tunique [ tynik ] n. f.
• XIIe; lat. tunica
I ♦
1 ♦ Dans l'Antiquité, Vêtement de dessous, chemise longue, avec ou sans manches. Tunique grecque, romaine, orientale. ⇒ chiton, dalmatique, péplum. « Dans la Grèce ancienne, une tunique courte et sans manches pour l'homme, pour la femme une longue tunique » (Taine). — Myth. La tunique de Nessus : la tunique empoisonnée qui causa la mort d'Hercule.
♢ Vêtement ample, évoquant la tunique (⇒ robe; boubou, gandoura, kimono). — Liturg. cathol. Vêtement liturgique en soie que certains prélats portent sous la chasuble ou la chape, dans les cérémonies solennelles (on dit aussi TUNICELLE). ⇒ dalmatique. — Vêtement porté par le sous-diacre sur l'aube.
2 ♦ Anciennt Vêtement couvrant le buste (veste, redingote). Tunique d'armes : veste d'armure, en mailles d'acier.
♢ (XIXe) Veste ou redingote d'uniforme (⇒ dolman). Spécialt Veste portée autrefois par les collégiens et lycéens.
3 ♦ Vêtement féminin, chemisier ou veste, long et ajusté. « la tunique de soie bleue collant sur le corps » (Zola).
II ♦ (XIVe) Biol. Membrane formant enveloppe ou tissu de protection.
♢ Anat. Tunique de l'œil. ⇒ choroïde, cornée, rétine, sclérotique. Tunique vaginale : enveloppe séreuse la plus interne du testicule.
♢ Bot. Chacun des feuillets membranaires d'un bulbe.
● tunique nom féminin (latin tunica) Dans l'Antiquité, vêtement cousu, dont la forme générale était celle d'une chemise un peu longue et très souvent sans manches. Vêtement souple, sans manches, à jupette, en particulier pour la danse rythmique. Vêtement féminin droit, porté sur une jupe ou un pantalon. Longue vareuse d'uniforme, ajustée, sans poche et à col droit. Membrane fibreuse qui enveloppe certains organes. Enveloppe foliaire des bulbes et des oignons, d'un seul tenant et quasi sphérique ; enveloppe végétale en général. ● tunique (expressions) nom féminin (latin tunica) Tunique vasculaire, chacune des couches superposées (élastique, musculaire, endothéliale) qui constituent les parois propres des vaisseaux.
tunique
n. f.
rI./r
d1./d Veste d'uniforme à col droit, sans basques, serrée à la taille. Tunique d'officier.
d2./d Corsage long avec ou sans manches, vêtement couvrant le buste, en général en étoffe légère, porté par-dessus une jupe, un pantalon.
rII./r ANAT Enveloppe membraneuse, gaine qui protège certains organes. Les tuniques de l'oeil.
|| BOT Enveloppe d'un bulbe.
⇒TUNIQUE, subst. fém.
A. — 1. Vêtement de forme simple, tombant des épaules aux genoux ou aux pieds, souvent sans manches et serré à la taille par une ceinture, servant de chemise ou de vêtement de dessus et porté par les deux sexes.
a) HIST. DU COST. [Dans l'Antiq., au Moy. Âge et de nos jours dans certains pays] Synon. angusticlave, chiton1, péplum. On le voyait [Caton], même dans sa préture, traverser la place sans toge, en simple tunique, nus-pieds, comme un esclave, et siéger ainsi sur son tribunal (MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 221):
• Sans ceinture, cette tunique [le khiton ou chiton] flottait et servait de vêtement de nuit; elle permettait aussi de revêtir facilement une cuirasse. Allongée, la tunique masculine était utilisée comme costume de cérémonie par des personnages importants et, dans les fêtes, par des joueurs d'instruments ou des conducteurs de chars...
F. BOUCHER, Hist. du cost. en Occident, 1969, p. 108.
SYNT. Tunique dorienne, grecque, ionienne, perse, romaine; tunique courte, légère, longue, mince, plissée; tunique d'homme, de femme, d'esclave, de prêtre; tunique de laine, de lin, de pourpre, de soie; tunique à bande brodée verticale; tunique à manches; pan, pli d'une tunique; porter, revêtir une tunique.
♦ P. métaph. Tunique de pluie. Et la neige éclatait, tunique grave et blanche (PÉGUY, Ève, 1913, p. 945).
