1. l [ ɛl ] n. m. inv.
1 ♦ Douzième lettre et neuvième consonne de l'alphabet : l majuscule (L), l minuscule (l). — Prononc. Lettre qui, prononcée, note la consonne latérale dentale [ l ] (labial, palais). Le l et le r sont parfois appelés des consonnes liquides. — Digrammes, trigrammes comportant l : après voyelle, -il final note [ j ] (bail, soleil, deuil, fenouil) ainsi que -ill- (maillot, veiller, feuille, mouiller); après consonne, -il note [ il ] (fil, cil) et parfois [ i ] (outil, sourcil); après consonne, -ill- note [ ij ] (fille, billard) sauf dans certains mots où il note [ il ] (tranquille, ville, mille, pénicilline).
2 ♦ En L : en forme de l majuscule. Salon en L.
⊗ HOM. Aile, ale, elle.
l 2. l abrév. et symboles
1 ♦ l [ litr ] n. m. inv. Litre.
2 ♦ l [ livr ] n. f. inv. Livre (demi-kilo).
3 ♦ L [ sɛ̃kɑ̃t ] adj. et n. m. inv. Cinquante, en chiffres romains. — [ sɛ̃kɑ̃tmil ]. Cinquante mille, en chiffres romains.
4 ♦ L ou £ [ livr ] n. f. inv. Livre sterling.
● L Symbole représentant 50 dans la numération romaine. Monnaies L ou £, symboles de la livre sterling.
l
n. m. ou f.
d1./d Douzième lettre (l, L) et neuvième consonne de l'alphabet, notant la dentale latérale sonore, simple ou redoublée (ex. lilas, ballade, allégorie), se prononçant ou non en finale (ex. subtil, gentil, recul, cul). Un l mouillé .
d2./d L: chiffre romain qui vaut 50.
⇒L, l, subst. masc.
La douzième lettre de l'alphabet; un exemplaire de cette lettre.
— [L'attention porte, par ironie, sur la lettre en tant que signe graph.] :
• 1. — Donnez-moi encore un cigare. Est-ce que Korzakow allait revenir ou finirai-je la journée en prison? — Vous n'avez pas un journal? demandai-je au garçon. J'allumai mon cigare. Le garçon m'apporta les journaux. Cela s'appelle de la grivèlerie, quel joli mot! Cela s'écrit-il avec un ou deux l [it. ds le texte]?
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 76.
— En partic. [L'attention porte sur les particularités (et la signification) du graphisme personnel des scripteurs] :
• 2. Plus un signe est spécialisé dans une forme ou une allure étroite (comme barre du t, boucle de l'l, etc...), moins il est apte à représenter les traits essentiels du caractère.
MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 205.
— [P. anal. de forme] En L, construction en L. Davier en L du Dr Albin Lambotte (Catal. instruments chir. [Collin], 1935).
— [L'attention porte tour à tour sur le signe graph. et sur sa valeur phon.] :
• 3. Assurément, quand j'écris il, et que je le prononce, il y a une articulation, une aspiration faible devant i, et une voix faible, un e muet, un schéva après l [it. ds le texte], sans quoi l [it. ds le texte] serait inutile.
DESTUTT DE TR., Idéol., 1803, p. 362.
— [L'attention porte sur la valeur phon.] L mouillé, l vélaire. Prononcez avec l mouillée, Le portail. Il bâille. Le soleil (J.-F. MICHEL Expr. vic. 1807, p. 121).
— [Épellation de l en tant qu'élément de mot, de sigle,...]
♦ L.M.A., elle - emme - a ou, par substitution des termes en cause, Ligue des marins antialcooliques [sans doute un calque de la L.N.A., Ligue nationale antialcoolique, (cf. KJELLMAN, Mots abr., 1920, p. 81)]. Au revoir, capitaine et cher président, et n'oubliez pas que le monde entier et la L.M.A. ont les yeux fixés sur vous (HERGÉ, L'Étoile mystérieuse, Tournai, Casterman, 1947, p. 20).
♦ En partic. [L'épellation d'une suite de lettres disposées par jeu à cet effet produit un énoncé lexical]
LNNEOPY, elle - enne - enne - é - o - pé - i grec, ou, avec une segmentation un peu différente, Hélène (elle - enne) est née (enne - é) au (o) pays grec (pé - i grec) (cf. H. WEIS, Heiteres Französisch, Bonn, Dümmler 1966, p. 9).
[Le procédé porte sur une syll.] C'était un jeu de cru ... L (CARABELLI, [Jeux typo]).
