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ALEP
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Ville principale de Syrie du Nord (en arabe ネalab). Le premier texte mentionnant Alep, dans les archives hittites d’Hattousa (Bo face="EU Caron" ギazköy), la fait remonter au \ALEP XXe siècle, «mais comme elle est alors la capitale d’un État d’une certaine importance, il est évident qu’elle a derrière elle, dès cette date reculée, un très long passé [...]; nous sommes ici devant l’une des plus anciennes villes du monde qui soient encore habitées et florissantes» (J. Sauvaget, Alep. Essai sur le développement d’une grande ville syrienne des origines au milieu du XIXe siècle , Paris, 1941). Les éléments de cette pérennité sont sans doute la position défensive exceptionnelle que constitue sa citadelle et le fait qu’elle est située au cœur d’une région prospère. Son rôle historique tient à la position stratégique qu’elle occupe, entre l’Anatolie et le plateau syrien, rôle qu’elle joua particulièrement au cours de trois conflits: entre Byzantins et Sassanides, entre Byzantins et musulmans, entre croisés et musulmans. En 540, Chosroès incendie la ville que Justinien reprend et rebâtit. En 637, Alep est facilement prise par les troupes arabes commandées par face="EU Domacr" ヷ lid b. al-Wal 稜d. Elle connaît ensuite une certaine stagnation jusqu’en 944 où elle devient la capitale du ネamd nide Sayf al-Dawla. L’activité de l’émir en fait un prestigieux centre littéraire et le point chaud de la lutte entre les musulmans et les Byzantins. À de brillants succès obtenus au cours de rapides incursions en territoire byzantin succèdent de lourds revers: en 962, Alep est prise et incendiée par Nicéphore Phocas. La ville est reprise et reconstruite mais ne recouvre pas sa splendeur. Les croisés perçurent rapidement l’importance stratégique de la ville. Des attaques répétées amenèrent les habitants à appeler à l’aide l’atabeg de Mossoul, Aqsunqur al-Bursuq 稜. En 1129, son successeur Zang 稜 reçoit du sultan le gouvernement d’Alep. Zang 稜 et son fils N r al-D 稜n vont rétablir la situation en éloignant définitivement les croisés, agrandir et embellir la ville. Leur œuvre est reprise par プal ム al-D 稜n Y suf (Saladin): sous les Ayy bides, Alep est un grand centre de vie intellectuelle et religieuse; de nombreuses madrasas y sont élevées; sa citadelle et ses murailles sont rebâties. Cependant, en 1260, les Mongols la détruisent complètement. La ville renaît au XVe siècle pour devenir une grande place commerciale entre l’Orient et l’Occident, pratiquant surtout le commerce de la soie. Au XVIIe siècle, le déclin des voies commerciales terrestres entre l’Extrême-Orient et le Proche-Orient entraîne celui de la ville. Au XIXe siècle, Alep joue un certain rôle dans la renaissance arabe: c’est d’Alep qu’est originaire le grand réformateur al-Kaw kib 稜. Alep est la deuxième ville de Syrie (1 445 000 hab. en 1992). Elle a retrouvé son ancienne activité commerciale; son artisanat traditionnel est toujours florissant. Son activité industrielle se développe (industries agroalimentaires, textiles, mécaniques, etc.).

Alep
v. de Syrie; 1 308 000 hab.; ch.-l. de la prov. du m. nom. Centre comm. et industr. important.
Attestée depuis le XXe s. av. J.-C., la ville devint musulmane en 637 à la suite des conquêtes arabes et le centre d'une principauté prospère. Assiégée par les croisés en 1124, prise par Saladin en 1183, elle passa ensuite sous la domination des Mongols (1260), puis des mamelouks et des Ottomans (1516). Placée en 1918, avec la Syrie, sous mandat français, elle fut la capitale de l' état d'Alep (1920-1925).
Grande Mosquée (VIIIe s., reconstruite au XIIe s.), Citadelle (XIIe s.), medersa (XIIIe s.), souks couverts (XVIe-XVIIe s.).

Encyclopédie Universelle. 2012.