— [P. allus. à Jean XIX, 23] Tunique sans couture (du Christ). Synon. robe sans couture(s). P. anal. Chose qui ne peut souffrir le partage. Dans un tel débat, quel parti choisir sinon celui de recevoir pieusement l'œuvre de notre ami [Jacques Rivière], mais l'œuvre entier comme cette tunique du Christ: sans couture et qui ne pouvait être partagée? (MAURIAC, Écrits intimes, Du côté Proust, 1947, p. 230).
— [P. allus. à la légende d'Hercule] Tunique de Nessus. Synon. robe de Déjanire ou de Nessus. L'homme était libre dans sa volonté et ses pensées, et ce voile de fatalité cosmique qui l'enserrait comme une tunique de Nessus était enfin déchiré (BARBAULT, De psychanal. à astrol., 1961, p. 32). P. anal. Chose qui étreint ou qui ronge de l'intérieur. [La conscience] n'est, en fin de compte, qu'un effort pour secouer la tunique de Nessus, pour rejeter les responsabilités brûlantes de notre chair (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 706).
b) Vêtement à l'image de la tunique antique.
) Vêtement féminin.
— Robe très courte et sans manches, portée pour la danse et dans certains sports. Tunique de danse, de gymnastique. Elle était dorée comme le blé mûr, fonçant à la nuque (...), couleur de feu sur l'étroit rectangle décolleté par sa tunique de sport (MONTHERL., Songe, 1922, p. 44).
— Robe simple ou flottante inspirée de l'antique. Tunique à la romaine. [Sous le Directoire] la tunique blanche, en tissu léger, à manches courtes et ceinture placée haut, est une mode générale (F. BOUCHER, Hist. du cost. en Occident, 1969, p. 341).
) Vêtement porté depuis le Moyen Âge par les ministres du culte, les religieux. Synon. robe. Tunique de prêtre. Leur ancien habit, qui les vêt encore, consiste en une tunique à manches de grosse laine blanche, avec le scapulaire sur lequel est cousue (...) une croix rouge et bleue (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 219).
) LITURG. CATH. Ornement propre au sous-diacre, plus court et moins ample que la dalmatique, porté lors des messes solennelles jusqu'en 1972. Synon. tunicelle. Dépouillé de la tunique du sous-diacre, j'avais le cierge dans la main droite, la dalmatique et l'étole sur le bras gauche (BILLY, Introïbo, 1939, p. 138).
) HIST. FR. ,,Chasuble de couleur bleu azuré, parsemée de fleurs de lis d'or, que les rois de France recevaient à Reims lors de leur sacre`` (MARCEL 1938).
2. [De nos jours]
a) HABILL. MILIT. Longue veste d'uniforme ajustée à la taille, à col droit et sans poches, pourvue au XIXe s. de basques ou d'une base plissée. Tunique d'officier. Toujours est-il que les dîners du caravansérail avaient un grand renom dans les camps du sud (...). Les tuniques bleu de ciel s'y pressaient à côté des vestons de hussards galonnés de soutaches et de brandebourgs (A. DAUDET, Contes lundi, 1873, p. 148). Jeunes gens vêtus de tuniques militaires sans les boutons réglementaires (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 155).
— P. anal. Veste d'uniforme des élèves internes des lycées et collèges. Au collège Rollin, un élève serait déshonoré (...) s'il sortait au dehors avec la tunique d'uniforme du collège (GONCOURT, Journal, 1861, p. 897).
b) Courte robe droite ou de forme variable portée sur une jupe, une robe ou un pantalon. Tunique de cachemire, de dentelle, de velours. Carlotta avait une robe claire, avec une tunique feuille-morte, et autour du cou un boa (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 439).
B. — Spécialement
1. ANAT. Membrane qui enveloppe certains organes dont elle fait partie intégrante, ou qui constitue la paroi d'un vaisseau. Tunique charnue; tunique musculaire, nerveuse, vasculaire; tunique de l'estomac. [L'intestin] comprend comme tout le tube digestif trois tuniques, l'une externe c'est le péritoine; une moyenne formée par des muscles lisses qui lui permettent de se contracter; l'autre interne ou muqueuse qui présente de nombreux replis (QUILLET Méd. 1965, p. 127).
♦ Tuniques (de l'œil). Ensemble des trois membranes concentriques qui constituent la paroi du globe oculaire. Cette partie de la seconde tunique, qui est située au devant du cristallin, est presque plane dans l'homme (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 396).
♦ Tunique vaginale. ,,Tunique séreuse constituant l'enveloppe la plus interne du testicule`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
2. BOT. Enveloppe charnue des bulbes et oignons. L'oignon est formé de plusieurs tuniques superposées (Ac. 1878, 1935). [Le bulbe de la scille] est composé de feuillets imbriqués. Les tuniques extérieures, sèches, ont une couleur rouge-brunâtre; celles de l'intérieur sont charnues et d'un blanc rosé; elles forment jusqu'au centre des écailles alternes (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 656).
