée directe du carburant dans les cylindres d'un moteur, sans l'intermédiaire d'un carburateur. Injecteur d'huile lourde, d'essence.

♢ Astronaut. Organe réglant l'introduction et la pulvérisation homogène des ergols dans la chambre de combustion des fusées.

n. m. et adj.

d1./d Appareil servant à injecter.

|| adj. Sonde injectrice

d2./d TECH Organe qui pulvérise un carburant à l'intérieur d'une chambre de combustion.

⇒INJECTEUR, -TRICE, adj. et subst. masc.

I. — Adj. Qui sert à injecter. Voies urinaires (...) Sonde injectrice de Collin pour le massage de l'urètre (Catal. instrum. chir. (Duffaud), av. 1914, p. 81). Gynécologie (...) Dilatateur injecteur de Segond (Catal. instrum. chir. (Duffaud), av. 1914p. 93).

A. — Celui qui procède aux injections.

— En emploi apposé. Il n'y a pas de réponse aux questions qu'on peut adresser aux médicastres injecteurs... (GONCOURT, Journal, 1892, p. 290).

B. — Appareil servant à effectuer des injections.

1. Domaine de la gynécol. Les dévotes qui entraient, chuchotaient comme au confessionnal, glissaient des injecteurs au fond de leur sac (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 73). M^me Vitruve et sa nièce elles sont de la fesse toutes les deux. Trois injecteurs qu'elles possèdent, en plus d'une cuisine complète et d'un bidet en caoutchouc (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 19).

2. Domaine technol. Appareil permettant l'introduction de matières gazeuses ou liquides dans une machine, un appareil, un mécanisme. La pression est obtenue par un ventilateur centrifuge ou par un injecteur de vapeur donnant une pression qui varie de 10 à 20 centimètres d'eau (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p. 111). V. aussi émulsionner ex. de QUÉRET, Industr. gaz, 1923, p. 227.

— En partic.

a) Appareil servant à l'alimentation en eau des chaudières à vapeur. À peine, de temps à autre, jetait-il un coup d'œil sur le manomètre, tournant le petit volant de l'injecteur, dès que la pression atteignait dix kilogrammes (ZOLA, Bête hum., 1890, p. 118). Un mécanicien de débranchement cria : — À l'eau! J'en demande depuis une heure. Mes tubes brûlent! Pour preuve, il ouvrit grand l'injecteur qui râla, aspirant les dernières gouttes des poches (HAMP, Marée, 1908, p. 43).

b) Appareil permettant, dans les moteurs à injection, l'introduction du carburant dans les cylindres sans l'aide d'un carburateur :

• Les moteurs à injection directe. Ce sont ceux dans lesquels l'injecteur débouche directement au-dessus du piston, soit axialement, soit tangentiellement, la culasse est alors sans dessin spécial et, pour obtenir de bons effets, il convient de pulvériser très finement le combustible...

CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 275.

REM. Aide-injecteur, subst. masc. Assistant de l'injecteur (supra II A). L'aide-injecteur de Brown-Séquard disait à Daudet que les cobayes s'épuisant, on avait songé aux testicules de taureaux (GONCOURT, Journal, 1892, p. 280).

Prononc. : [], fém. [-]. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1840 « celui qui fait des injections » (Ac. Compl. 1842); b) 1845 adj. « qui sert à faire des injections » (BESCH.); 2. 1867 « appareil servant à injecter un liquide dans l'organisme » (LITTRÉ). B. 1859 mécan. « appareil employé pour introduire l'eau dans la chaudière d'une machine à vapeur » (CARVALLO ds Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. 49, p. 938). Dér. de injecter; suff. -eur².

injecteur, trice [ɛ̃ʒɛktœʀ, tʀis] n. et adj.

ÉTYM. 1838; de injecter.

❖

———

I N. Rare. Personne qui fait une, des injections. — Appos. || « Les médicastres injecteurs » (Goncourt, Journal, in T. L. F.).