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inverti

inverti, ie [ ɛ̃vɛrti ] adj. et n.
• 1894; de invertir
I Adj. Chim. Sucre inverti, dédoublé par inversion (I, 4o). II N. (1894) Personne qui éprouve une attirance sexuelle pour les êtres de son sexe. homophile, homosexuel; inversion (II).

inverti, invertie adjectif et nom Vieux. Homosexuel(le). ● inverti, invertie (difficultés) adjectif et nomintroverti

inverti, ie
adj. et n.
d1./d adj. CHIM Sucre inverti, qui a subi une inversion.
d2./d n. Homosexuel(le).

⇒INVERTI, -IE, subst.
PSYCHOL. Sujet qui manifeste l'inversion sexuelle. Synon. homosexuel. Un inverti notoire; invertis des deux sexes; dépister un inverti. « Pervertir la jeunesse », cela veut dire, en clair : faire de jeunes invertis, profiter de leur complaisance, de leur passivité (MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1399) :
L'inverti qui n'a pu nourrir sa passion qu'avec une littérature écrite pour les hommes à femmes, qui pensait aux hommes en lisant les Nuits de Musset, éprouve le besoin d'entrer de même dans toutes les fonctions sociales de l'homme qui n'est pas inverti, d'entretenir un amant, comme le vieil habitué de l'Opéra des danseuses, d'être rangé, d'épouser ou de se coller, d'être père.
PROUST, Prisonn., 1922, p. 243.
Péj. Ils vous traiteront de petit prétentieux, d'inverti, de faiseur (AYMÉ, Puits, 1932, p. 13).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1902 (Nouv. Lar. ill.). Part. passé de invertir. Son sens est tiré d'inversion II, 1. Fréq. abs. littér. : 73.

inverti [ɛ̃vɛʀti] n. m.
ÉTYM. 1894, Raffalovitch, la Question de l'inversion; sexuel inverti, Magnan, in Annales médico-psychologiques, 1885; de inversion, II., d'après le p. p. de invertir.
Homme qui manifeste une inversion sexuelle. Homosexuel; inversion (II.).
1 C'est une robe de Nessus qu'endosse le malheureux qui entre dans la grande confrérie de ceux que les savants appellent maintenant les invertis sexuels.
Goron, l'Amour à Paris, t. II, p. 710 (1900).
2 J'appelle inverti celui qui, dans la comédie de l'amour, assume le rôle d'une femme et désire être possédé.
Gide, Journal, 1918, Feuillets, II, Corydon.
3 L'écrivain ne doit pas s'offenser que l'inverti donne à ses héroïnes un visage masculin. Cette particularité un peu aberrante permet seule à l'inverti de donner ensuite à ce qu'il lit toute sa généralité.
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 910.
REM. Le fém. invertie ne semble pas s'employer pour désigner une homosexuelle.
HOM. V. Invertir.

Encyclopédie Universelle. 2012.