REM. -tunique, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. désignant un vêtement. V. robe-tunique (rem. 1 h s.v. robe) et aussi: a) Blouse-tunique, subst. fém. Longue blouse retombant sur une jupe, un pantalon. Pour la fille: jupe-culotte et blouse-tunique à pied de col, rayée bleu-blanc ou vert-blanc (Le Point, 26 avr. 1976, p. 39, col. 1). b) Pull-tunique, subst. masc. Long pull porté par-dessus une jupe, un pantalon. Ici, somptueux pull-tunique en laine et acrylique, double épaisseur, point nid d'abeilles, coulissé à la taille, manches bouffantes sur poignet élastique (Elle, 27 sept. 1976, p. 60).
Prononc. et Orth.:[tynik]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1150 « dalmatique, vêtement sacerdotal que l'on revêt pour officier » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 6147); ca 1165 (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, 26935 ds T.-L.); 2. a) ca 1160 tonicle « dans l'Antiquité, vêtement de dessous, chemise assez longue, avec ou sans manches » (Eneas, 6402, ibid.); en partic. ) 1216 la tunike qu'il [Nostre Sires] avoit vestue (ROBERT DE CLARI, La Conquête de Constantinople, éd. Ph. Lauer, LXXXVII, p. 82, ligne 27); 1690 la tunique du Sauveur (FUR.); ) 1824 la tunique de Nessus (BALZAC, Annette, t. 2, p. 96); b) ca 1170 « vêtement ample évoquant la tunique » (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret-L.-M. Defourques, 2882); en partic. 1797 « robe de femme aux lignes simples et droites » Tuniques à la Cérès, à la Minerve (d'apr. BRUNOT t. 10, p. 895); 3. a) 1306 « cotte d'armes » bruire tuniques dorées (GUILLAUME GUIART, Royaux Lignages, éd. Wailly et Delisle, 9833); en a. et m. fr. b) 1845 « vêtement d'uniforme que portent les soldats, les collégiens » (BESCH.); 4. a) 1844 « pièce de vêtement féminin qui prend la forme d'une seconde jupe courte, portée sur un fourreau » (Journ. des demoiselles, janv., 36b, ill. [Bruxelles] ds QUEM. DDL t. 16); b) 1964 « pièce de vêtement féminin analogue au corsage » (Lar. encyclop.). II. 1. Ca 1314 anat. l'artere a. 2. tuniques (HENRI DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, § 324); 2. 1552 bot. « enveloppe des bulbes ou d'autres organes végétaux » (EST.). Empr. au lat. class. tunica « vêtement de dessous des Romains à l'usage des deux sexes; enveloppe de toute espèce: gousse, cosse, coque...; tunique de l'œil »; les formes en -cle de l'a. et m. fr. proviennent d'un dimin. tunic[u]la « petite tunique » att. en lat. classique. Fréq. abs. littér.:833. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 1 230, b) 1 817; XXe s.: a) 1 222, b) 782.
DÉR. Tuniqué, -ée, adj. a) Rare, plais. [En parlant d'une pers.] Revêtue d'une tunique. Ce sera rigolo. For-mi-dable. Bardot en diable. Début de notre show à nous: la reine Brigitte (comme la reine Christine). En velours marron. Moulée, tuniquée, bottée. Ourlée de martre-zibeline (Elle, 7 déc. 1967, p. 55, col. 1). b) Bot. [Corresp. à supra B 2] Enveloppé d'une ou plusieurs tuniques. En partic. Bulbe tuniqué. Bulbe formé de gaines minces enveloppantes, concentriques. D'autres Liliacées, comme l'Oignon (...), la Tulipe (...), la Jacinthe (...), ont un bulbe tuniqué: les feuilles gorgées de réserves alimentaires y sont très développées et se recouvrent mutuellement (Bot., 1960, p. 1204 [Encyclop. de la Pléiade]). — [tynike]. — 1res attest. 1306 « revêtu d'une cotte de maille » chevaux houssez & teniclez (Ordonance touchant les duels & les gages de Bataille ds Ordonnances des roys de France, t. I, p. 436), attest. isolée, à nouv. au XVIIIe s. 1719 tuniqué « revêtu d'une tunique » (N. GUEUDEVILLE, trad. Les Comédies de Plaute, Leyde, P. Vander Aa, t. 8, p. 166), en partic. 1803 bot. (BOISTE); de tunique, suff. -é.
