lisible [ lizibl ] adj.
• 1464; de 1. lire
1 ♦ Qui est aisé à lire, à déchiffrer. Écriture, inscription lisible. Signature à peine lisible. — Schéma, carte peu lisible. Par ext. Visible. « Le jeûne et la misère étaient gravés sur cette figure en traits aussi lisibles que ceux de la peur » (Balzac).
2 ♦ Fig. Compréhensible à la lecture. Ce texte n'est lisible que par des spécialistes. Texte lisible à plusieurs niveaux, qui permet plusieurs lectures.
♢ Clair, déchiffrable (d'une action politique). Une politique peu lisible.
3 ♦ (1798) Digne d'être lu. Cet article est à peine lisible.
⊗ CONTR. Illisible.
● lisible adjectif Qui peut être déchiffré sans peine : Écriture à peine lisible. Qui peut être lu sans fatigue, sans ennui : Un roman lisible pendant les vacances. Qui peut être décelé, vu : Une contrariété lisible sur son visage. Figuré. Qui est facilement intelligible et ne recèle pas d'élément caché : Un projet, une action lisibles. ● lisible (synonymes) adjectif Qui peut être déchiffré sans peine
Synonymes :
- déchiffrable
Contraires :
- indéchiffrable
lisible
adj.
d1./d Qui est aisé à lire, à déchiffrer. écriture lisible.
d2./d (Surtout en tournure négative.) Un ouvrage peu lisible, mal composé et de style incorrect.
⇒LISIBLE, adj.
A. — 1. [En parlant d'une écriture, de caractères d'imprimerie, de la disposition typographique] Qu'on perçoit avec facilité. Sous les pieds de cet homme de pierre était gravé, en majuscules romaines, ce distique fruste, encore lisible pourtant et facile à déchiffrer : VOX TACVIT. PERIIT LVX. NOX RVIT ET RVIT VMBRA(HUGO, Rhin, 1842, p. 169) :
• 1. Mais voilà mes plumes taillées, je suis aux ordres de Monsieur : De quoi s'agit-il? — De me copier ce manuscrit. — Quelle écriture emploierons-nous? bâtarde, coulée, ronde, anglaise? terminerons-nous les bouts de ligne par des fleurons? encadrerons-nous les pages par des spirales ornées? (...) — Rien de tout cela, s'il vous plaît; je vous demande une copie toute simple et bien lisible.
JOUY, Hermite, t. 4, 1813, p. 78.
2. [En parlant d'une œuvre, d'un auteur] Qui mérite d'être lu. Le seul écrivain lisible pour moi était Shakspeare, je me faisais une fête de le voir jouer (STENDHAL, Souv. égotisme, 1832, p. 64). Il y a des notions si précises pour quelques initiés, que ce grimoire d'intérêts est lisible comme un roman qui serait amusant (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p. 5) :
• 2. Ce qui est curieux, c'est que Littré qui fait un dictionnaire de la langue ne puisse pas écrire un paragraphe lisible et manque entièrement du sens du style.
AMIEL, Journal, 1866, p. 118.
B. — Au fig. Visible, discernable.
1. [En parlant d'un sentiment, d'une émotion] Toutes ces nuances de ma pensée, lisibles dans la modestie de mon attitude et dans la rougeur de mes joues, parlèrent sans doute pour moi mieux que je n'aurais parlé moi-même (LAMART., Raphaël, 1849, p. 268). Avec toute sa confiance, lisible dans ses yeux gris (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 161).
2. [En parlant d'une chose concr.] Le soleil luisait, chauffant les brumes et dégageant les lointains estompés mais lisibles (LA VARENDE, Amours, 1944, p. 83).
— Emploi subst. Les objets, les figures émergent. Parfois, la bascule entre le lisible et l'illisible hésite, parfois elle ne fonctionne pas (COCTEAU, Poés. crit. I, 1959, p. 101).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1464 « qui est aisé à lire, à déchiffrer » (J. LAGADEUC, Catholicon ds GDF. Compl.); b) 1824 fig. « déchiffrable, visible » (JOUBERT, Pensées, t. 1, p. 111); 2. 1775 « qui mérite d'être lu » (VOLTAIRE, Corresp., t. 91, p. 42). Dér. du rad. lis- des formes conjuguées de lire; suff. -ible (v. -able). Fréq. abs. littér. : 167.
DÉR. Lisiblement, adv. D'une manière lisible (v. ce mot A 1). Le rédacteur prend quelques précautions élémentaires. Il écrit lisiblement et relit son manuscrit même s'il est pressé. Il espace les lignes pour rendre son texte plus lisible encore (COSTON, A.B.C. journ., 1952, p. 168). Rare. Clairement. Oisif à Bussières, et n'ayant sauvé du naufrage de sa fortune que ses livres, il avait été autrefois mon maître d'écriture. Je devais à sa complaisance ce don de tracer lisiblement la pensée (LAMART., Nouv. Confid., 1851, p. 117). — []. Att. ds Ac. dep. 1694. — 1re attest. 1543 lysiblement (Doc. ds OUIN-LACROIX, Hist. des anc. corporations d'arts et métiers et des confréries relig. de la capitale de Normandie, p. 465); de lisible, suff. -(e)ment2. — Fréq. abs. littér. : 28.
lisible [lizibl] adj.
ÉTYM. 1464; de 1. lire.
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1 Qui est aisé à lire, à déchiffrer. || Écriture, inscription lisible. || Une inscription à demi effacée, à peine lisible. || Sa signature est à peine lisible, n'est pas lisible. || Recopier pour rendre plus lisible (→ 2. Exemplaire, cit. 6). || Caractère typographique lisible (→ Elzévir, cit.).
1 Le visiteur avait peut-être une mauvaise écriture; mais il n'avait mis certainement aucune obligeance à la rendre lisible.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, V, p. 33.
♦ Schéma, carte peu lisible.
♦ Techn. Qui peut être lu par un lecteur optique, sans être forcément visible pour l'œil humain. || Encre lisible.
2 (1824). Fig. a Déchiffrable, visible (→ Figure, cit. 10; graphique, cit. 4). || Un reproche lisible dans les yeux, dans le regard (→ Blâmer, cit. 10).
2 Le jeûne et la misère étaient gravés sur cette figure en traits aussi lisibles que ceux de la peur, et des habitudes ascétiques.
Balzac, Un épisode sous la Terreur, Pl., t. VII, p. 431.
b Dont le contenu est compréhensible à la lecture. || Texte lisible à plusieurs niveaux. ⇒ Lecture (A., 3.). || Le poème n'est pas lisible.
c Clair, intelligible. || « (…) une réglementation équilibrée et bien plus lisible pour les salariés » (le Monde, 22 févr. 2000, p. 10).
3 (1775). Digne d'être lu. || Ce livre, cet article est à peine lisible. || Cela n'est pas lisible. || « Le seul écrivain lisible pour moi était Shakespeare » (Stendhal, in T. L. F.).
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CONTR. Illisible.
DÉR. Lisibilité, lisiblement.
Encyclopédie Universelle. 2012.