[Substitution de L à son homonyme aile, avec sa valeur numérique (cinquante, dans la numération romaine)] Il en a dans l'L, il bat de l'L (BESCH. 1845). Il a entre cinquante et soixante ans.
♦ [Sans épellation; oralement, substitution obligatoire du mot en cause, en l'occurrence, respectivement, litre, livre] Un moteur 2 l [de 2000 cm3]. De compte réglé, la mouture d'un settier revient à 25 l; elle n'aurait coûté que 30 sous aux moulins ordinaires (MARAT, Pamphlets, Nouv. dénonc. Necker, 1790, p. 181).
Rem. Sous l'appellation traditionnelle, et dans les transcr. orth. elle ou èle, l est partout fém. : Ac., FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 2 1787, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, Lar. 19e-20e. Sous la transcr. API, [], il est masc. et fém. ds DAVAU-COHEN 1872, masc. ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975. Sous l'appellation le (par la valeur phon. de la lettre), ds Ac. 1762-1878, etc., il est partout masculin.
Prononc. et Orth. : []. Transcr. orth. ad hoc de ce nom sous les formes elle (Ac. dep. 1694, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, Lar. 20e), èle (FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 2 1787, LAND. 1834, Lar. 19e). Les formes èl' (Nouv. Lar. ill.) et èl (LITTRÉ, DG, ROB., QUILLET 1965) appartiennent déjà à la recherche d'une écriture phonét. On dit selon les cas l'l (p. ex. Ac. 1694-1740 et 1835-1935; v. aussi supra) ou le l (p. ex. Lar. 19e). Sous la forme le (Ac. 1762-1878, BESCH. 1845, LITTRÉ, Lar. 19e-20e, DG, ROB., QUILLET 1965) il s'agit à l'e près (l'e « muet »...) de la désignation par la valeur phon. de la lettre. ,,On la nomme Elle, suivant la prononciation ancienne et usuelle (...), Le suivant la méthode moderne`` (Ac. 1835-1878). Fréq. abs. littér. : 566. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 687, b) 357; XXe s. : a) 706, b) 1 203.
l [ɛl] n. m. ou f.
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♦ Douzième lettre et neuvième consonne de l'alphabet, servant à transcrire une consonne sonore, dentale, latérale. || l minuscule, L majuscule.
1 (…) je vous jure que je n'ai pas cru être drôle, j'ai dit qu'elle avait des cheveux filasse. J'en suis désolé. — Fillasse, dit Mme de Thianges en se tordant. Ah ! c'est raide, mais c'est bien joli ! — C'est vous qui y mettez maintenant de l'esprit, madame, dit Jean, faisant allusion au redoublement de l'l.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 663.
2 Juste au coin de la dernière maison, debout contre l'arête du mur, dans la bande de neige blanche en forme d'L comprise entre celui-ci et le sentier, le corps coupé verticalement par l'angle de pierre (…) le gamin est en observation (…)
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 50.
REM. 1. À la finale, après une consonne, les groupes ul, il se prononcent [yl, il] (calcul, profil) [kalkyl, pʀɔfil] ou [y, i] (cul, fusil) [ky, fysi]. Après une voyelle, le groupe il se prononce : dans ail [aj] (détail, rail) [detaj, ʀaj] ou, rare, [ɛl] (cocktail) [kɔktɛl]; dans eil [ɛj] (vermeil) [vɛʀmɛj]; dans ueil ou euil [œj] (orgueil, fauteuil) [ɔʀgœj, fotœj]; dans ouil [uj] (fenouil) [fənuj]; dans oil [wal] (poil) [pwal].
2. À l'intérieur des mots, le double l se prononce [ll] (allusion) [allyzjɔ̃] ou [l] (ballade) [balad]. Lorsqu'il est précédé d'une consonne, ill se prononce [ij] (sillon) [sijɔ̃], sauf dans les mots tranquille [tʀɑ̃kil], ville [vil] et mille [mil] et leurs dérivés, où il se prononce [il] ou [ill]; après voyelle, ill se prononce [j] (oreiller) [ɔʀeje] (pouilleux) [pujø].
3. Au XIXe s. le groupe ill était encore prononcé [lj] (l mouillé), comme le gli italien ou le ll espagnol. Littré recommande pour meilleur la prononciation « mè-lyeur » [mɛljœʀ], qui n'existe plus de nos jours.
3 (…) le marquis entra, regarda les copies, et remarqua avec étonnement que Julien écrivait cela avec deux ll, cella.
Stendhal, le Rouge et le Noir, II, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.