BBG. — QUEM. DDL t. 16.
tunique [tynik] n. f.
ÉTYM. 1156; lat. tunica « vêtement de dessous des Romains, à l'usage des deux sexes ».
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1 (V. 1190). Dans l'Antiquité, Vêtement de dessous, chemise assez longue, avec ou sans manches. || Tunique grecque, romaine, orientale. ⇒ Angusticlave, calasiris, chiton, dalmatique, éphod (cit. 1), laticlave (cit. 3). || Le péplum (cit. 1) se portait sur la tunique. || Tunique d'homme, de femme (→ Agrafe, cit. 2). || La tunique courte des Bacchantes (cit. 2). || Tunique de lin, de laine fine (→ Effacer, cit. 13). — ☑ Allus. myth. La tunique de Nessus : la tunique empoisonnée qui causa la mort d'Hercule (→ Arracher, cit. 7; fabuleux, cit. 3); fig., vx, présent funeste. — La tunique du Christ, sans couture, ne put être partagée mais fut tirée au sort par les soldats (d'après l'Évangile selon saint Jean, XIX).
1 Dans la Grèce ancienne, une tunique courte et sans manches pour l'homme, pour la femme une longue tunique qui descend jusqu'aux pieds et, se doublant à la hauteur des épaules, retombe jusqu'à la ceinture…
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 138.
♦ Vêtement ample, évoquant la tunique. ⇒ Robe; kimono; boubou. || Tuniques des Francs (→ 1. Franc, cit. 3). || Tuniques portées par certains religieux.
2 À côté, d'autres musiciens, vêtus ceux-là de tuniques jonquilles, violettes, amarantes, oranges (…)
Jérôme et Jean Tharaud, Rabat, VII.
♦ Liturg. cathol. Vêtement liturgique en soie que certains prélats portent sous la chasuble ou la chape, dans les cérémonies solennelles. ⇒ Dalmatique. — Syn. : tunicelle. — Vêtement porté par le sous-diacre sur l'aube.
♦ Tunique de gymnastique, de danse rythmique. — Veste ou corsage inspiré de la tunique antique (→ Glissant, cit. 8).
2 Anciennt. Vêtement couvrant le buste (veste, redingote). || Tunique de héraut d'armes (→ aussi Paillette, cit. 2). || Tunique d'armes (Froissart) : veste d'armure en mailles d'acier. ⇒ Broigne. — Tunique de sacre, portée par les rois sous le manteau, lors du sacre. — (XIXe). Veste ou redingote d'uniforme, portée par certains soldats (⇒ Dolman, veste), puis par les collégiens et lycéens (→ Entreprendre, cit. 22; garçon, cit. 7). || Boutons, col de tunique.
3 La souplesse du torse sanglé dans la tunique sombre à col blanc contrastait avec l'empâtement des jambes, perdues dans les plis de la culotte rouge…
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 293.
3 (1797). Pièce du vêtement féminin (→ Pouf, cit. 2) qui prend la forme, soit d'un corsage de forme droite (ou ample) porté sur une jupe ou un pantalon, soit d'une seconde jupe, courte et portée sur un fourreau.
3.1 Quand Renée entra, il y eut un murmure d'admiration. Elle était vraiment divine. Sur une première jupe de tulle (…) elle portait une tunique de satin vert tendre, bordée d'une haute dentelle d'Angleterre, relevée et rattachée par de grosses touffes de violettes.
Zola, la Curée, 1871, I, in D. D. L., II, 16.
4 Par métaphore. || « L'immense tunique jetée par la nature sur ce paysage » (→ Niveler, cit. 1).
4 Et la ronce couvrait de sa verte tunique
Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique (…)
Hugo, la Légende des siècles, XVI, III, I.
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II
1 (XIVe). Sc. nat. Membrane formant enveloppe ou tissu de protection. || Tunique de l'œil. ⇒ Choroïde, cornée, rétine, sclérotique. || Tunique vaginale : enveloppe séreuse la plus interne du testicule.
2 (1552). Bot. Enveloppe adhérente. || Tuniques d'un bulbe.
3 Zool. Enveloppe des tuniciers.
5 Ces animaux (les tuniciers) sont ainsi appelés parce qu'ils ont le corps enveloppé dans une sorte de coque, appelée la tunique, dont la composition chimique est voisine de celle de la cellulose des végétaux.
A. Pizon, Anatomie et Physiologie humaines, p. 639.
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DÉR. Tuniqué.
Encyclopédie Universelle. 2012.