korê [ kɔre; kɔrɛ ] n. f. VAR. corê
• 1933 ; mot gr. « jeune fille »
♦ Arts Statue de l'art grec archaïque représentant une jeune fille (cf. Kouros).
⊗ HOM. Chorée.
● korê ou corê nom féminin (grec korê) Statue représentant une jeune fille debout, dans l'art grec archaïque (VIIe-VIe s. avant J.-C.). ● korê ou corê (homonymes) nom féminin (grec korê) chorée nom féminin
⇒KORÊ, KORÈ, subst. fém.
Statue de la Grèce archaïque représentant une jeune fille. Cymodée prit (...) l'aspect d'une belle korê archaïque, pareille à celles des photographies, de taille un peu forte sous les plis verticaux du khiton [tunique], dans l'air sec de la Grèce (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 78). L'attribution par M. Payne de la korè en péplos au « Maître Rampin » est indiscutable et nous permet de mieux apprécier le génie d'un des plus grands sculpteurs grecs (J. CHARBONNEAUX, R. MARTIN, F. VILLARD, Grèce arch., Paris, Gallimard, 1968, p. 110).
Prononc. et Orth. : []. Sous la graph. koré, transcrit [-] ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975. Étymol. et Hist. 1933 (MALÈGUE, loc. cit.). Mot gr. « jeune fille ».
koré [kɔʀe] ou korê [kɔʀɛ] n. f.
ÉTYM. XXe (1933, Malègue, in T. L. F.); mot grec « jeune fille ».
❖
♦ Arts. Statue de l'art grec archaïque représentant une jeune fille (le masculin correspondant est kouros).
REM. On trouve parfois la graphie coré.
0 Le XIXe siècle dira que les Corés ont été démodées au temps de Périclès, les Vierges romanes, démodées au XIXe siècle. Mais si Athènes laisse enterrées les Corés enfouies devant l'invasion perse, si la chrétienté du XVe siècle ensevelit maintes Madones de piété du XIVe, ce n'est pas, comme on l'a dit, parce qu'elles ont cessé de plaire : c'est parce qu'elles sont entrées dans le temps, et ont perdu ainsi l'éternité divine manifestée par les œuvres qui leur ont succédé. Elles ne l'en avaient pas moins possédée.
Malraux, la Métamorphose des dieux, p. 27.
Encyclopédie Universelle. 2012.