invagination [ ɛ̃vaʒinasjɔ̃ ] n. f. ♦ Didact. Repliement, retournement d'une partie concave. Pathol. Glissement en doigt de gant retourné d'une partie d'intestin dans une partie voisine. ⇒ intussusception, inversion (2o). — Embryol. Repliement d'une partie de la blastula sur la partie située du côté opposé, lors de la formation de la gastrula.
● invagination nom féminin (latin in, dans, et vagina, gaine) Reploiement d'une lame de tissu vivant à l'intérieur d'autres tissus. (L'invagination joue un rôle fondamental dans le développement embryonnaire des animaux : gastrulation, creusement de la gouttière neurale.) Pénétration par retournement en doigt de gant d'un viscère creux (et plus spécialement de l'intestin) dans lui-même. ● invagination (expressions) nom féminin (latin in, dans, et vagina, gaine) Invagination intestinale, pénétration pathologique d'un segment d'intestin dans le segment sous-jacent, à la manière d'un doigt de gant retourné, provoquant une occlusion intestinale.
invagination
n. f. BIOL Repliement en doigt de gant d'une cavité sur elle-même.
|| MED Repliement de l'intestin, provoquant une occlusion.
⇒INVAGINATION, subst. fém.
A. — PATHOL. ,,Pénétration d'un segment de l'intestin, à la manière d'un doigt de gant retourné, dans un autre segment supérieur ou inférieur``. (Méd. Biol. t. 2 1971); son résultat. Synon. intussusception. Des invaginations, dues à la pénétration d'une portion hémorragique et paralysée de l'intestin dans la partie voisine (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 459). Invagination intestinale aiguë du nourrisson. C'est une maladie rare mais très grave si l'on n'opère pas d'urgence le nourrisson (QUILLET Méd. 1965, p. 169).
B. — BIOL., EMBRYOL. ,,Plissement permettant à une partie d'un feuillet superficiel de s'enfoncer en profondeur`` (Méd. Flamm. 1975). Des cellules qui, vers le moment de l'invagination gastrulaire (...) constitueront ce que l'on appelle le mésenchyme primaire (CAULLERY, Embryol., 1942, p. 38).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1765 (Encyclop. ds BRUNOT t. 6, 1, 2, p. 621). Dér. du lat. vagina « gaine, étui, enveloppe »; préf. in-2; suff. -(a)tion.
invagination [ɛ̃vaʒinɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1765; du lat. mod., de 2. in-, et lat. vagina « gaine ». → Vagin.
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♦ Didact. Repliement, retournement d'une partie concave.
♦ Pathol. Glissement en doigt de gant retourné d'une partie de l'intestin dans une partie voisine. ⇒ Intussusception, inversion (I., A., 3.).
♦ Embryol. Repliement d'une partie de la blastula sur la partie située du côté opposé, lors de la formation de la gastrula (on dit aussi embolie). || L'invagination est une modalité de la gastrulation.
1 Segmentation et gastrulation de l'Amphioxus. (…) Ici l'invagination de l'endoderme forme une sorte de large coupe, dont les bords se rapprochent graduellement (…)
Maurice Caullery, l'Embryologie, p. 34.
♦ Biol. (cytologie). || Augmentation de la surface cellulaire par invagination de la membrane cellulaire. || Invagination de la membrane cellulaire, aboutissant à l'introduction de matières solubles dans la cellule (processus d'endocytose).
♦ Par métaphore :
2 Cette constatation pourrait constituer une mise en éveil : il est possible en effet de se demander (…) si la qualité fonctionnelle des œuvres humaines, au lieu d'être figurative, n'est pas l'invagination pure et simple, dans le champ humain, d'un processus absolument naturel.
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. II, p. 120-121.
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DÉR. Invaginer.
Encyclopédie Universelle. 2012.