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lambin

lambin, ine [ lɑ̃bɛ̃, in ] n. et adj.
• 1584; de lambeau, par substit. de suff.
Vieilli Personne qui agit habituellement avec lenteur et mollesse. traînard. « Mon lambin de secrétaire ne finit point » (Saint-Simon).
Adj. Lent. Elle est plus lambine que paresseuse.
⊗ CONTR. Rapide, vif.

lambin, lambine adjectif et nom (peut-être de Lambin, nom propre, forme familière de Lambert ; ou de lambeau) Familier. Qui agit avec lenteur, qui manque de vivacité, de dynamisme. ● lambin, lambine (synonymes) adjectif et nom (peut-être de Lambin, nom propre, forme familière de Lambert ; ou de lambeau) Familier. Qui agit avec lenteur, qui manque de vivacité, de dynamisme.
Synonymes :
- gnangnan (familier)
- indolent
- lent
- mollasson
- mou
- nonchalant
- traînard
Contraires :
- dynamique
- expéditif
- rapide
- vif

lambin, ine
n. et adj. Fam. Personne lente, indolente. Presse-toi, lambin!
|| adj. être très lambin.

⇒LAMBIN, -INE, subst.
Fam. Celui, celle qui, par tempérament ou occasionnellement, agit avec lenteur ou mollesse et se fait attendre. C'est un vrai lambin (Ac. 1798-1878). Cet écolier est un lambin, cette fillette est une lambine (Ac. 1935). Je dirigeai, vers le coin du vestiaire, puis vers leur groupe, les tout petits, les hésitants, les lambins (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 15). V. atermoyeur ex. 1.
Emploi en interj. — Voyons, sacré lambin, y es-tu? Qué'q'tu cherches encore? — Mon shako! (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, 2e part., p. 112).
P. anal. Par l'ouverture béante de la porte, une tête d'homme ou de femme s'allongeait, pour voir si ce lambin de corbillard n'arrivait pas (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 665).
Emploi adj. Enfant lambin. Sacré nom de Dieu! êtes-vous assez lambins en province! (FLAUB., Corresp., 1871, p. 333). Le voilà condamné, le paresseux et lambin plumitif, à gagner sa vie ainsi qu'auparavant (GONCOURT, Journal, 1891, p. 75) :
— (...) Pendant des mois, mon Pierre, je vais être dolente, lambine, souvent découragée, empotée et avachie. Il faudra me faire crédit...
MORAND, Homme pressé, 1941, p. 232.
Prononc. et Orth. : [], fém. [-in]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1584 subst. (G. BOUCHET, Serées, I, 141 ds GDF. Compl.); 2. 1727 adj. (MARIVAUX, L'Indigent philosophe, éd. Fr. Deloffre et M. Gilot, p. 287). Issu, par substitution de suff., de lambeau, l'application au domaine mor. se faisant facilement à partir du sens de « chiffon ». Fréq. abs. littér. : 18.

lambin, ine [lɑ̃bɛ̃, in] n.
ÉTYM. 1584; de lambeau, par substitution de suffixe.
Fam. Personne qui agit habituellement avec lenteur et mollesse. || Un fichu lambin qui est toujours le dernier de la file. Mollasson (fam.), traînard.Adj. (1727). Lent. || Il est plutôt lambin que paresseux. Indolent. || Écolier lambin. || Ce qu'elle est lambine pour s'habiller ! Long (à).
1 J'espérais que mon mémoire serait assez tôt mis au net pour pouvoir vous le porter ce soir; mais mon lambin de secrétaire ne finit point.
Saint-Simon, Mémoires, III, LII.
2 Comme ces grands seigneurs sont longs à s'habiller !
Le monde est si lambin que ça m'en fait bâiller.
A. de Musset, Louison, II, 1.
3 — Sonnez donc, Bécu, cria-t-il. Ça les fera venir, ces lambins !
Zola, la Terre, III, VI.
CONTR. Dynamique, empressé, expéditif, vif.
DÉR. Lambiner.

Encyclopédie Universelle. 2012.