Akademik

innocuité

innocuité [ inɔkɥite ] n. f.
• 1783; du lat. innocuus « qui n'est pas nuisible »
Qualité de ce qui n'est pas nuisible. Innocuité d'une substance toxique prise à faible dose. ⊗ CONTR. Nocivité.

innocuité nom féminin (latin innocuus, inoffensif) Caractère de ce qui n'est pas toxique, nocif : L'innocuité d'un médicament.innocuité (difficultés) nom féminin (latin innocuus, inoffensif) Orthographe Avec deux n.innocuité (synonymes) nom féminin (latin innocuus, inoffensif) Caractère de ce qui n'est pas toxique, nocif
Contraires :
- nocivité
- nocuité

innocuité
n. f. Qualité de ce qui n'est pas nuisible. Innocuité d'un vaccin.

⇒INNOCUITÉ, subst. fém.
Qualité de ce qui n'est pas nuisible, absence d'action nuisible. Anton. nocivité, nocuité (ds le domaine méd.).
A. — Surtout MÉD. [Le plus souvent à propos d'une substance] Qualité (de quelque chose) qui ne cause aucun dommage matériel, principalement organique. Innocuité d'une inoculation, d'un produit; appareil, vaccin d'une parfaite innocuité; être d'une innocuité absolue. Pour les convaincre de l'innocuité de son breuvage, il en absorba devant eux plusieurs bouteilles (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 35). L'application systématique de tels appareils plâtrés depuis des années à de très nombreux cas, nous a convaincus de leur inocuité (JUDET, Fractures membres, 1948, p. 14) :
On pourrait essayer une petite piqûre apaisante qui réussit assez bien dans des crises comme celles-ci, qui calme la douleur, utile aussi dans les convulsions sans gravité qu'on peut craindre. Oh! une petite piqûre, sans aucun danger, répète-t-il (la petitesse étant sans doute garante de l'innocuité).
MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 216.
Rem. On relève, chez Claude BERNARD, un emploi exceptionnel au sens de « qualité (d'un être) qui se défend parfaitement contre (des choses nuisibles) », peut-être sous l'infl. du double sens du lat. innocuus « qui ne fait aucun tort » et « qui ne subit aucun dommage ». Cette innocuité (sic) des animaux pour certains agents (Princ. méd. exp., 1878, p. 174). Le texte est d'ailleurs glosé par le Dr Léon Delhoume : Il faudrait : « Cette innocuité des agents extérieurs sur certains animaux. »
B. — Littéraire
1. [À propos d'un fait ou d'une chose] Qualité (de quelque chose) qui ne cause aucun dommage (souvent moral). Innocuité des altérations syllabiques (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 102). À cette jeune fille, je fais un petit discours sur l'innocuité des livres quand on est intelligent (RENARD, Journal, 1903, p. 800).
2. [À propos d'une pers.] Qualité (de quelqu'un) qui ne cause aucun dommage à autrui, qui est inoffensif. S'il honore Charles d'un splendide service funèbre, c'est qu'il voulait publier devant son peuple épouvanté la définitive inocuité du brutal adversaire (BARRÈS, Homme libre, 1889, p. 99). Il avait été fort aidé par la gentillesse un peu effacée de sa femme, qui s'était ingéniée au début à faire admettre son innocuité artificielle et savante (LA VARENDE, Saint-Simon, 1955, p. 219).
Prononc. et Orth. : [in(n)]. Att. ds Ac. dep. 1835. Var. inocuité (JUDET, loc. cit.; BARRÈS, loc. cit.). Étymol. et Hist. [1783 d'apr. BL.-W.3 s. réf.] 1806 (THOUVENEL, Mém. sur l'aérologie, p. 134 ds DG). Dér. sav., avec suff. -(i)té, du lat. innocuus « qui n'est pas nuisible ». Fréq. abs. littér. : 11.

innocuité [inɔkɥite] n. f.
ÉTYM. 1783, Bloch et Wartburg; du lat. innocuus « qui n'est pas nuisible », de in- (→ 1. In-), et nocuus « nuisible », de nocere « nuire ». → Innocent; nocif; nocuité.
Qualité de ce qui n'est pas nuisible. || L'innocuité d'une boisson, d'une substance toxique prise à faible dose.
1 Il fabriqua de la bière avec des feuilles de petit-chêne, et la donna aux moissonneurs en guise de cidre. Des maux d'entrailles se déclarèrent. Les enfants pleuraient, les femmes geignaient, les hommes étaient furieux. Ils menaçaient tous de partir; et Bouvard leur céda.
Cependant, pour les convaincre de l'innocuité de son breuvage, il en absorba devant eux plusieurs bouteilles, se sentit gêné, mais cacha ses douleurs, sous un air d'enjouement. Il fit même transporter la mixture chez lui. Il en buvait le soir avec Pécuchet, et tous deux s'efforçaient de la trouver bonne. D'ailleurs, il ne fallait pas qu'elle fût perdue.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, p. 90 (éd. Folio).
L'innocuité d'une petite manie, d'une lecture.
2 Nous avons remarqué que l'homme rit toutes les fois qu'au choc de surprise, provoqué par des actions ou des paroles extraordinaires, succède un sentiment de sécurité, qui naît soit de l'innocuité des ridicules observés, soit de la constatation amusée qu'ils font partie de la nature humaine telle que nous la pouvons observer en nous-mêmes.
A. Maurois, À la recherche de Marcel Proust, VIII, IV.
Rare. || L'innocuité de qqn.
CONTR. Nocivité, nocuité.

Encyclopédie Universelle. 2012.