intronisation [ ɛ̃trɔnizasjɔ̃ ] n. f.
• 1372; de introniser
♦ Action d'introniser; le fait d'être intronisé. Intronisation d'un pape. — « L'intronisation du nouveau pouvoir » (Michelet).
● intronisation nom féminin Action de faire asseoir un évêque, un abbé, une abbesse, un roi ou une reine sur le siège qui représente la fonction. Avènement, établissement de quelque chose à quoi on donne une place éminente : L'intronisation d'un nouveau système. ● intronisation (synonymes) nom féminin Action de faire asseoir un évêque, un abbé, une abbesse...
Synonymes :
- sacre
intronisation
n. f. Action d'introniser.
⇒INTRONISATION, subst. fém.
Cérémonie au cours de laquelle un monarque ou un dignitaire de l'Église est conduit officiellement sur le trône. Intronisation d'un archiduc, d'un cardinal, d'un évêque, d'un pape, d'un souverain; intronisation officielle, rituelle, royale; rituels d'intronisation. Le fils du feu empereur Léopold I et le neveu de Marie-Antoinette. N'écrivait-il pas, à ce moment même, la Messe Solennelle, pour l'intronisation du cardinal-archevêque d'Olmütz? (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 601).
— P. anal.
♦ Action de placer quelqu'un dans une haute fonction, de le porter à la présidence. Nous nous entendions sur l'intronisation d'un doyen, élu d'avance dans nos cœurs comme il l'était par toute l'université de France (L. FEBVRE, Combats pour hist., Bloch et Strasbourg, 1939-45, p. 391).
♦ Fait d'introduire solennellement un nouveau membre dans une assemblée, une association, une confrérie. Intronisation à une charge; intronisation dans l'ordre des Taste-vin. Mme Daudet a reçu hier, à son jour, la visite d'Armand Charpentier, si heureux de cette intronisation dans le salon des Daudet (GONCOURT, Journal, 1894, p. 676).
P. iron. C'était la jalousie que ressentait l'amant de cœur devant l'intronisation, dans l'intérieur, d'un amant payant par le cocu conscient (GONCOURT, Journal, 1876, p. 1109).
— Au fig. Action d'introduire quelque chose de nouveau en en prônant les mérites. Intronisation d'une politique nouvelle. Cette intronisation de la science à la place de la religion caractérise fortement le XVIIe siècle (MICHELET, Journal, 1837, p. 236) :
• La Beauce et la Brie le sont [infectées] au point que les pertes dues à la tuberculose dépassent déjà, et de beaucoup, celles que leur infligeait le sang de rate avant l'intronisation des vaccinations pastoriennes!
NOCARD, Tubercul. bovine, 1903, p. 4.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. Fin XIVe s. « action d'introniser un évêque » (J. GOULAIN, Trad. du Ration. de G. Durant, B.N. 437, f° 50a ds GDF. Compl.); 2. début XVIe s. « action d'introniser un souverain » (FOSSETIER, Chron. marg., ms. Bruxelles 10511, VI, V, 17, ibid.); 3. 1837 fig. (MICHELET, loc. cit.). Dér. de introniser; suff. -(a)tion; (cf. lat. eccl. inthronizatio ds TLL s.v.). Fréq. abs. littér. : 21.
intronisation [ɛ̃tʀɔnizɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1372; de introniser.
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1 Action d'introniser; le fait d'être intronisé. || Intronisation d'un évêque, d'un pape. || L'intronisation du souverain se fait après le couronnement. — L'intronisation d'un doyen.
♦ Par ext. Fait d'introduire (qqn) dans un milieu, auprès de qqn.
1 Les cérémonies de l'intronisation des papes étaient alors de les revêtir d'une chape rouge dès qu'ils étaient nommés.
Voltaire, Annales de l'Empire, Henri VI, 1191.
2 (1837, Michelet). Par ext. (Abstrait). || L'intronisation d'une nouvelle autorité, d'un nouveau pouvoir, d'une politique nouvelle. || « L'intronisation de la philosophie de Descartes dans le XVIIe siècle » (Littré). || L'intronisation d'une science.
2 L'intronisation du nouveau pouvoir fut marquée par une rigueur toute nouvelle de la police et de la censure.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., XIX, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.