kakémono [ kakemɔno ] n. m.
• 1878; mot jap. « chose suspendue »
♦ Peinture japonaise sur soie ou sur papier, étroite et haute, suspendue verticalement et que l'on peut enrouler autour d'un bâton de bois (⇒ makimono). « une toile toute en hauteur, faite comme un kakémono » (Duhamel).
● kakemono nom masculin (japonais kakemono, chose suspendue) Peinture ou calligraphie d'Extrême-Orient, que l'on suspend verticalement. ● kakemono (difficultés) nom masculin (japonais kakemono, chose suspendue) Orthographe et prononciation Le mot s’écrit sans accent mais se prononce comme s’il s’écrivait kakémono.
⇒KAKÉMONO, subst. masc.
Peinture (parfois broderie) japonaise, généralement plus haute que large, exécutée sur soie ou sur papier, qu'on suspend au mur et qui peut se rouler autour d'un bâton. Un quatrième kakémono de Korin (...) fait jaillir sur la pâleur fauve du fond, comme d'un éventail de lames vertes, des iris blancs et bleus (...) : de l'aquarelle qui a l'aspect solide et plâtreux d'une peinture à fresque (GONCOURT, Journal, 1894, p. 683). Ces premiers âges de concentration intellectuelle où le bouddhisme, peu populaire, s'enfermait dans les couvents pour enluminer au fond du silence les vieux kakémonos de soie (FAURE, Hist. art, 1912, p. 203).
— En appos. Estampe en hauteur, format kakémono, d'une extrême habileté d'exécution (Catal. d'estampes japonaises provenant d'une grande collection parisienne, Paris, Leroux, 1893, p. 13).
Prononc. et Orth. : []. Kakémono est l'orth. proposée par CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971. Étymol. et Hist. 1878 (GONCOURT, Journal, p. 1271). Mot japonais (composé de kakeru « suspendre » et de mono « chose ») désignant une peinture sur soie ou sur papier, de forme longitudinale, qui est suspendue verticalement et qui peut se rouler autour d'un bâton. Bbg. PAULI 1921, p. 66. - QUEM. DDL t. 12.
kakémono [kakemɔno] n. m.
ÉTYM. 1878, Goncourt; mot japonais, « chose suspendue », de kakeru « suspendu », et mono « chose ». → Makémono.
❖
♦ Peinture japonaise sur soie ou sur papier, beaucoup plus haute que large et suspendue verticalement dans une pièce à la place d'honneur. || Le kakémono peut s'enrouler autour d'un bâton de bois précieux. — REM. On écrit aussi kakemono, sans accent.
1 Le premier kakémono, d'O Kio, représente des petits chiens, lippus, mafflus, rhomboïdaux, dont l'un dort, la tête posée sur le dos de l'autre, dessinés d'un pinceau courant dans un lavis d'encre de Chine, mêlé d'un peu de couleur rousse sur les chiens, d'un peu de couleur verdâtre sur une plante herbacée.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 14 déc. 1894.
2 C'est une toile toute en hauteur, faite comme un kakémono. En réalité, on devrait la dérouler comme un kakémono.
G. Duhamel, l'Archange de l'aventure, V.
3 Je me souviens que l'on changeait souvent les rouleaux exposés au musée de Kyoto (…) Mais il y avait à Kyoto un musée, non une de ces collections cachées dont le Japon tirait autrefois une œuvre pour chaque chambre, pour chaque jour; non une de ces cellules où un kakemono zen est déroulé fugitivement au-dessus d'une terre cuite haniwa naïve et rusée comme un écureuil, ou d'une divinité bouddhique.
Malraux, Antimémoires, p. 585.
Encyclopédie Universelle. 2012.