kyste [ kist ] n. m.
• kyst av. 1478; gr. kustis → cyst(o)-
1 ♦ Production pathologique constituée par une cavité contenant une substance liquide, molle ou rarement solide, isolée des tissus voisins par une paroi conjonctive. Tumeur enfermée dans un kyste (⇒ enkysté) . Kystes congénitaux. Kyste du poumon, kyste branchial (cou). Kyste hydatique. Kyste sébacé. ⇒ loupe. Kyste de l'ovaire.
2 ♦ Forme que peuvent prendre certains organismes (protozoaires), certaines parties végétales. Kyste de protection, de reproduction (renfermant les spores). ⇒ germe.
● kyste nom masculin (grec kustis, vessie) Cavité pathologique située dans un organe ou dans un tissu, contenant une substance liquide, molle ou plus rarement solide, et limitée par une paroi qui lui est propre. Forme de résistance prise par divers êtres vivants (amibiens, algues, champignons) lorsque les conditions extérieures deviennent défavorables (froid, sécheresse, manque de nourriture). [Au retour des conditions favorables, le kyste germe à la façon d'une spore et donne un nouvel individu.] ● kyste (difficultés) nom masculin (grec kustis, vessie) Orthographe Avec un y, de même que les dérivés kystique, enkystement, enkyster, s’enkyster. ● kyste (expressions) nom masculin (grec kustis, vessie) Kyste branchial, malformation congénitale siégeant sur le cou, résultant d'un défaut de comblement des arcs branchiaux (replis de tissu à l'origine des mandibules et du cou) de l'embryon.
kyste
n. m.
d1./d MED Formation pathologique constituée d'une poche sans communication avec l'extérieur, contenant une substance liquide ou solide, d'origine variable. Kyste de l'ovaire. Kyste sébacé: kyste dû à l'accumulation de matières graisseuses dans les glandes sébacées.
d2./d BIOL Forme que prennent certains êtres unicellulaires en se déshydratant et en s'entourant d'une coque protectrice lorsque le milieu devient défavorable à la vie.
⇒KYSTE, subst. masc.
Enveloppe organique fermée en forme de poche.
A. — MÉD. PATHOL. Tumeur bénigne formée d'une membrane contenant une substance molle, liquide ou pâteuse, quelquefois solide, dont l'origine et la localisation sont extrêmement diversifiées. Kyste bronchique, épithélial, lymphatique, œsophagien, osseux, sébacé, synovial; kyste de l'ovaire, du pancréas. Le petit kyste dont je souffre depuis cinq jours me forçait de remplacer le col par une écharpe de soie blanche (GIDE, Journal, 1905, p. 158). Un kyste dermoïde (...) est (...) profond, de consistance pâteuse et donne un liquide d'aspect huileux à la ponction (QUILLET Méd. 1965, p. 184).
— P. métaph. Ce que nous voyons se produire (...) c'est une disparition des kystes historiques, des verrues politiques, des derniers corps étrangers que la grande réduction au même dénominateur napoléonienne avait laissé subsister (MORAND, Chron. homme maigre, 1941, p. 169) :
• Quand il liquide le complexe d'Œdipe, l'enfant fait siennes, par introjection, les manières de juger et de sentir de ses parents (...). Il n'en est pas moins un kyste formé autour d'un corps étranger, et l'école multiplie les observations où l'on voit le surmoi déconcerter la vie psychique en faisant pression sur elle...
MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 580.
B. — ZOOL., BOT. Membrane plus ou moins épaisse entourant provisoirement un organisme ou une partie d'un organisme pour assurer une protection dans un cycle évolutif ou reproductif ou pour résister à un milieu défavorable. Kyste de protection, de résistance. Les jeunes trichines s'enroulent en spirale et s'entourent chacune d'une capsule protectrice ovoïde, appelée kyste (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 440). Un sujet qui paraissait sain, mais qui était infecté, avait répandu les kystes du parasite dans les tranchées (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p. 290). À côté de la simple division longitudinale, sans perte des flagelles, on connaît également des kystes endogènes formant 4 à 16 spores (J.-M. PÉRÈS, Vie océan, 1966, p. 46).
Prononc. et Orth. : [kist]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1370 kisti (G. DE CHAULIAC, Chirurgie, ms. Montpellier d'apr. SIGURS, p. 64); 1478 kist (ID., ibid., f° 50, ibid., p. 404); av. 1718 kiste, kyste (M. DIONIS d'apr. Trév. 1721). Empr. au gr. « poche gonflée, vessie ». Fréq. abs. littér. : 13.
DÉR. Kystique, adj. Qui concerne un kyste. a) [Correspond à A supra] Cette méthode permet aussi d'explorer le canal rachidien, les trajets fistuleux, certaines cavités suppurées ou kystiques (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 647). b) [Correspond à B supra] Certaines de ces espèces [les amibes] semblent pouvoir parasiter accidentellement l'homme, ou tout au moins traversent le corps à l'état kystique (BRUMPT, Parasitol., 1910, p. 19). — [kistik]. Att. ds Ac. 1835, 1878. — 1re attest. 1721 kistique (Trév.); de kyste, suff. -ique.
kyste [kist] n. m.
ÉTYM. Av. 1478, kyst, Guy de Chauliac; kisti, dans une éd. antérieure; grec kustis « vessie ». → Cyst-.
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1 Production pathologique (tumeur bénigne) constituée par une cavité contenant une substance liquide, molle ou rarement solide, isolée des tissus voisins par une paroi conjonctive. || Tumeur enfermée dans un kyste. ⇒ Enkysté. || Kystes congénitaux, kyste du poumon, kyste branchial (cou). || Kyste dentigère (des maxillaires). || Kyste hydatique, produit par l'échinocoque. || Kyste sacculaire, formé par oblitération d'un sac herniaire. || Kyste sébacé. ⇒ Loupe, stéatome (vx), tanne. || Kystes synoviaux (⇒ Ganglion) : petites tumeurs siégeant le plus souvent à la face dorsale du poignet. || Kyste de l'ovaire. — Kyste interne. || Kyste formant une excroissance.
0 (…) l'eau avait gagné, gagné, gagné le cœur, gagné la poitrine; il s'était senti mourir en sentant les kystes crever.
Balzac, les Employés, Pl., t. VI, p. 958.
♦ Par métaphore. Formation étrangère, parasitaire et durable, au sein d'un milieu (→ Corps étranger).
2 Biol. Forme que peuvent prendre certains organismes (protistes), certaines parties végétales monocellulaires ou pluricellulaires. || Kyste de protection, de reproduction (renfermant les spores).
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DÉR. et COMP. Kysteux, kystique. — Enkysté.
Encyclopédie Universelle. 2012.